God Eater
GENRES / action/espace & science-fiction
AUTEURS / Bandai Namco Games
DURÉE / 13 ép. de 25 minutes
TITRE ORIGINAL / God Eater
ANNÉE DE PRODUCTION /2015
STUDIO / Ufotable
« God Eater » est une série de jeux vidéo Action-RPG, nous plongeant au cœur d’un univers post-apocalyptique, où la survie de l’humanité est menacée par des créatures démoniaques surnommés « Aragami ». Développé et édité par Bandai Namco Games, la franchise « God Eater » débarque en 2011 en Occident avec la sortie de « Gods Eater Burst » sur Playstation Portable, qui est en réalité le remake du tout premier titre « God Eater », sorti exclusivement au Japon le 4 février 2010.
A l’occasion des cinq ans de la franchise, la production d’un anime est annoncée en septembre 2014 et sera confiée au très compétent studio d’animation « Ufotable ». La toute première diffusion de « God Eater » a lieu le 12 juillet 2015 et arrive en marge de la sortie du jeu « God Eater 2 : Rage Burst », prévu pour le troisième trimestre 2016 sur les consoles PS4 et PS Vita de Sony. En tout, la série comprend 13 épisodes, diffusés au Japon sur Tokyo MX et dont la diffusion simultanée est assurée par Anime Digital Network pour les pays francophones.
L’HISTOIRE
Le monde est sous le joug des Aragami, d’hostiles créatures engendrées par la prolifération exponentielle et incontrôlée d’une nouvelle forme de vie organique : les « cellules Oracle ». Face à cette menace, les armes conventionnelles sont inefficaces et l’humanité voit sa population décroître jour après jour, tandis qu’une minorité vit retranchée au sein d’immenses forteresses, érigées par l’organisation Fenrir. Désormais, les derniers espoirs de l’humanité résident dans les « God Arc », d’innovantes armes semi-organiques développées par Fenrir à partir des mêmes cellules Oracle. L’éradication de ces créatures devient alors une réalité et les individus aptes à manipuler ce nouveau type d’armement se font appeler « God Eater ».
Prédisposé au maniement des God Arc, Renka Utsugi est un adolescent recruté par la faction d’Extrême-Orient de Fenrir. Malgré son manque d’expérience, il fait preuve d’une détermination rare pour sa nouvelle condition de God Eater et se révèle prometteur au cours de ses rigoureuses simulations de combat. Sans que Renka ne puisse parfaire davantage son entraînement, des Aragami effectuent une percée dans les remparts de la forteresse. Les unités de défenses sont à peine mobilisées, qu’une seconde brèche ennemie survient à l’opposé de la base. De ce côté : aucun effectif pour repousser ce front, la situation devient critique. En attendant l’arrivée des renforts, Renka réalise qu’il est le seul en mesure d’entraver cette avancée. Fermement résolu à éliminer les Aragami, il se lance enfin dans la bataille…
L’ADAPTATION
Ce qui frappe dès les premières secondes, c’est très certainement le style graphique de God Eater, entièrement réalisé en 3D-CGI (Computer-generated imagery). Si le résultat semble atypique voire surprenant, cela n’entachera en rien votre expérience audiovisuelle. En effet, la modélisation des décors, des effets et des personnages est une belle réussite. Sur cet aspect, le studio d’animation « Ufotable » nous livre comme à son habitude une production de qualité.
Vous aurez aussi sûrement remarqué de nombreuses similitudes avec « Shingeki no Kyojin »: un monde post-apocalyptique, un ennemi prédateur de l’humanité et une race humaine retranchée entre quatre murs… Ce sont bien les éléments de scénario du jeu et a fortiori celui de l’anime, qui ne réinventera en rien la poudre. On vogue en terrain connu et l’intrigue s’avère prévisible. Ne vous attendez donc pas à de grosses surprises car dans ses grandes lignes, l’anime reste fidèle au jeu, même s’il se démarque du média d’origine avec quelques libertés d’adaptation, qui se révèlent toutefois nécessaires pour apporter du rythme à la série.
Comme il faut bien un héros, le personnage de Renka a été créé à l’occasion de l’anime et il sera plutôt intéressant de suivre son évolution au fur et à mesure des épisodes. En effet, le protagoniste disposera progressivement d’un certain recul pour reconsidérer ses motivations initiales à rejoindre Fenrir, prenant en compte la réalité du monde des God Eater et son expérience acquise en tant que tel. Du stade de novice, il aura à cœur de devenir le noyau dur de son unité et s’ouvrir à de nouveaux horizons. « God Eater » ne manque pas de personnages charismatiques, on regrettera qu’au cours de l’intrigue, certains d’entre eux n’aient pas droit à un développement similaire à celui de Renka.
Pour en revenir à l’anime, celui-ci est entrecoupé de séquences du passé qui nous dévoilent progressivement l’origine des cellules Oracle, sources de ces dieux vivants qu’on nomme Aragami. Compte tenu du nombre d’épisodes, ces flashback amènent des explications nous permettant de mieux saisir certains aspects de l’intrigue. Dans son déroulement, nous sommes témoins de la lutte désespérée de l’humanité contre les Aragami, qui s’illustre à travers les missions confiées à nos héros et dont l’objectif est l’éradication de ces créatures.
En vérité, leur dur labeur nourrit un but beaucoup plus ambitieux, celui de la construction d’un gigantesque et inattaquable abri insulaire, surnommé Aegis, qui pourra vraisemblablement accueillir une grande proportion des humains survivants. La source du développement d’une telle cœur même des Aragami, prélevé sur ces derniers par les God Eater lors de leur mise à mort. Entre utopie et réalité, on se rend finalement compte que l’ultime espoir de l’humanité réside simplement dans leur désir de survie. Illusion teintée d’espérance, que cache réellement le projet Aegis ?
LES MUSIQUES
Si les musiques d’ambiance se font plutôt discrètes, certains thèmes sont tout simplement sublimes. Par ailleurs, les « insert song » du groupe « Oracle Ghost Drive » ne vous laisseront pas indifférents.
OP : « Feed » interprété par OLDCODEX
ED : « Kouhai Chi » interprété par Go Shiina feat. naomi
QUE RETENIR AU FINAL ?
Bien que le scénario s’avère relativement prévisible, « God Eater » brille par la qualité de sa réalisation. Tous les éléments de la franchise sont présents, si vous aimez les univers sombres et les combats dantesques sur fond post-apocalyptique, vous allez être servis. Côté personnage, à l’exception de Renka, ne vous attendez pas à un développement poussé des autres protagonistes, c’est probablement l’un des gros points noirs de la série. Autrement, si cet aspect ne vous dérange pas plus que ça, « God Eater » vous fera passer un bon moment.
Cet article est une republication d’un article paru dans l’édition reliée n° 17 de Mag’zine, que vous :pouvez toujours aller le lire ici.