Stevie Ray Vaughan
Depuis que notre planète bleue existe, il y a toujours eu des personnes qui nous ont éblouis par leur suprême intelligence, que ce soit dans l’art, dans la science, dans l’architecture… Ces hommes que l’Histoire retient à travers les siècles, grâce à leurs créations et à l’empreinte qu’ils ont apposée pour toujours sur le monde. Stevie Ray Vaughan faisait partie de ces personnes-là.
L’histoire de l’homme :
Stevie est né le 3 octobre 1954, dans la ville de Dallas, au Texas. Son père, Jackson Ray Vaughan, et sa mère, Martha Ray Vaughan, avaient déjà eu un enfant, trois ans plus tôt, Jimmie Ray Vaughan. Il est important de connaître son frère, car c’est aussi un musicien dans l’âme, mais moins reconnu que son cadet. A douze ans, Jimmie obtient sa première guitare. Peu de temps après, Stevie possède aussi la sienne. Et les deux frères commencent à jouer de la guitare, apprenant en autodidactes. Les deux garçons vont apprendre grâce aux grands guitaristes, en écoutant des vinyles de Jimi Hendrix, des Beatles, ou encore des Yardbirds. Mais aussi, en s’imprégnant du jeu de guitare blues de BB King, ou encore de Buddy Guy. (Si vous ne connaissez pas ces artistes, je vous conseille vivement d’écouter)
A quinze ans, Jimmie forme un groupe dans sa ville de Dallas, nommé « The Stratos Boys ». Avec ce groupe, Jimmie va entamer des tournées à travers l’état du Texas. Puis, un soir, lors d’un concert du groupe, durant lequel Stevie était venu voir son frère, Doyle Bramhall, du groupe « The Chessmen » aperçoit Stevie jouant Jeff’s Boogie des Yardbirds. Doyle Bramhall était, à l’époque, une figure sur la scène musicale américaine. Doyle Bramhall, impressionné par le talent de Stevie, l’encouragea vivement à continuer à jouer de la musique. C’est la deuxième fois que son frère joue un rôle dans la vie de Stevie.
Stevie écouta le conseil de Doyle Bramhall et devint cet homme habité par la main de Dieu, quand il jouait de la guitare. Sa présence sur scène était incroyable, son aisance à la guitare époustouflante et, son talent de composition et d’interprétation tout simplement au-dessus de tous les guitaristes qui ont pu, un jour, frôler notre Terre.
Stevie est mort à l’âge de 27 ans, dans un accident d’hélicoptère, dû au brouillard, dans le Wisconsin. Il rentrait d’un concert auquel il avait participé avec Eric Clapton, Robert Cray, Buddy Guy et son frère.
L’histoire du musicien
En vous parlant de l’homme, j’ai été un petit peu obligé de vous parler du musicien qu’il était. Mais, ce n’était que la partie émergée de l’iceberg !
Stevie a joué dans plusieurs groupes durant sa vie. Dont les noms ne sont pas importants. Mais après ces passades, il décide de créer son groupe « Double Trouble », à la fin des années 70. Ce groupe sera composé de Stevie à la guitare et au chant, de Chris Layton, le batteur avec qui Stevie a déjà joué plus tôt dans sa carrière et qui est un ami. Puis, il y a le bassiste, Tommy Shanon. Notre bande d’acolytes va commencer à sortir des albums ensemble, à faire des tournée. C’est avec ces deux personnes que Stevie va sortir les meilleurs albums de sa carrière.
Notamment l’album « Texas Flood », qui est un monument de la musique Blues. Avec des morceaux comme « Love Struck Baby », qui est un morceau dédié à une de ses petites amies. C’est le tout premier album, sortie en studio en 1983. Il sortit cinq autres albums studios durant sa carrière, dont un avec son frère Jimmie, sous le nom « The Vaughan Brothers ».
Puis viennent les concerts. Stevie était un personnage à part entière. Il jouait sur scène avec son chapeau de cow-boy et, ses tenues farfelues. Mais quelle prestance, quelle classe dans son jeu ! Il s’est imprégné de tout ce que les grands de son époque ont fait, jouait derrière le dos par exemple, la marque de Jimi Hendrix. Dont il va reprendre quelques chansons, notamment « Little Wing » (qui, personnellement, me fait bien plus trembler que celle de Jimi).
Durant ces années, il est au prise avec l’alcool et la drogue. Dont il se sort après sa cure de désintoxication en 1986. Pour son retour sur le devant de la scène, il enregistre en 1989 l’album « In Step », qui va , en quelque sorte, couronné Stevie, puisqu’il gagnera le Grammy Awards du meilleur disque de blues contemporain. Puis Stevie disparut le 27 août 1990.
L’épilogue de sa vie
Tous les grands acteurs de la scène Blues/Rock de l’époque furent désolés par la mort de Stevie.
Ces personnes, ces grands, les pairs, ceux qui ont donné envie à Stevie de jouer de la guitare, l’ont reconnu comme le plus grand guitariste de tous les temps. Ils lui ont rendu un nombre incalculable d’hommages.
Pour conclure et, illustrer tout ce que j’ai dit dans cet article, je citerai une phrase d’Eric Clapton décrivant Stevie Ray Vaughan :
« Personne ne m’avait autant imposé le respect. La première fois que j’ai entendu Stevie Ray, c’était à la radio, dans ma voiture, je ne savais pas qui il était et, je me suis dit : ce gars-là va faire trembler le monde. »
Eric Clapton.
Cet article est une republication d’un article paru dans l’édition reliée n° 7 de Mag’zine, que vous pouvez toujours aller le lire ici.