Mateusz Skutnik
♪ We all live in a Yellow Submachine… ♪
Oui, cet article débute par une blague de mauvais goût sur une musique mondialement connue du XXe siècle, mais elle me permet d’introduire comme il se doit la personne sur laquelle nous allons nous attarder aujourd’hui. Il s’agit de Mateusz Skutnik.
Vous allez me dire : « Son nom ressemble étrangement à celui de satellites artificiels lancés par l’URSS. »
Vous n’avez pas tort, mais ce serait dénigrer le talent que possède cet artiste. Je ne sais pas si cette désignation est correcte, mais elle me paraît être la plus justifiée.
Venons-en au fait
Mateusz Skutnik est donc un artiste polonais, âgé de trente-huit ans, que j’ai connu principalement par la saga des Submachine qu’il a initiée.
Ce sont des jeux flash, gratuits, accessibles très facilement sur le net. Le principe est simple : vous devez résoudre différentes énigmes afin de terminer le jeu.
Laissez-moi donc vous présenter les différents épisode que composent l’excellente série des Submachine :
Pour définir simplement ce type de jeu, c’est un point & click, autrement dit vous devez cliquer pour vous déplacer ou interagir avec l’environnement.
Le seul conseil que je puisse rajouter à ceux-ci est de bien observer l’environnement. Par exemple, pour le Submachine 0, le déplacement n’est pas toujours intuitif. En règle générale, vous devrez cliquer sur les extrémités de votre écran pour déclencher un changement de décor.
Concernant le scénario, il n’est pas trop compliqué, car il n’y en a pas. Enfin, pas tout à fait. Vous n’avez aucune entrée en matière dès le début du jeu. Au fur et à mesure, votre avancée conditionnera les digressions possible quant à votre identité, vos objectifs, la raison de votre présence dans des lieux aussi étranges qu’insoupçonnés.
Les durées de jeu sont variables. Il est possible de terminer un épisode en 5 minutes comme en 3 heures. Tout dépend de votre faculté à résoudre les énigmes. Certaines sont purement logiques comme dans le Submachine 1, d’autres farfelues comme dans l’épisode 32 chambers.
Fait plaisant, la difficulté se fait croissante au fur et à mesure que l’aventure se poursuit. Pour les deux premiers épisodes, il est possible de les finir en quelques dizaines de minutes. Pour Submachine 2, j’ai personnellement passé une bonne demi-heure dans les conduites du tunnel avant de me débloquer.
Cette saga n’est pas extrêmement connue, mais elle a été faite suffisamment de fois pour que des âmes charitables publient les solution de chaque niveau sur Internet.
Alors si vous souhaitez tenter l’aventure, n’hésitez pas et rendez-vous sur https://submachine.blogspot.com/
Pour revenir sur Skutnik,
Il ne s’occupe pas seulement de créer des jeux vidéo. Il écrit également des bandes dessinées, dont en voici un extrait :
Il est terriblement réducteur de juger ces création sur une unique plaquette, mais elle représente pour moi l’essence de ses œuvres. Pas besoin de dialogues ou de graphismes détaillés pour plaire. La simplicité de la situation, l’harmonie des couleurs en font presque oublier l’extrême laideur des personnages.
Gardez donc à l’esprit que si vous essayez les jeux Submachine, Skutnik a entièrement dessiné les décors avant de les inclure dans ses différents niveaux. Il les met à jour régulièrement pour proposer aux joueurs des graphismes haute-définition.
Il a également attiré mon attention puisque la manière dont il a agencé son site web, ainsi que les valeurs qu’il défend rappelle fortement Camélia Studio sur bien des points. Tout bêtement, voici un exemple qui m’a fait sourire. En me rendant sur son site, un message particulier m’est apparu :
En effet, j’utilise un bloqueur de publicité, que je désactive très rarement, afin de ne pas finir noyé sous un torrent de promotions terriblement alléchantes. Mais face à une telle demande, je me suis senti coupable, ai désactivé mon bloqueur et rafraîchi la page pour que personne ne finisse lésé.
Pour conclure,
Skutnik me semblait être la personne la plus à même de symboliser ma position dans le Mag’zine. Étant féru de jeux vidéo, mais n’ayant aucune prédisposition pour un art plus conventionnel, je trouve que Mateusz allie parfaitement ces deux domaines. Quoiqu’il en soit, que vous considériez Mateusz Skutnik comme un artiste de génie, ou un dessinateur lambda, je ne puis que vous inviter à aller au moins tester les jeux Submachine !
Si le cœur vous en dit, vous pourrez visiter le site personnel de Skutnik, dont le nom ne pourrait être plus sobre : www.mateuszskutnik.com
Article écrit sous le pseudonyme Hidsad
Cet article est une republication d’un article paru dans l’édition reliée n° 10 de Mag’zine, que vous pouvez toujours aller le lire ici.