Les motos Kawasaki ; les origines.
Pour commencer, Kawasaki quèsaco ? bah oui, faut déjà connaître la chose afin de savoir de quoi qu’on parle, n’est-il pas ?
Tout d’abord, Kawasaki n’est pas un simple constructeur de motos qui font « vroom vroom » les soirs de semaine au beau milieu de la ville. Non non non, Kawasaki est bien plus que ça. Remontons tous ensemble plus d’un siècle en arrière, là où tout a commencé avec cet homme : Shozo Kawasaki, le seul, l’unique, un homme qui révolutionna le monde industriel de son époque, notamment par la construction de bateaux au début de sa carrière en 1878. Près de trente ans plus tard, nous assisterons à la venue au monde de locomotives, de moteurs de turbines à vapeur. Nom d’un sucre d’orge !
La Seconde Guerre mondiale sera sans aucun doute la période la plus lucrative de l’entreprise avec la création d’engins de guerre plus meurtriers les uns que les autres. Bah oui, en même temps, tu fabriques pas des avions de chasse afin de jouer aux billes entre camarades de classe un dimanche matin.


L’année qui nous intéresse est celle de 1952, avec la création des premières motos de la marque que nous connaissons aujourd’hui, les fameuses « vroom vroom »… vous connaissez la chanson.
Évidemment, pas de cylindrée monstrueuse à cette époque, la première moto de la marque était une 60 cm³ quatre temps, autrement dit : un veau, hein on va pas se mentir, sauf que pour se rattraper (trop fort le castor), Kawasaki se met un peu à « pomper » le système deux temps des motos allemandes de l’époque. Ils sont forts ces japonais, vraiment.
En 1968, gros coup d’accélérateur dans l’industrie de la bécane, avec la sortie de la puissante H1 MACH 3, un moteur deux temps de 500 cm³ avec ses trois cylindres, un moteur qui développait pas loin de soixante-cinq chevaux pour près 140 kg de métal, un diable pour l’époque, cela va sans dire.
Les années phares de la marque seront sans aucun doute de 1972 à 1975, avec la fameuse 750 H2 et son moteur en trois cylindres, toujours en deux temps. Oui, à l’époque, ils avaient compris que la majeure partie des deux temps pulvérisait littéralement les quatre temps. Bah oui, ça tourne plus vite et ça pollue plus, hé hé.
Cette moto fût surnommée « la faiseuse de veuve », pour plusieurs raisons évidentes. Tout d’abord, pour l’époque la moto s’envolait à pas moins de 210 km/h, aujourd’hui ça va très vite, alors imaginez quarante-cinq ans auparavant ; deuxièmement, la moto était équipée de freins tambours à l’avant et à l’arrière, autrement dit, ça freine que dalle, surtout lancée à plus 200 à l’heure ; et pour finir, bien que puissant et fiable, le moteur de la H2 vibrait comme pas possible et pouvait vous tétaniser les avant-bras en moins de quinze minutes. Pour résumer, une moto qui va à plus de 200 km/h, qui est incapable de s’arrêter tout en vous paralysant les parties supérieures du corps et, vous voilà parti pour de grands moments de solitude ; à se demander comment faisait les hommes de 1975 vraiment.


Pour ma part, la dernière moto mythique sera la démesurée Z1300 et ses six cylindres en lignes… Fallait pas remonter la circulation en inter-files avec ce genre de machine.
Ce monstre de puissance de cent vingt chevaux, avec ses 1 300 cm³, son double arbre à came et ses trois carburateurs double corps, ne se laissait pas dompter si facilement. La bécane pesait pas loin de 320 kg et avait un couple si balèze que le pneu arrière se mettait à fumer comme un pompier si on était un peu trop généreux avec la poignée de gaz : autrement dit fallait être : grand, costaud et sûr de soi avant d’enfourcher le monstre.
De nos jours, Kawasaki (selon mon avis purement subjectif) se démarque toujours autant de ses autres concurrents, notamment grâce aux formes généreuses et imposantes que l’on retrouve sur pas mal de leurs modèles hyper-sport, la dernière ZZR 1400 en est la preuve vivante. Son look unique, sa carrosserie plus qu’imposante et son moteur qui l’est tout autant, démontrent bien l’envie de la marque de toujours vouloir se surpasser dans la création de bijoux à deux roues, mais où s’arrêteront-ils ?
Une chose est sûre, Kawasaki nous a surpris, nous surprend encore et n’a très certainement pas fini de nous surprendre.
Prochainement, un article sur la ZZR 5640 et son dix-huit cylindres en ligne, à n’utiliser que sur autoroute bien sûr.
Cet article est une republication d’un article paru dans l’édition reliée n° 23-24 de Mag’zine, que vous :pouvez toujours aller le lire ici.