Honkai Impact 3rd ; l’Évangelion chinois.
Hey ! Je vous retrouve avec cette fois-ci un article qui va parler d’un jeu mobile, oui, moi, vous parler d’un mobage. Le monde est plein de surprise non ? Le jeu en question est donc Honkai Impact 3rd. Il est développé et distribué par la société miHoYo, créée par trois étudiants chinois en 2011. Ces derniers sont des gros fans de la licence Evangelion et cela est perceptible à plusieurs moments dans leur jeu, qui y fait référence régulièrement.
Ce jeu a été fait d’ailleurs avec beaucoup d’amour et cela se ressent. Il ne vole pas sa popularité, téléchargé plus de 35 millions de fois dans le monde (mi-2018), fait par des passionnés et qui soulève les passions des joueurs avec toutes leurs créations, fanarts, cosplay, etc..
Débutons donc avec l’histoire d’Honkai Impact 3rd (que j’abrégerai HI3 par la suite). On se place dans un monde parallèle au nôtre et légèrement dans le futur. Là-bas, l’humanité doit combattre depuis toujours le « Honkai », qui est en quelque sorte une réaction immunitaire de la Terre face aux humains justement, qui ont une technologie et un pouvoir qui grandit de jour en jour. Les Honkai sont des monstres que la terre crée donc pour se défendre et qui essaient d’éradiquer l’humanité.
De grands noms de l’histoire se sont succédé pour y faire face et, aujourd’hui, ce sont principalement des Valkyries qui les affrontent. Avec leur apparition, les humains ont pris un ascendant très net sur le Honkai et la Terre a dû changer de stratégie. Plutôt que d’envoyer des hordes de petits monstres qui se font occire comme pas deux, elle a décidé de réunir toute la puissance en un seul être particulièrement puissant donc, appelé « Herrscher ».
Pour revenir sur les Valkyries, il s’agit de jeunes femmes à qui on implante un grand pouvoir mais qui, en contrepartie, ont une espérance de vie très, très, limitée. Ces dernières font principalement partie de l’organisation Schicksal (« destin » en allemand), qui est l’une des organisations majeures avec l’Anti-Entropie, qui elle combat avec des méchas.
Et vous dans tout ça ? Vous êtes un capitaine de vaisseau, qui dirige les Valkyries de l’établissement de St. Freya, une institution fondée par Theresa Apocalypse, la fille d’Otto Apocalypse, le chef de Schicksal, qui s’est quelque peu désolidarisée de son père. Schicksal traite les Valkyries comme des armes, Teri a donc mis en place son école afin qu’elles aient un lieu où elles puissent vivre plus librement. Bien qu’elles combattent aussi le Honkai, elles ne sont jamais obligées d’aller sur le devant de la scène, leur bien-être passant avant.
Vous aurez donc à votre charge Theresa Apocalypse, Kiana Kaslana, Kallen Kaslana, Raiden Mei, Yae Sakura, Bronya Zaychik, Murata Himeko, Fu Hua, Rita Rossweisse, Liliya Olenyeva, Rozaliya Olenyeva & Seele Vollerei. Je ne vais pas m’attarder sur chacune d’elles, mais sachez qu’elles sont toutes introduites à travers l’histoire principale et qu’elles ont droit à des chapitres annexes qui leur sont dédiés.
L’univers d’HI3 est très, très riche, il y a de nombreuses cinématiques dans le jeu (et qui sont franchement de toute beauté), tout cela est complété à côté, par divers mangas, mis en ligne gratuitement (seul bémol, il faut parler chinois ou anglais pour en profiter, car bien que le jeu soit licencié en France, les mangas eux n’ont pas eu droit à une traduction dans notre langue).
La jouabilité quand à elle est très nerveuse, à base de nombreux combos et d’esquives qui, déclenchées au bon moment, activent un temps ralenti permettant de maximiser vos dégâts. On est donc sur un style très proche d’un Bayonetta, qui s’adapte particulièrement bien à son support mobile et tactile.
Votre équipe se composera généralement d’une à trois Valkyries, avec lesquelles il faudra placer vos combos et permuter au moment idéal sur une autre, afin de déclencher un QTE aux effets souvent dévastateurs. Chaque Valkyrie dispose de plusieurs « armures de combat », qui sont des versions différentes d’un même personnage, ce qui fait que chacune des Valkyries, bien qu’ayant une prise en main générale, comme combattre avec une grande épée ou une faux, bénéficiera de variantes via ces armures, qui font office de modes de jeu. Cela permet d’avoir une grande variété dans le jeu, tout en ayant un nombre de personnages plus restreint et, donc mieux développés et mis en avant.
L’équipement, quant à lui, se composera d’une arme et de trois « stigmates ». Ces derniers sont d’anciens puissants esprits que l’on greffe en quelque sorte aux Valkyries pour augmenter leurs capacités. Leur donner plus d’attaque, plus de critique, plus de vie, etc. et ne sont donc pas à négliger. Comme avec les panoplies dans les MMO, les stigmates font partie de sets, et en équiper un au complet débloque des bonus supplémentaires.
Vous remarquerez donc qu’outre son scénario très riche, HI3 bénéficie également d’une prise en main aboutie sur laquelle il faudra prendre le temps de s’attarder, afin de bien connaître les compétences de vos personnages, lesquels vont le mieux ensemble pour faire des combos/permutations ravageurs, quel set de stigmates correspond le mieux à qui dans telle ou telle situation.
Par ailleurs, le jeu dispose de nombreux modes de jeu, que je vais vous lister rapidement. Tout d’abord, l’histoire principale et les annexes, classique : un monde ouvert, il s’agit de deux cartes à explorer, qui ont leur histoire propre, il y a des quêtes à y faire, des ressources à récolter, des boss à affronter. Les raids : un mode en coopération à trois joueurs qui consiste à affronter des monstres et boss sur différents étages. Les tâches, qui sont elles aussi à faire à trois joueurs : il s’agit de boss plus au moins difficiles à occire dans un délai imparti. Le Singularis-Q/La Mer de Dirac, qui sont à faire en solo mais un score vous classe au sein d’un groupe de joueurs : il faut y affronter diverses vagues de monstres et finir par abattre un boss le plus rapidement possible.
Vient ensuite l’Arène Commémorative, qui vous fera affronter plusieurs boss distincts, idem c’est en solo avec un score qui vous classe au niveau régional (Europe par exemple) suivant votre performance, mais attention, une Valkyrie et son équipement utilisés sur l’un des boss, ne pourront pas être réutilisés sur un autre, cela demande donc un certain nombre de personnages bien avancés et équipés correctement. Il y a également de très nombreux événements qui offrent souvent des phases de jeu un peu différentes, comme des mini-jeux de plateformes par exemple. N’oublions pas pour finir, le « housing », qui pourrait se traduire chez nous par « ameublement d’intérieur », qui consiste donc à aménager le dortoir où crèchent vos belles guerrières. Ce n’est pas un tour exhaustif, mais cela vous donne déjà un très bon aperçu des possibilités s’offrant à vous.
Pour ce qui est de l’aspect technique du jeu, HI3 est clairement au top, sans déconner on pourrait croire à un jeu PC. Le retour de bâton par contre est qu’il vous faudra un très, très bon mobile (ou bonne tablette), surtout si vous souhaitez en profiter au maximum. Sinon il reste la solution de l’émulateur sur PC (je vous recommande MuMu App Player). Le jeu est particulièrement joli et soigné, vos Valkyries sont détaillées et leurs attaques somptueuses. Le tout est parsemé de nombreuses illustrations et d’un bon paquet de cinématiques avec une 3D plutôt impressionnante. Autre impair qui va avec le poids du jeu, il vous faudra prévoir au moins 6 Go d’espace libre pour l’installer.
Les musiques ne sont pas en reste, avec des pistes bien sympathiques et même des titres chantés par des artistes connus (en Chine). Le doublage est d’une qualité monstrueuse et bénéficie de deux langues, chinois ou japonais. Autant vous dire que si vous le mettez en japonais et que vous êtes friands d’anime, vous serez aux anges, car la crème de la crème va doubler vos Valkyries favorites. On peut notamment citer Kiana Kaslana doublée par Kugimiya Rie (Alphonse dans Fullmetal Alchemist), Raiden Mei par Sawachiro Miyuki (Kanbaru dans Monogatari Series), Fu Hua par Takayama Minami (Conan dans Détective Conan), Seele Vollerei par Nakahara Mai (Nagisa dans Clannad), ou encore Rita Rossweisse doublée par Yuuki Aoi (Madoka dans Puella Magi Madoka Magica), quand en plus on sait que tous les dialogues (hors certaines quêtes événements) sont doublés, on ne peut que saluer l’effort fourni de ce côté-là.
On en vient désormais au modèle économique. Le jeu est gratuit mais il y a des achats dans le jeu. Attention, aucun de ces achats n’est obligatoire pour avancer dans le jeu, ni même pour se classer dans les modes compétitifs, même si cela peut bien aider, on ne va pas se mentir. Il s’agit d’un « gatcha game », il vous faudra donc dépenser des cristaux dans une loterie qui vous octroiera ou non votre Valkyrie ou votre équipement tant désiré, sinon un lot de consolation vous sera donné. Énoncé ainsi cela pourrait en refroidir plus d’un, mais il faut savoir deux choses, une Valkyrie ou un équipement en vedette dans un gatcha précis, tombera à 100 % après X tirages. Ajouter à cela que les cristaux peuvent également s’obtenir dans le jeu, vous vous trouvez au final avec quelque chose de plutôt sain et qui permet de tout avoir sans dépenser un centime, à condition d’être patient et de dépenser intelligemment cette ressource précieuse.
Pour vous donner un ordre d’idée, un tirage coûte 280 cristaux, une Valkyrie de rang est garantie tous les dix tirages et la Valkyrie en vedette au centième tirage, pour l’équipement c’est un 4★ chaque dix tirages d’assuré et celui en vedette au cinquantième. Les cristaux, vous pouvez en avoir sans trop d’effort, quatre mille cristaux par mois, sans compter que chaque chapitre de l’histoire en rapporte quinze et qu’il est possible d’acheter une « carte mensuelle », qui est un abonnement qui offre quelques cristaux chaque jour pendant trente jours (pour un total de 2 800 cristaux pour 4,80€), qui est un investissement honnête (c’est moins que l’abonnement de Dofus !).
Et voilà qui conclut mon article. J’espère que je vous aurai donné envie d’y jouer, si jamais vous souhaitez vous y mettre, n’hésitez pas à m’ajouter (pseudo Esenjin, ID 201502583) ou à rejoindre mon armada (équivalent des guildes), son nom c’est Amour&waifus (ID 10056), pensez à passer sur Discord au préalable. Sur ce, je vous dis à la revoyure en jeu !
Musique écoutée pendant la rédaction de l’article : les B.O. de Puella Magi Madoka Magica
Cet article est une republication d’un article paru dans l’édition reliée n° 23-24 de Mag’zine, que vous pouvez toujours aller le lire ici.
