Silver spoon, petit tour à la campagne !

Je ne sais pas vous, mais moi, depuis Fullmetal Alchemist, Hiromu Arakawa fait partie des meilleurs mangakas de notre ère. Et justement, depuis 2011, elle publie un manga original (entendez par là qu’elle s’occupe du scénario contrairement à Hero Tales par exemple) qui se nomme Silver Spoon. Il est publié dans l’hexagone depuis 2013, et je vais vous expliquer pourquoi trouver votre porte monnaie pour cette série !

Jetons un œil à l’histoire. De nos jours, un jeune élève nommé Yûgo décide de partir dans la campagne d’Hokkaido pour intégrer le lycée d’Ohezo. Les raisons d’un transfert si soudain sont obscures : lui, pur citadin, qui était promis à de grandes études choisi soudainement de ramasser les œufs sortis tout droit du cul de ses poules ! La vie de paysan est bien plus rude qu’il ne l’imaginait, mais heureusement, avec ses nombreux camarades tous plus dingues les uns que les autres et au contact des chevaux, il prend goût à sa nouvelle vie.

images (1)Le talent de l’auteur ne cesse de m’impressionner : cette fois-ci, pas d’alchimie, pas d’univers fantastique, nous sommes plongés dans la vie de tous les jours d’un Japonais dans notre bon vieux monde réel. Et pourtant, le manga ne perd pas d’intérêt pour autant : on retrouve toujours les points forts d’Arakawa ; son humour, les tronches délirantes de ses personnages et cette atmosphère sérieuse qui montre de véritables enjeux à travers des protagonistes travaillés et attachants. Yûgo se confronte à la vie réelle et ses problèmes, impliquant souvent responsabilités et mauvaises surprises. Avec lui, on découvre le monde de l’agriculture yeux grands ouverts : cette méconnaissance de l’univers dans lequel Arakawa nous plonge nous aide considérablement à nous identifier et nous attacher au protagoniste.

Le coup de cœur de Yûgo pour l’adorable Aki n’est en rien pesant et guimauve ; ici, les amourettes ne sont qu’une des nombreuses facettes de l’adolescence. Le sujet est maîtrisé, on a vraiment l’impression d’apprendre des choses sur le métier d’agriculteur, et quand on voit tous ces plats délicieusement dessinés, on a envie d’aller faire un tour là bas pour s’en mettre plein la panse… Entre réalisme et personnages improbables, on se retrouve dans un équilibre très bien dosé nous plongeant dans un milieu étonnant et fascinant.

images (3)Encore une fois, la mangaka décide de nous emmener dans un univers délirant qui laisse à réfléchir. Pour cette œuvre, l’auteur s’est inspirée de son propre vécu (fille de paysans, elle s’y connaît en vaches et boustifaille !). On ressent très bien dans ses traits cette nostalgie mêlée à l’amour qu’elle porte pour sa vieille cambrousse. Chaque personnage montre ses problématiques et grandit en les affrontant, on fait face à de vrais soucis avec cette légèreté si propre à Arakawa. Je ne peux que recommander cet incontournable manga qui vous fera éclater de rire plus d’une fois !



Avatar photo

Rédigé par

Ancienne membre de l'association.

Vous pouvez aussi aimer...