Shokugeki no Sôma


Titre original : Shokugeko no Sôma

Année de production : 2015

Studio : J.C. Staff

Genres : comédie/gastronomie/ecchi

Auteur : Tsukuda Yuuto

Durée : série en cours* – épisodes de 25 minutes


L’anime « Shokugeki no Sôma » est l’adaptation télévisée du manga culinaire « Food Wars ! : Shokugeki no Sôma » de Yuuto Tsukuda, publié en France aux éditions Tonkam depuis septembre 2014 et dont le cinquième tome est attendu pour fin juin 2015 (treize volumes sont déjà parus au Japon)*.

Produit par le studio « J.C. Staff », la toute première diffusion nipponne de « Shokugeki no Sôma » date du 3 avril 2015. Parallèlement, la série est licenciée et retransmise en simulcast par Anime Digital Network* pour les pays francophones.

L’histoire

Depuis son plus jeune âge, Sôma Yukihira côtoie quotidiennement les fourneaux du restaurant de quartier, « Yukihira », sous la guidance de son père Joichiro. Son rêve est de pouvoir un jour surpasser ce dernier et d’assurer la relève de l’établissement culinaire. La vie du jeune garçon bascule soudainement lorsque son père accepte un poste dans un prestigieux palace new-yorkais, le contraignant ainsi à fermer temporairement le restaurant familial, au grand dam de l’adolescent.

Joichiro estime qu’il est grand temps pour Sôma de quitter son nid et lui recommande de passer l’examen d’entrée d’une école de cuisine pour parfaire ses talents. D’abord réticent, Sôma se rendra vite compte que l’académie Totsuki est la plus grande institution scolaire gastronomique de tout le pays, comptant moins de 10% de diplômés par an. Seule l’élite y est autorisée, Sôma aura fort à faire s’il veut parvenir au sommet de son art et prouver à son père qu’il est à la mesure de ce challenge.

L’adaptation

Si le thème de la gastronomie peut paraître insolite venant d’un manga/anime, le scénario est bien typique d’un shônen sportif et met en lumière un protagoniste animé par son « Nekketsu » (« sang bouillant » en japonais). Ce terme désigne une thématique très répandue dans le shônen, illustrée au travers des valeurs d’amitié, d’effort et de dépassement de soi, qui constituent un triptyque idéal pour toute compétition.

En effet, Sôma ne vit que par et pour sa passion : ses compagnons et lui n’auront de cesse de progresser tout au long des épreuves auxquelles ils seront confrontés, en comptant sur un indéfectible soutien mutuel. Il devra faire preuve d’ingéniosité et de créativité pour rivaliser avec des adversaires toujours plus talentueux, et parvenir jusqu’au summum de sa discipline.

L’anime est rythmé par des épreuves de cuisine et les « Duels de Chefs », qui sont l’occasion de faire l’étalage de recettes plus ou moins originales. La préparation des plats est succinctement détaillée et des astuces culinaires nous sont délivrées au fil des explications. C’est un aspect de l’anime particulièrement intéressant, pouvant apporter des connaissances neuves à notre culture gastronomique et se révéler comme une étonnante source d’inspiration pour les cuisiniers en herbe.

Après l’élaboration des plats survient naturellement la dégustation. La plupart du temps, ces moments donnent lieu à de véritables orgasmes culinaires, s’illustrant par des réactions exagérées (voire même extravagantes) traduisant un plaisir gustatif exacerbé et implicitement sexuel. Cela va même parfois plus loin en mettant littéralement à nu les personnages au cours de ces scènes : c’est d’ailleurs pour cette raison que l’anime est catalogué « Ecchi ».

Si le côté Ecchi passe relativement bien au format papier, ce n’est pas forcément le cas de la version télévisée. Pour ma part, cette facette arrive comme un cheveu sur la soupe et alourdit inutilement la série, d’autant plus que les phases de dégustation ont tendance à traîner en longueur. C’est dommage car « Shokugeki no Sôma » aurait vraiment gagné à être plus simple sur ces aspects…

Pour la partie visuelle, les traits des personnages sont fins, détaillés et l’animation, fluide. L’univers est coloré et les recettes donnent réellement l’eau à la bouche, on sentirait presque l’odeur des plats sortir de l’écran.

Les musiques

Les musiques accompagnent bien l’ensemble. En revanche, l’Opening et l’Ending n’ont pas été à mon goût : le style ne me correspondait pas tout simplement.

Opening 1 – « Kibou no Uta » interprété par Ultratower.

Ending 1 – « Spice » interprété par Tokyo Karankoron.

Que retenir au final ?

Bien qu’il ne soit pas à prendre trop au sérieux, « Shokugeki no Sôma » est, sur le fond, un anime réellement divertissant et intéressant, alliant à la fois comédie et compétition culinaire. Quelques éléments de forme pénalisent malgré tout l’ensemble et feront fuir les quelques réticents, mais si les scènes un peu loufoques ne vous dérangent pas plus que ça, il n’y vraiment pas de raison de passer à côté.


Cet article est une republication d’un article paru dans l’édition reliée n° 13 de Mag’zine, que vous :pouvez toujours aller le lire ici.

*La série anime comprend 5 saisons au total, certaines sont également disponibles sur Crunchyroll ou Netflix et le manga est terminé avec 36 tomes (versions JP et FR)



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Ici Lord, « petite main » pour le Mag'zine dans la rubrique Soleil Levant, on m'exploite 48h par jour (oui, oui c'est possible !). La preuve : on m'avait averti que le taff serait rude. Or, un homme averti en vaut deux. Donc 2*24... vous me suivez ?

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