Retours sur la convention Senyu 3
Le week-end du 28 février au 1er mars se tenait une des meilleures conventions de France : la troisième édition de Senyu. Comment ça, vous ne pensez pas qu’elle a le potentiel pour figurer sur le podium ? Nous allons voir ça, si vous avez le courage de me lire, vils manants. Pour ceux qui ne connaissent pas, cet évènement a lieu à Epinal, situé quelques kilomètres en dessous de Nancy. Grâce à mon fidèle chauffeur barbu, j’ai parcouru l’hexagone pour visiter ce lieu ; ma toute première fois, kyaaaah !
Pas besoin d’être la Japan Expo pour proposer des animations intéressantes, qui changent, et avoir son lot d’invités prestigieux. Bien sûr, on ne tape pas dans les grands Mangakas, mais il y a tout de même quelques personnages marquants : Benzaie, Linkthesun, l’équipe du Fond de l’Affaire, Tod, ADAMS… Cette année, Senyu a aussi permis le premier concert d’ALYS (que je vous avais présentée il y a quelques mois), une première en France ! Accompagnée par le groupe Starrysky (que vous connaissez peut être si vous suivez la chaîne youtube de Tai, Woxmakers), les deux concerts ont été endiablés et terriblement metal. Un pur bonheur. Bien évidemment, on n’assiste pas à du Five Finger Death Punch ni à du Hatsune Miku ; ALYS présentait plusieurs bugs sur son animation, Starrysky n’est pas forcément excellent sur le plan technique, mais au final, qu’importe ! L’ambiance était là et tout le monde s’est amusé, a hurlé et chanté à tue-tête le générique de pokémon.
Bien sûr, l’amphithéâtre n’est qu’une petite partie de la convention. Au programme, tout un tas d’activités : un karuta improvisé pour occidentaux, de l’airsoft, un espace jeu de rôle, de la calligraphie, du mah-jong et du Go, des quizz et des jeux sur des stands divers… Il y avait de quoi faire. L’association Warp Zone s’est particulièrement démenée et, pour preuve : le dimanche, plus de 170 personnes faisaient la queue-leu-leu à ses côtés ! L’espace Vocaloid/ALYS proposait le jeu Project Diva f 2nd, ainsi que des goodies et fournissait des infos diverses. Une superficie réservée à Touhou vous permettait de vous essayer aux célèbres jeux de Shoot’em up. Vous pouviez aussi vous frotter les uns aux autres sur Mario Kart, Street Fighter et, quelques jeux de combat typiquement nippons où les personnages sont ceux de visual novel. Sans compter tous les ordinateurs disponibles pour s’amuser sur Osu!. Vous l’avez compris : difficile de savoir où donner de la tête ! Petite mention spéciale pour le maid café, où les serveuses étaient adorables et le cake délicieux, mais la grosse perverse que je suis aurait tellement aimé une tenue de soubrette extra courte avec une tsundere pour me servir mon thé. Promis, aucune de mes tentacules n’a osé toucher leur peau de pêche.
Ma grande surprise de cette convention a été la zone Zelda. Une gigantesque partie de Senyu était réservée à leurs animations : avec quelques rubis en carton, vous pouviez vous lancer dans différentes quêtes, comme du tir à l’arc ou chercher fortune dans la paille entre les poules (en carton elles aussi). Une scène sur laquelle vous pouviez vous battre avec vos épées vous permettait de faire resurgir tout l’epicness concentré au fin fond de votre cœur perverti. Le fond était bien, mais la forme manquait de finitions : par exemple, les cibles du stand de tir à l’arc n’étaient pas rondes. Mais vraiment pas. C’était plus un ovale mal dessiné et tout tremblant. Ce sont des détails, mais c’est franchement dommage quand on voit les efforts mis dans la forêt ou la grange, par exemple. C’était tout de même bien trouvé et j’espère qu’on aura encore plus d’endroits où glaner des rubis l’an prochain !
Au centre de la convention se trouvait un espace Monster Hunter. Et je dois dire que la déco était franchement pas mal : entre le coin botanique super bien foutu, le requin géant en papier mâché près des filets et le lieu marin où les enfants se faisaient un malin plaisir de lancer leur canne à pêche, l’atmosphère était très réussie. Un peu comme les cosplays des festivaliers : je ne m’attendais pas à voir autant de beaux costumes ! Certains se sont vraiment lâchés. Bravo à tous les gars (et merci les filles pour les mini-jupes !).
C’est assez difficile de résumer une convention si riche, mais j’espère que vous comprendrez à quel point elle propose une variété d’activités, que ce soit sur le jeu vidéo nippon, la Japanimation, la culture japonaise, les webseries… On sent que tout a été fait par amour, par des fans pour des fans, et l’ambiance est au rendez-vous. Senyu a aussi l’avantage d’être excentrée et d’avoir des grands locaux : même à plus de 7000 participants, on respire, on circule… Et ce fut apparemment un inconvénient pour les stands qui, un peu loin de tout et entassés, ont eu un peu de mal à vendre. Pourtant, il y avait de très beaux articles et, pas seulement de l’illustration, mais aussi des bijoux faits mains, des peluches, etc. Il y avait assez peu de stands de goodies professionnels, et donc assez peu de raretés à dénicher. Mais peut-on le reprocher ?
On a enfin une convention dont le but principal est de s’amuser, de rencontrer, partager, d’apprendre e,t pas de vider son porte-feuille dans des mangas ou des box DVD, dix euros moins cher qu’en magasin. C’est humain, c’est appréciable, et personnellement, j’y retournerai : j’espère que la prochaine édition sera encore mieux et ne me décevra pas comme l’Art to play. J’attends beaucoup de cette convention qui se démarque vraiment. Çà sent l’amour, ça pue l’effort et, un peu la pizza aussi. Bref, c’est bon, mangez-en !
Si vous voulez en voir plus en images, vous pouvez trouver quelques reportages sur leur page facebook ici.
Pour voir les cosplay : Shashin Studio, l’iguane photographe, Florian Gall, Studio Tamago
Crédits photo et vidéo : Florian Gall, Studio Tamago, Yaojima Chan