Mes séries TV du moment.
Dans ce numéro, je vais vous parler succinctement de trois séries qui m’ont plu dernièrement. J’en regardais peu (voire pas) jusqu’à il n’y a pas si longtemps, mais depuis deux ans dirons-nous, j’ai commencé à regarder de plus en plus, bien que je n’en ai pas trois cents à mon actif non plus, loin de là.
LA CASA DE PAPEL
L’un de mes coups de cœur l’an passé, La Casa de Papel. Je remercie chaudement mon frère qui me l’a recommandée, j’ai de suite accroché aussi bien à l’intrigue qu’aux personnages. Pour contextualiser, l’histoire se déroule dans notre monde, à notre époque. Un type plutôt brillant, si ce n’est un génie, se fait appeler le « Professeur », par une bande de « brigands », mis au pas par la société et quelque peu perdus. Il va leur donner une raison de vivre et une nouvelle famille avec qui exister, où ils ne seront pas jugés par les autres et où leurs talents respectifs seront correctement mis à contribution.
Avec sa bande, ils vont s’en prendre à la Fabrique de la Monnaie et du Timbre d’Espagne. L’idée ? Tenir un siège à l’intérieur du bâtiment, le plus longtemps possible, afin d’imprimer leurs propres billets, non traçables. Le Professeur justifie ainsi son geste qu’il ne vole personne, il ne fait que créer son propre argent, comme les banques créent le leur à tour de milliards pour engraisser les riches.
Le Professeur tient à imprimer plus de 2,4 milliards d’Euro en petites coupures en une dizaine de jours, sans verser une seule goutte de sang, malgré le fait qu’ils détiennent près de soixante-dix otages, dont la fille de l’ambassadeur du Royaume-Uni et en faire ainsi le meilleur braquage jamais réalisé.
Nous allons donc les suivre, deux saisons durant, dans cette fabrique : comment ils tiennent le siège, comment ils négocient avec les autorités, comment ils traitent les otages à l’intérieur, comment ils entretiennent leur image auprès du grand public. En bref, on vit avec eux ce siège et les problèmes qu’ils rencontrent.
L’histoire est très prenante et pleine de rebondissements, les personnages, bien que qualifiés de « méchants » sont adorables et l’on s’attache rapidement à eux. Une petite pépite que vous pouvez retrouver sur Netflix. Il y a actuellement trois saisons de sortie, les deux premières forment le premier arc narratif au sein de la Fabrique de la Monnaie et du Timbre et la troisième débute le second arc, quant à la quatrième saison qui la clôturera, elle est prévue pour avril, soit le mois prochain si vous lisez cet article au moment de la publication.
PEAKY BLINDERS
Je vais aller plus brièvement sur celle-ci, puisque j’en avait déjà parlé dans la Mag’zine #14. Mais la série continue toujours d’avancer, nous avons eu droit en 2019 à la cinquième saison, qui poursuit magistralement l’intrigue. Désormais loin du petit gang qu’il avait au début, Tommy a bien progressé et est désormais bien lancé dans les affaires politiques.
Cette saison marque également une scission importante au sein de la famille qui n’est plus aussi unie qu’avant, relançant toujours l’intérêt de la série qui, malgré tout, ne se perd pas et continue avec intelligence son histoire.
Si vous ne l’aviez pas encore vue, je vous invite à lire mon précédent article dessus et à foncer sur Arte où elle est disponible à la VOD. C’est assurément ma série favorite du moment. Une ambiance haletante et des personnages hauts en couleurs, Peaky Blinders ne vous décevra pas.
THE WITCHER
Je vais ici vous parler de la série Netflix, sortie l’an passée également. Annoncée en grandes pompes, elle devait être « la » série de l’année sur la plateforme, tient-elle ses promesses ? Pour moi le bilan est mitigé. À mes yeux, son plus gros défaut est sa manière d’amener l’intrigue.
Je pense qu’une personne qui n’est pas familière à la licence décrochera après deux épisodes maximum. Sur cette première saison, nous avons trois histoires en parallèles, à trois époques différentes, mais aucun élément ne permet de voir facilement, en un coup d’œil, lorsque l’on change d’époque, à moins de déjà connaître l’histoire. Et pour être franc, même moi qui suit familier avec la série, j’ai eu du mal au début à bien saisir les différentes intrigues qui se jouaient.


Cela donne une impression de fouillis et demandera un effort particulier à qui souhaite découvrir les aventures du Sorceleur avec cette série, alors qu’un simple texte de quelques secondes, précisant les dates par exemple, aurait été amplement suffisant. Je sais que les premiers romans sont écrits ainsi, sous forme de petites nouvelles, mais je trouve dommage que l’on n’ait pas simplifié l’accès à la compréhension de l’histoire, qui perdra beaucoup de monde dès le début à mon avis, donnant l’impression d’être élitiste et conçu pour les personnes déjà amatrices de cet univers là.
Au delà de ça, la série reste de bonne qualité, le jeu d’acteur est très bon et ce n’était pas gagné de réussir à s’effacer pour laisser place à des personnages particulièrement charismatiques et déjà bien ancrés notamment grâce aux jeux vidéo. J’avais peur avec Geralt, qui est vraiment un personnage très particulier, mais le jeu de Henry Cavill est vraiment bon et on l’oublie vite pour ne plus voir que Geralt de Riv. Je suis également satisfait de son doublage français par Adrien Antoine, qui se fond également dans le rôle du Sorceleur, chose que faisait avec excellence le doubleur dans les jeux vidéo, Patrice Baudrier.
En tous cas, la série reste qualitative à mes yeux et si l’univers vous intéresse, elle devrait vous plaire, bien qu’il sera plus difficile pour les néophytes de rentrer dedans.
Truc écouté pendant la rédaction de l’article : une playlist aléatoire de Deezer qui me balance des musiques de génériques d’animés.
Cet article est une republication d’un article paru dans l’édition reliée n° 23-24 de Mag’zine, que vous pouvez toujours aller le lire ici.