Hunger Games

À l’origine du film Hunger Games, il y a une personne, et une véritable œuvre littéraire. En quatorze mois et trois tomes naîtra un mythe : Hunger Games qui est d’ores et déjà un véritable pilier de la science-fiction pour lecteurs adolescents. Derrière cette œuvre fabuleuse se cache Suzanne Collins, une femme de 50 ans, qui signe sa plus grande réussite avec cette trilogie.

Présentons tout d’abord l’auteur. Pour commencer, Suzanne Collins n’en est pas à son premier coup d’essai lorsqu’elle fait publier Hunger Games. En effet, c’est depuis 1991 que notre chère auteure écrit des scénarios pour des programmes de télévision jeunesse (Nickelodeon, entres autres). En septembre 2008, son éditeur « Scholastic » publie le premier tome de ce qui va être une véritable révélation dans le domaine fantasy et science-fiction de la littérature : The Hunger Games. Actuellement, les œuvres de Collins sont les plus vendues au format Kindle (La liseuse d’Amazon) et son succès est tel qu’elle a été élue parmi les personnes les plus influentes de l’année 2010 par le New York Times. Ça remonte, certes, mais ça en jette.

Bon allez, maintenant, on arrête les présentations, et on développe le sujet qui nous intéresse, c’est-à-dire l’histoire de Hunger Games. Comme pour l’article de Rose Hip Rose, je tâcherai de ne rien vous dévoiler qui pourrait gâcher votre plaisir de lecture et votre soif de rebondissements. Hunger Games prend place dans notre futur ; l’Amérique du Nord a été ravagée et sur les fondations des États-Unis s’érige désormais Panem. Ce nouveau pays se constitue de 12 districts, que l’on peut comparer à des départements, et de sa Capitale, nommée le Capitole. Auparavant, la composition de Panem faisait état de treize districts, mais l’annihilation de ce district fut le résultat d’un comportement révolutionnaire en son sein. C’est donc sur ces bases géographiques que nos protagonistes évolueront.

Pour continuer dans le contexte géo-politique, chaque district est spécialisé dans la production de telle ou telle ressource et est chargé d’acheminer ces mêmes ressources en direction du Capitole et de sa population bourgeoise que l’on pourrait même définir de haute noblesse. Car, en effet, le système démocratique n’est plus d’actualité dans ce futur sombre qu’incarne Panem.

Nous suivrons donc la vie de Katniss Everdeen, jeune fille privée de son père et issue du district Douze. Ce district incarne la pauvreté la plus élevée de tous les districts et est la risée de la population qu’abrite le Capitole. Ce dédain est néanmoins mis à profit par le peuple du District Douze et leur permet de mener une vie tranquille, mis à part les quotas de minerai demandés par le Capitole que fournissent les mineurs du département.

Revenons en à l’intrigue, vous vous souvenez du District Treize ? Celui à l’origine d’un comportement révolutionnaire qui a valu la disparition de son nom sur les cartes. Ce comportement a incité les dirigeants du Capitole à inventer un événement. Dès lors et chaque année, tous les districts devront fournir deux jeunes âgés de 12 à 18 ans, un jeune de chaque sexe par district. Les sélectionnés sont tirés au sort lors d’une cérémonie officielle et portent ensuite le nom de « tributs ». Ces tributs sont des sacrifiés, à l’image de l’histoire que narre le conte mythologique de Thésée et le Minotaure, dont l’auteure avoue s’être inspirée. La ressemblance avec le conte mythologique s’arrête là puisque, dans notre œuvre, les tributs seront transférés dans un endroit secret et devront se battre à mort jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un…

Un jeu imposé, 24 candidats, seul le gagnant survivra. C’est la maxime de ce jeu que le Capitole a nommé les Hunger Games, et c’est ce dans quoi notre chère Katniss Everdeen va être conviée, accompagnée du fils du boulanger de son district : Peeta Mellark. S’ensuit une véritable lutte pour sortir victorieuse de cette épreuve et couvrir de gloire son district.

Mais la force de Hunger Games ne se situe pas que dans son intrigue atypique. En effet, cette œuvre signe une des narrations les plus expressives de tous les livres que j’ai pu avoir entre les mains. Des émotions retranscrites dans des phrases courtes, des descriptions d’une précision inouïe et, un vocabulaire parfaitement adapté à chaque situation font que le lecteur est transporté dans son intégralité dans Panem. Une narration à la première personne dans les yeux de Katniss gérée parfaitement, et nous voici à aimer ce qu’elle aime, détester ce qu’elle déteste, ressentir ce qu’elle ressent pour, finalement, vivre sa vie. À mes yeux, la principale force de ce bouquin provient de sa narration, capable de transcender le livre pour nous toucher au plus profond de notre être.

Ce que je peux dire peut paraître fou, mais il m’est réellement arrivé une accélération de mon pouls lors de passages tendus dans la tête de Katniss ou de sourire devant un événement heureux. À l’instar d’un film où il est plus facilement possible de ressentir les émotions, ce livre a été écrit de manière à ce que les émotions puissent nous parvenir aussi facilement que dans un film.

Vous l’aurez compris, un scénario parfaitement maîtrisé, une Katniss Everdeen épique, un entourage attachant et une narration transcendante permettent à Suzanne Collins de signer une trilogie fabuleuse qui saura faire aimer la lecture à n’importe qui de votre entourage et saura, vous, lecteurs dans l’âme, vous immerger dans un monde grandiose et bourré de situations extrêmes ponctuées d’innombrables rebondissements. Et ça me permet, à moi, de signer mon article !

Sur cette fin, je vous conseille vraiment d’acheter la trilogie d’un bloc, car si par malheur vous finissiez le premier tome sans avoir le second à portée de main pour enchaîner dans l’instant, vous vous en voudriez terriblement. 


Cet article est une republication d’un article paru dans l’édition reliée n° 1 de Mag’zine, que vous pouvez toujours aller lire ici.



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Ancien membre de l'association.

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