Scott Pilgrim Vs The World


Réalisateur : Edgar Wright

Durée : 1h52

Acteurs principaux : Michael Cera (Scott), Mary Elizabeth Winstead (Ramona), Kieran Culkin (Wallace)

Genres : /aventure/comédie/fantastique/

Sortie FR : 01/12/2010


On se retrouve, pour parler, cette fois-ci, du film Scott Pilgrim vs. the World ! Mais juste avant cela, abordons brièvement l’œuvre originale. En effet, Scott Pilgrim est à la base une série de comics américains de six volumes, parus au rythme d’un volume par an (2004-2010). Son auteur est Bryan Lee O’Malley, qui s’occupe à la fois de l’histoire et du dessin. La série a donc été adaptée par la suite en film, dont je vais parler plus en détails après, ainsi qu’en jeu vidéo, édité par Ubisoft (disponible sur PSN et XBLA).

Scénario & Personnages

Scott Pilgrim nous raconte la vie éponyme d’un jeune canadien de vingt-trois ans. Ce dernier fera très vite la rencontre de Ramona, dont il devra affronter les « sept ex-maléfiques ». Résumé ainsi, vous êtes en droit d’être dubitatif. Scott Pilgrim est un film totalement déjanté. Il ne se prend pas au sérieux et l’assume pleinement dans sa réalisation. Au travers de ces trois personnages, c’est aussi le thème du passage à l’adolescence ou monde adulte, qui est décrit avec légèreté. L’amour est bien entendu le cœur du sujet. Notre passé, pas toujours glorieux, finit par nous rattraper inexorablement. C’est au final un récit bien agréable à suivre, qui saura nous rappeler nos propres difficultés et, comment nous les avons surmontées, pour justement entrer dans ce « monde adulte ».

Autre point à mentionner et qui pourrait déplaire, c’est la répétition. En effet, le film ne fait que répéter une succession d’affrontements, entre Scott et les ex-maléfiques. Ces derniers, bien qu’exposant une face de la personnalité de Ramona, ne sont pas tous si indispensables et peuvent laisser le sentiment de prolonger artificiellement la durée du film, qui aurait très bien pu tenir avec vingt minutes de moins. Malgré cela, on ne s’ennuie pas et la lassitude ne se fait ressentir à aucun moment. Par ailleurs, les acteurs jouent tous vraiment bien, en particulier lors des scènes de combats. Et pour cause, ils ont suivi les mois précédant le tournage, un entrainement intensif, afin de pouvoir réaliser au mieux leurs cascades.

J’ai personnellement bien aimé ce film. Très plaisant, qui ne se prend pas la tête. Certes, la thématique n’a rien de nouveau, mais son humour et ses références « geek » en font un long métrage que l’on dévore
sans s’en rendre compte. Je vous le recommande si vous êtes familiers de cet univers.

Visuel & Réalisation

Certainement l’un des plus gros points forts du film. Il reprend de façon très intelligente, les codes du comics/de la BD, ainsi que du jeu-vidéo. Un peu à la manière du jeu XIII , onomatopées et autres caractéristiques de la bande dessinée seront intégrées harmonieusement aux scènes. Ajoutez à cela d’autres clins d’œils, au monde vidéoludique cette fois, comme les pièces qui tombent d’un adversaire qui vient d’être battu, vous obtenez un cocktail étonnant, mais qui fonctionne très bien. Fan de la pop-culture et du 16-bits, vous serez heureux !

Scott Pilgrim aurait pu être une adaptation de jeu vidéo réussie, en ré-empruntant habilement ses codes. En outre, le film est bien filmé et, le choix de la saison, ici l’hiver, pour le tournage est un bon choix. En outre, c’est Bill Pope qui s’occupe de la photographie du film et, ce dernier n’en est pas à son coup d’essai, puisqu’il a occupé ce poste sur des films comme Spiderman 2 et 3, ainsi que sur la trilogie Matrix par exemple. Vous pourrez trouver une partie des nombreuses références visuelles du film, sur sa page Wikipédia.

Bande son

Là également, on touche un point important et bien travaillé. La bande sonore est vraiment bonne, avec de bons thèmes rock, mais aussi, à nouveau, des références à l’univers geek. Sans trop vous en dévoiler, lorsque Scott poursuit Ramona dans l’un de ses rêves, des chœurs féminins reprennent le thème musical de la « Grande Fée », issu de la saga The Legend of Zelda. De manière similaire, plusieurs effets sonores issus des jeux sont utilisés dans le film, en particulier lors des combats. Dans le même esprit, le Nega Scott peut faire référence au Dark Link, double maléfique du héros de Zelda. On peut noter l’utilisation d’effets sonores tirés, entre autres, de Super Mario et Sonic.

Qu’en retenir ?

Un très bon film, qui aurait certainement gagner à être plus court de quinze à vingt-cinq minutes. Il reste néanmoins intéressant et agréable à visionner. Très amusant, dans le comique de ses personnages, mais aussi par son hommage à la pop-culture, il serait regrettable de passer à côté, tant il est rare d’en voir de si réussi.

Truc écouté pendant la rédaction de l’article : des génériques d’animes qui passent au hasard sur openings.moe


Article publié sous le pseudonyme Sangigi Fuchsia


Cet article est une republication d’un article paru dans l’édition reliée n° 15 de Mag’zine, que vous :pouvez toujours aller le lire ici.



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Selamat pagi ! Rédacteur en chef du site et accessoirement président de l'association. Passionné de culture et d'art depuis bien des années, pour ne pas dire toujours, j'espère que cet endroit saura titiller votre curiosité ! Attention « Mon langage est composé de 97 kg de méchanceté. »

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