GTO ; Great Teacher Onizuka

Fiche technique :

Titre original : Great Teacher Onizuka
Année de production : 1999 – 2000
Studios : Studio Pierrot, SME-SPE Visual Works, Aniplex
Genres : action, comédie
Auteur : Fujisawa Toru
Durée : 43 épisodes de 25 minutes

Introduction :

L’anime Great Teacher Onizuka (GTO) est l’adaptation du manga éponyme de Tôru Fuhisawa, publié la toute première fois au Japon en 1997 et achevé en avril 2002 au terme de vingt-cinq tomes. Fujisawa est également l’auteur du manga « Shonan Junaï Gumi », appelé aussi « Young GTO », qui comme son nom l’indique, est un préquel de GTO où l’on découvre l’adolescence d’Onizuka, le protagoniste des deux mangas.

Produit entre 1999 et 2000 par le Studio Pierrot, GTO comporte quarante-trois épisodes d’environ vingt-cinq minutes, mettant en scène Onizuka, un professeur aux méthodes assez particulières… La première diffusion en France remonte à 2004, sur Canal+, avec l’émission « La Kaz », dont les parts d’audience furent relativement bonnes. A cette époque, le manga s’était déjà écoulé, à travers le monde, à plus de trente-sept millions de volumes et, la diffusion de l’anime sur nos écrans fut un succès immédiat.

(Re-)Découvrons à présent les raisons de cet engouement planétaire.

L’histoire

Eikichi Onizuka, vingt-deux ans, célibataire et libre comme l’air, est un ancien délinquant notoire, ayant décidé de devenir professeur. Sa motivation ? Avoir quarante ans et finir ses vieux jours avec une lycéenne à ses côtés… Pas banal comme fantasme. Décoloré, percé et pervers jusqu’à la moelle, il ressemble à tout, sauf à un prof !

Pris comme professeur stagiaire dans un lycée, Onizuka est aux anges à la vue des étudiantes de son établissement. Le bonheur est pourtant de courte durée, car il se voit confier une classe remplie de loubards ! Ces derniers ne lui témoignent aucun respect et, vont même jusqu’à le provoquer et lui faire un coup monté afin d’obtenir des clichés compromettants de lui. Désormais victime de chantage, la carrière de notre héros ne tient plus qu’à un fil.

Onizuka n’aura aucunement l’intention de plier devant ces menaces, bien au contraire. L’ancien chef de gang, nouvellement prof, compte bien donner une bonne leçon à cette jeunesse un peu trop sûre d’elle. Après tout, ce n’est pas aux vieux singes qu’on apprend à faire la grimace, n’est-ce pas ? C’est donc de manière inattendue qu’il obtiendra le respect (la soumission ?) de sa classe.

Les portes de l’enseignement lui sont désormais grandes ouvertes, en apparence seulement… Un détail qui a son importance : le titre de professeur titulaire est conditionné par l’obtention d’un diplôme d’état.

Ignorant cela et animé d’un excès de confiance flagrant, Onizuka ne daignera même pas se présenter à son concours d’admission, dommage… C’est de manière complètement stupide que les portes de l’enseignement lui sont claquées au nez.

Toutefois, mettez Onizuka à la porte et celui-ci reviendra de plus belle ! En effet, l’enseignement privé reste sont ultime espoir. Il tente alors sa chance à l’école Seirin et arrivera tant bien que mal à y être admis comme professeur après s’être mis, au préalable, le sous-directeur à dos.

La classe de troisième lui sera confiée. Cette classe, normale en apparence, est la plus turbulente de l’établissement et porte une profonde animosité envers les enseignants. Ceux qui ont eu affaire à elle s’y sont cassés les dents et ont été contraints à la démission… Armé de la force de ses bras, son courage et sa droiture hors du commun, Onizuka arrivera-t-il à briser la barrière érigée par ses élèves et réconcilier ces derniers avec l’école ? Pour celui qui ambitionne d’être le « Great Teacher » du Japon, la tâche ne sera pas de tout repos !

L’adaptation en anime et analyse de l’œuvre

Le mélange détonnant d’action et d’humour sur fond de pédagogie est clairement le point fort de GTO. Rythmé par l’omniprésence de situations comiques, on savoure l’anime de bout en bout sans en perdre une miette. En effet, GTO est l’un de ces mangas qui arrive à nous captiver, pour peu que l’on soit réceptif à l’humour décalé de la série.

Les producteurs l’ont bien compris : l’adaptation est donc restée très fidèle à l’œuvre d’origine de ce côté-là. On en redemande toujours plus, mais malheureusement, l’anime ne reprend que les treize premiers tomes du manga. Une suite n’aurait pas été de trop, bien au contraire.

Niveau graphisme, le rendu est forcément un peu vieillot par rapport aux productions actuelles, mais l’ensemble reste toutefois très correct pour l’époque. Qu’importe que ce ne soit pas une extase visuelle, GTO se rattrape sur bien d’autres points.

Au travers de GTO, l’auteur nous invite à une remise en question des valeurs normatives de Bien et de Mal, telles qu’elles sont perçues aujourd’hui par le plus grand nombre. Ainsi, un élément ou une personne, allant contre les standards préconçus de notre société, paraîtra nuisible pour celle-ci.

Tôru Fujisawa nous laisse donc supposer que les apparences sont parfois trompeuses. Onizuka en est le parfait exemple : son profil atypique en tant que professeur et ses réactions décalées n’en font pas fatalement quelqu’un de mauvais. En effet, il se montre bien plus humain que certains personnages façonnés par les mœurs et les normes de la collectivité. De ce fait, l’ancien voyou se révèlera au final être un véritable professeur pour ses élèves.

Parlons-en de ces derniers, l’anime met en scène des adolescents en quête d’identité, arpentant leur chemin vers l’âge adulte. Encore à l’état brut, ils sont fortement influencés par la société « individualiste » et le système éducatif qui les entoure. Celui-ci est à l’origine du mal-être qui les habite et les pousse à la cruauté et au mépris envers les plus faibles. Onizuka mettra un point d’honneur à venir au secours de ses élèves pour leur accorder une seconde chance et leur permettre de repartir du bon pied.

Les musiques

Pour ma part, rien de transcendant dans la bande-son de l’anime, mais celle-ci accompagne convenablement l’ensemble tant sur le plan comique qu’action.

Par ailleurs, voici la liste des openings et endings de la série :

Opening 1 – « Driver’s High » interprété par L’Arc-en-Ciel

Opening 2 – « Hitori No Yoru » interprété par Porno Graffiti

Ending 1 – « Last Piece » interprété par Kirari

Ending 2 – « Shizuru » interprété par Miwako Okuda

Ending 3 – « Cherished Memories » interprété par The Hong Kong Knife

Que retenir au final ?

Pour vos dix minutes de rire par jour, GTO est la prescription idéale. Ne craignez pas l’overdose, vous risquez au contraire de ne pas en avoir assez. Ajoutez à cela une bonne dose d’action et un peu de chaleur humaine, vous obtiendrez alors un remède plus efficace contre la morosité.

Parlons des défauts maintenant. Comme mentionné plus haut, seulement la première moitié du manga a été adaptée. La fin prématurée de l’anime se fait forcément ressentir et on a la désagréable sensation de rester sur notre faim… Toujours pour des raisons d’adaptation, on note quelques différences scénaristiques par rapport à l’œuvre originale de Tôru Fujisawa, qui selon moi, est bien meilleure.

GTO est un anime qui vaut vraiment le détour. Foncez le regarder, si ce n’est pas déjà fait ! Pour les plus motivés d’entre vous, je vous conseille vivement la lecture du manga qui ne vous laissera certainement pas indifférents.


Cet article est une republication d’un article paru dans l’édition reliée n° 9 de Mag’zine, que vous pouvez toujours aller le lire ici.



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Ici Lord, « petite main » pour le Mag'zine dans la rubrique Soleil Levant, on m'exploite 48h par jour (oui, oui c'est possible !). La preuve : on m'avait averti que le taff serait rude. Or, un homme averti en vaut deux. Donc 2*24... vous me suivez ?

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