Emma Hack

Une édition mise à nue ? Super, tous à poils ! Et laissons nous tendrement se faire caresser par un doux pinceau ! Enfin, tous à poils ? Non, juste les filles s’il vous plaît, car Emma Hack ne peint que très peu sur les hommes. Mais qui est cette Emma Hack, d’ailleurs ? Je n’ai pas pour habitude de faire des articles si court que ça, mais le talent de cette femme ne s’explique pas, il se ressent. Examinons cette artiste.

L’artiste

Emma Hack est une artiste australienne. Son travail ? Elle associe peinture et photographie. Jusque là, vous me direz « ok, c’est pas mal ». Mais rajoutons tout de même qu’elle peint essentiellement sur des corps humains, ce qui rend son travail unique en son genre.

Emma a commencé à explorer la notion de camouflage, en s’inspirant du modèle emblématique, Veruschka, qui, dans les années 1960 et 1970, se peignait le corps selon un style rustique, des animaux et leurs milieux naturels. Quand Emma découvrit Florence Broadhurst, ce fut le déclic. L’inspiration parfaite. La raison est simple, Florence Broadhurst conçoit des papiers peints, dans un style années 80/90. C’est à partir de là qu’Emma commence à camoufler des corps humains dans le décor, en voici quelques exemples (Collection Wallpaper 10) :

Signature Prints, les éditeurs de la gamme Broadhurst, ont accepté qu’Emma Hack accède à tous les dessins de Florence, ce qui ne fait pas moins de 530 œuvres. C’est alors que commencent les collections « Wallpapers d’Emma ». Les œuvres réalisées par Emma sont créées de 2005 à 2010. Voici deux extraits de sa collection Wallpaper 5 :

En même temps qu’elle réalisait sa série de collection Wallpaper, Emma a commencé à exposer ses photographies en édition limitée. Ce n’est pas tout, elle a également réalisée le body painting d’un clip d’une musique que beaucoup apprécient : Somebody that I used to know – Gotye. Clip vu par 520 millions de personnes au monde, rien que ça. Elle a, depuis, travaillée sur des commandes artistique de la Motor Accident Commission par exemple, en Australie du Sud, où elle a fait une sculpture de dix-sept corps, peints comme une voiture accidentée, en tirant de nouveau l’attention du monde entier sur son art.

En 2013, Emma Hack a tenue des expositions réussies à Hong Kong, Singapour, Bruxelles et j’en passe. Cela lui a permis d’être accueillie par le monde entier avec un grand succès pour son body painting* de qualité.

Les collections

Emma Hack n’est pas une artiste qui chôme. Effectivement, elle a accompli de nombreuses collections. En voici quelques-unes, qui concerne les œuvres avec des humains et animaux :

Birds Of Prey :

Emma est fascinée par les oiseaux. Elle le fait savoir en faisant une collection mélangeant des humains complètement camouflés, avec des oiseaux d’Australie, des hiboux et des faucons.

Cowscape :

Et si c’était Emma, l’inventeuse de la vache Milka ? Même si on sait tous que ce n’est pas le cas, on pourrait le croire dans sa collection Cowscape. Il fait chaut en Australie, et il y a des sécheresses qui se montrent sans prévenir. Afin de sensibiliser à cette sécheresse, Emma Hack a peint sur des vaches australiennes. Le résultat est assez bluffant, il faut l’avouer :

WOMB :

Cette petite collection met en scène le corps de la femme dans un utérus :

POP :

Comme le nom de la collection l’indique, ces peintures sont réalisées dans un style pop. On y remarque facilement le côté comics de la chose :

Cette femme n’est désormais plus inconnue dans le domaine de l’art moderne. Elle travaille énormément dans le privé, mais ses prestations sont régulièrement présentées dans des salons, dans le monde entier. Puis, on dira ce qu’on veut, mais c’est quand même un beau métier : peindre sur des corps, ça doit être fun dans un sens ! N’avez-vous jamais voulu refaire la tronche de vos amis à coup de peinture ? Moi, si ! Et, en plus d’être payer pour le faire, c’est que du bénef‘ !

Dans tous les cas, j’espère que la présentation de cette artiste fera changer la vision de l’art à ceux qui y sont réticents ! L’art ne veut pas dire vieilleries incompréhensibles. Emma Hack arrive sans problème à transmettre des émotions avec ses œuvres et, ce n’est pas tout le monde qui peut le faire, croyez-moi !


Cet article est une republication d’un article paru dans l’édition reliée n° 7 de Mag’zine, que vous pouvez toujours aller le lire ici.

*peinture corporelle



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Ancien membre de l'association.

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