Dossier – La licence Danganronpa
La licence Danganronpa voit le jour en novembre 2010 au Japon, avec la sortie sur PSP du tout premier épisode développé par le studio Spike Chunsoft et intitulé « Danganronpa : Trigger Happy Havoc ». Danganronpa mêle le style visual-novel à un jeu d’enquête/réflexion et nous délivre un récit, où les circonstances de l’intrigue amèneront un groupe d’étudiants à s’entre-tuer, le tout dans un climat viscéral de méfiance mutuelle.
Les volets ultérieurs continueront sur ce même principe et vous immergeront toujours plus aux origines de ce qui semble être « le plus grand et le plus terrible évènement que l’Histoire Humaine ait jamais connu ».
Les Jeux
Danganrompa 1 : Happy Trigger Havoc
L’histoire
Si le premier épisode pose les bases de la série, il sera également votre point d’ancrage dans cet univers. On y découvre « Hope’s Peak Academy », un lycée d’élite destiné à de jeunes prodiges dotés de talents hors normes, qui vaut spécifiquement à chacun d’eux le superlatif d’« Ultime ». De l’« Ultime Artiste Martial » à l’« Ultime Pop Idole », chaque étudiant justifie sa place au sein de l’établissement une aptitude exceptionnelle, un domaine de prédilection, dont ils sont pour ainsi dire les « Espoirs ».
Makoto Naegi, le protagoniste de l’histoire, est un cas un peu particulier : il ne doit son admission qu’au hasard. En effet, c’est grâce à une grande loterie nationale, organisée par l’établissement, qu’il a été sélectionné pour intégrer « Hope’s Peak Academy », lui octroyant de ce fait le titre « d’Ultime Chanceux ». Lorsqu’on a conscience qu’en être diplômé est la garantie d’un avenir radieux, il s’agit réellement d’une aubaine pour cet adolescent ordinaire.
Tout semble s’accorder pour le mieux, du moins en apparence… L’histoire commence lorsque Makoto se réveille dans une salle de classe, avec pour seul souvenir le fait d’avoir franchi le seuil de l’école. À son grand étonnement, la pièce est sombre et aucune fenêtre ne donne sur le monde extérieur. Celles-ci sont lourdement barricadées et rien n’y fait, le cadre reste statique malgré tous ses efforts pour le dégager. Il ne tardera pas à croiser d’autres étudiants, aussi incrédules que lui de se retrouver dans la même situation. Le plus inquiétant reste tous les écrans et dispositifs de vidéo-surveillance, déployés aux quatre coins de l’école. Est-ce vraiment l’école qu’ils ont choisi de rejoindre ?
Leurs nombreuses interrogations auront un début de réponse lorsque Monokuma, un ours en peluche télécommandé, mais également le directeur auto-proclamé de l’établissement, daignera faire son apparition. Ce dernier leur annonce qu’ils devront désormais passer le reste de leur existence, confinés au sein de l’école, sans le moindre contact avec l’extérieur.
Même si l’établissement semble disposer de ressources illimitées permettant d’y vivre paisiblement et en parfaite autarcie, aucun d’eux n’envisage une seule seconde se satisfaire d’un tel sort. Malgré cela, toute opposition contre Monokuma semble vaine et, à leur manière, tous devront se plier à son règlement sous peine d’être « lourdement sanctionnés ».
Paradoxalement, c’est au travers de ces mêmes règles qu’il leur sera possible de s’évader. L’unique moyen d’y parvenir sera de commettre le meurtre parfait : le coupable devra ensuite tromper son monde au cours du Procès de Classe, qui déterminera aux dépens de ses camarades, s’il mérite d’être « diplômé »… Si initialement personne n’envisage sérieusement d’entrer dans ce « jeu », les choses pourraient bien se compliquer pour peu que Monokuma y mette son grain de sel. Ce sera donc à vous qu’il incombera de garder la tête froide pour échapper à un dénouement pour le moins tragique.
Le jeu
À la manière d’un roman, Danganronpa est structuré en chapitres, que vous parcourrez progressivement jusqu’à parvenir au dénouement tant attendu. L’aventure vous tiendra longtemps en haleine et, si le cœur vous en dit, vous pourrez sans problème rejouer un chapitre précis du jeu, sans avoir à retraverser les chapitres antérieurs. Le récit et surtout les phases de dialogues sont nombreux mais permettent, en contrepartie, un développement plutôt poussé de l’intrigue et des personnages.
Côté jouabilité, un chapitre débutera souvent par une période de « Daily Life », où vous aurez la possibilité d’accroître vos affinités avec vos camarades de classe, en choisissant de passer du temps avec eux. Cette étape vous permettra de glaner des informations à leur sujet, mais surtout de débloquer des compétences qui vous seront très utiles par la suite.
D’une ambiance plutôt bon enfant, il ne faudra pas longtemps pour que la situation vire au cauchemar. Les choses sérieuses commencent véritablement lorsque survient la période de « Deadly Life », annonçant qu’un meurtre a été perpétré et que s’ensuivra une phase d’enquête.
La phase d’enquête arbore l’aspect d’un « Point-and-Click » en vue subjective 2.5D, où vous devrez investiguer sur les circonstances du crime, en explorant différentes zones de l’école qui vous seront accessibles. L’objectif est de prélever tous les indices possibles permettant d’élucider le meurtre commis. Si les premières enquêtes sont relativement simples, les choses se complexifieront assez vite à mesure que vous avancerez dans le jeu.
Une fois que vous aurez récolté toutes les pièces du puzzle, Monokuma vous convoquera pour entamer l’ultime phase du chapitre, celle du Procès de Classe. C’est ici la partie la plus intéressante car votre réflexion sera mise à contribution pour démasquer le coupable. Le procès est découpé en plusieurs parties et commence par un débat préliminaire où vos camarades tenteront de relater les faits : à vous de faire voler en éclats les affirmations douteuses en faisant parler vos preuves. Vous aurez ensuite droit à une série de mini-jeux plutôt entraînants et bien réalisés, qu’il faudra réussir pour aller jusqu’au bout de votre raisonnement. Le grand final vous opposera au coupable qui niera en bloc toutes vos accusations. Il faudra alors vous faire entendre au travers d’un duel décliné en jeu de rythme, dont la finalité sera d’exposer sa culpabilité aux yeux de tous.
Danganrompa 2 : Goodbye Despair
L’histoire
Pour ce deuxième épisode, vous incarnez Hajime Hinata, un lycéen qui caresse depuis toujours le rêve d’intégrer « Hope’s Peak Academy ». C’est enfin le grand jour et le jeu commence par l’arrivée de Hajime devant l’établissement. D’un air contemplatif, le lycéen admire les lieux et ne peut s’empêcher d’être impressionné par l’aura qui s’en dégage. C’est à peine s’il a le temps d’en franchir les portes, que sa vision se trouble et qu’il se retrouve comme « happé » dans une autre dimension… Tout est noir, serait-il en train de rêver ? Toujours est-il qu’une porte se dresse devant lui, où mène-t-elle donc ?
En la franchissant, l’adolescent arrive dans une salle de classe. D’autres élèves sont déjà présents et, comme lui, ce sont tous des étudiants de première année. Les événements sont encore confus et quelque chose ne tourne décidément pas rond. Personne n’a la moindre idée de ce qui se passe, ni même de la manière dont il est arrivé là, mais tous se souviennent d’avoir été pris d’un même malaise juste avant d’entrer dans l’école.
Une petite voix se fait entendre : un lapin en peluche rose et blanc, habillé en magical-girl se manifeste alors. Celle-ci se prénomme Usami et se présente comme leur professeure accompagnatrice pour la durée de leur voyage scolaire. C’est incompréhensible, depuis quand est-il question de voyage ? Sans plus d’explications, Usami dégaine une baguette magique et, à l’aide de ses pouvoirs, ce qui semblait être la salle de classe va subitement s’ouvrir en deux pour laisser place à une plage de sable blanc, bordée de palmiers, baignée de soleil… La vision est pour le moins troublante et la situation tellement incongrue que le groupe n’en croit pas ses yeux.
« Apprendre à s’aimer les uns les autres », c’est bien l’objectif annoncé par Usami et la finalité assez surprenante de ce voyage. Le cadre paradisiaque de « l’île de Jabberwock », propice à la bonne entente et l’harmonie, n’est pas étranger à ce but. Mais cet idéal sera très rapidement contrecarré par Monokuma qui n’a décidément pas fini de faire des siennes… Ce dernier prendra un malin plaisir à organiser une énième tuerie dans ce paradis sur Terre, aux faux semblants de liberté…
Le jeu
Dans les grandes lignes, le principe reste le même, le jeu est découpé en chapitres où se succéderont une fois encore les phases de « Daily Life » et « Deadly Life ». Des meurtres auront lieu inévitablement : ce sera donc à vous d’investiguer et partir en quête d’indices pour démasquer le coupable. Il y a ainsi de fortes similitudes avec le premier jeu, aussi, concentrons-nous plutôt sur ce qui différencie ce deuxième volet de son prédécesseur.
Pour ceux qui auraient joué à « Trigger Happy Havoc », la première chose qu’on constate dans « Goodbye Despair », c’est bien l’impression de liberté procurée lorsqu’on parcourt l’île de Jabberwock. Les phases d’explorations sont un peu plus diversifiées et se déroulent, soit en vue subjective à la première personne lorsqu’on visite un bâtiment, soit à la troisième personne lorsqu’on se déplace sur l’île. Le cadre y est plus varié, plus vaste, se détachant ainsi de l’atmosphère à huis clos et du sentiment d’exigüité du premier épisode.
Comme dans « Trigger Happy Havoc » lors de la « Daily Life », vous aurez la possibilité de passer du temps avec un étudiant de votre choix, renforçant ainsi votre lien d’amitié. Sauf qu’ici, la progression de ce lien est symbolisée par des fragments d’espoir, que vous récupérerez au fur et à mesure du temps passé ensemble. Plutôt pratique.
Les Procès de Classe seront, bien entendu, toujours de la partie et seront d’autant plus travaillés avec l’introduction de nouvelles mécaniques, qui rehausseront progressivement la difficulté et rendront le jeu toujours plus nerveux. Du pur bonheur !
Même si ce n’est pas flagrant à première vue, « Goodbye Despair » reste étroitement lié à « Trigger Happy Havoc ». Au risque de ne pas pouvoir saisir la portée de certains évènements, il vaut donc mieux y avoir joué, avant d’entamer ce second volet : vous êtes prévenus.
Danganronpa Another Episode – Ultra Despair Girls
L’histoire
« Another Episode – Ultra Despair Girls » est un épisode secondaire, dont la chronologie se situe après les évènements de « Trigger Happy Havoc ». Vous incarnez Komaru Naegi, la petite soeur de Makoto, qui vit emprisonnée depuis un an et demi au sein d’un appartement à Towa City. Après cette longue période de captivité, elle semble sur le point de céder au désespoir, jusqu’au jour où une présence inattendue se fait entendre à travers l’entrée de son « domicile ». Dans l’espoir d’être enfin secourue, l’adolescente se précipite vers la porte en suppliant de lui venir en aide.
Mais une paire de griffes acérées perfore subitement la porte en métal et manque par la même occasion de tuer la jeune fille. C’est un robot Monokuma complètement psychopathe qui fait alors irruption dans la pièce et se met à pourchasser l’adolescente. Malgré tout, l’issue est désormais dégagée et Komaru parviendra de justesse à s’échapper de l’appartement. Une chose est sûre, elle n’imaginait certainement pas passer ses premiers instants de liberté à fuir un robot tueur !
Continuant sa course, elle sera sauvée in extremis par les membres d’une mystérieuse organisation : les « Services du Futur ». Ces derniers lui apprendront que le monde extérieur a sombré dans le chaos le plus total et que de terribles émeutes ont éclaté un peu partout dans le pays, avec pour seul but de satisfaire la soif de violence des uns et des autres… Comment les choses ont-elles bien pu en arriver là ?
Le jeu
Contrairement aux autres volets, « Another Episode – Ultra Despair Girls » est un jeu d’action à la troisième personne, où vous progresserez dans l’histoire en parcourant des niveaux tout en éliminant les robots Monokuma qui viendront vous barrer la route. Pour ce faire, Komaru aura à sa disposition le « Hacking Gun », une arme expérimentale élaborée par les « Services du Futur » et pouvant utiliser différents types de munitions aux effets très variés. Dans cette aventure, Komaru sera accompagnée de Toko Fukawa, un autre personnage féminin bien connu de la licence, qu’on pourra jouer en alternance avec l’héroïne lorsque la situation l’exige.
Toutefois, le mélange vidéoludique des genres Action et Visual Novel n’est pas des plus miscibles. En effet, très souvent, le jeu sera haché par les nombreuses séquences de dialogues, qui se déclencheront au cours de votre progression dans les niveaux. Vous aurez donc parfois l’impression d’être davantage spectateur que joueur. Pour un jeu de ce type, c’est plutôt dommage mais ce volet s’adresse surtout aux fans les plus assidus de la franchise.
Les Animes
Danganronpa : The Animation
L’adaptation
« Danganronpa : The animation » est l’adaptation en treize épisodes de « Danganronpa : Trigger Happy Havoc », dont nous avons déjà largement abordé l’histoire. Aussi pour cette partie, nous nous focaliserons davantage sur la réalisation.
Les contraintes d’adaptation d’un jeu d’exploration/enquête sont souvent les mêmes : il faut pouvoir restituer fidèlement l’histoire et la développer de manière fluide pour ne pas laisser place à l’ennui. Tout le contraire d’un jeu d’enquête en « Point-and-Click », où l’on est souvent amené à analyser minutieusement chaque détail, quitte à parfois tourner en rond et à y revenir par la suite, pour finalement découvrir un élément qui nous avait échappé et parvenir à faire progresser le scénario.
Pour ma part, j’ai un avis bien tranché là-dessus, à savoir qu’une adaptation de ce type ne pourra guère surpasser la version d’origine, ne serait-ce que par la manière dont l’intrigue est vécue. Notre perception du récit à travers le jeu passe par l’action, en tant qu’acteur, cette expérience se montre bien plus immersive que la simple vision spectatrice de l’anime. Il n’est pas attendu une réelle réflexion de la part du spectateur, le degré d’implication n’est clairement pas le même et, ce seul fait suffit à résumer ma pensée. Si vous avez le choix, préférez le jeu à la version télévisée, car mieux vaut vivre pleinement l’intrigue, plutôt qu’en être le discret observateur.
À me lire, certains penseront que l’anime est mauvais : il n’en est rien, disons plutôt que le résultat est en demi-teinte. Pour ma part, j’ai juste le regret que la série télévisée n’ait pas été à la hauteur de mes espérances. Pourtant, l’anime englobe bien l’intégralité de l’histoire et l’adaptation se révèle assez fidèle aux sursauts tantôt comiques, tantôt tragiques du scénario. Dans l’ensemble, les graphismes sont corrects, bien que le dessin des personnages m’ait semblé un brin plus enfantin que dans le jeu. On retrouve également les protagonistes hauts en couleurs de la licence, agrémentés de toutes leurs excentricités.
Si par curiosité, vous souhaitiez vous plonger dans l’univers de Danganronpa : l’anime sera un moyen rapide pour y parvenir. Et à ceux qui exigeraient une expérience complète, pleine de sensations, je ne peux que vous conseiller le jeu (disponible sur PS Vita et plus récemment sur PC), qui vous immergera de la meilleure façon possible au coeur de « Danganronpa : Trigger Happy Havoc », dont l’intrigue à la finalité incertaine vous fera bondir plus d’une fois.
Danganronpa 3 – Future Arc
L’histoire
Le nouvel anime « Danganronpa 3 : Future Arc » s’inscrit dans la continuité des jeux « Trigger Happy Havoc » et « Goodbye Despair ». Nous retrouvons ainsi Makoto Naegi, rescapé de la tuerie de « Hope’s Peak Academy », qui a désormais rejoint les « Services du Futur » : une organisation dont l’objectif est de lutter contre « le plus grand et le plus terrible évènement que l’Histoire Humaine ait jamais connu ». Ce terrible fléau a conduit le monde au bord du Désespoir et n’est pas étranger au jeu macabre, auquel l’adolescent a été contraint de prendre part.
Au retour d’une mission, Makoto est suspecté de trahison et doit s’expliquer devant sa haute hiérarchie. Les faits qui lui sont reprochés sont graves et la peine encourue pourrait bien être exemplaire. Le jeune homme doit subir un interrogatoire, quand soudain, les quartiers de l’organisation sont pris d’assaut par des engins aériens lourdement armés. L’état d’urgence est donné et tous se regroupent dans la salle de contrôle.
Le bilan n’est guère rassurant. Toutes les issues semblent obstruées, les ascenseurs sont hors service et les communications ne passent plus : la base se retrouve donc complètement isolée. Mais le pire reste encore à venir, quand les cadavres des gardes sont retrouvés dans le bâtiment, tout porte à croire que l’organisation a été infiltrée. Les soupçons envers Makoto sont plus forts que jamais. Nos agents ont tout juste le temps de réaliser la menace qui plane sur eux, qu’un gaz soporifique se propage dans le local et les plonge dans un profond sommeil.
À leur réveil, chaque membre des Services du Futur se voit désormais paré d’un bracelet électronique, affichant un décompte pour le moins inquiétant. Un rire sournois se fait entendre et, à la surprise générale, l’image de Monokuma apparait sur le moniteur principal. Comme nos héros pouvaient le redouter, l’ours en peluche a organisé pour eux un nouveau « jeu », mais ce qu’ils ignorent, c’est que celui-ci a déjà bel et bien commencé. Le corps sans vie et ensanglanté d’une des leurs, gisant sur le lustre de la salle de contrôle, en est malheureusement la triste preuve… Une nouvelle histoire, un nouveau lieu, de nouveaux protagonistes, de nouvelles règles du « jeu » et pourtant la même finalité : survivre.
L’adaptation
Il s’agit d’une séquelle inédite de la franchise Danganronpa, supervisée par son créateur: Kazutaka Kodaka. Cet arc peut être considéré comme la conclusion des épisodes autour de « Hope’s Peak Academy » et la transition vers des horizons nouveaux pour la licence.
Les lacunes présentes dans « Danganronpa : The animation » sont ici comblées, car dans « Future Arc », les contraintes d’adaptation vis-à-vis de la version d’origine ne se posent pas, et l’histoire peut donc évoluer selon son propre rythme. De surcroit, les règles du nouveau « jeu », organisé par Monokuma, diffèrent des précédentes tueries (même si la finalité -survivre- reste identique) et conviennent davantage à un format télévisé. L’anime gagne ainsi en fluidité et dynamisme, sans autre contrepartie.
La partie graphique est d’autant plus travaillée car les traits des protagonistes se révèlent plus fins, plus affirmés, preuve d’un gain de maturité depuis les évènements de « Danganronpa : The animation ». En effet, plusieurs années se sont écoulées : Makoto n’est plus un lycéen et les enjeux de l’intrigue vont désormais bien au-delà du simple cadre scolaire.
En définitive, « Future Arc » est le dernier maillon venant compléter les faits autour de « Hope’s Peak Academy ». L’anime parvient à fédérer l’ensemble des évènements passés et présente un dénouement final, qui ne prendra tout son sens que si vous vous êtes donné la peine de finir les épisodes antérieurs. Je ne vous cache pas que cela vous demandera du temps (d’autant plus si vous comptez vous mettre aux jeux, dont la durée de vie approximative est d’une vingtaine d’heures chacun) mais sachez aussi que la licence Danganronpa vaut franchement le détour.
Danganronpa 3 – Despair Arc
L’histoire
« Danganronpa 3 : Despair Arc » est un préquel de tous les précédents volets. Au risque de trop en dévoiler, je préciserai seulement que cette série met en lumière les origines « du plus grand et du plus terrible évènement que l’Histoire Humaine ait jamais connu ». Vous aurez certainement compris qu’il s’agit d’un fait majeur de l’intrigue autour de « Hope’s Peak Academy », cet anime vous permettra donc d’en savoir un peu plus.
L’adaptation
Une chose à noter et que je tiens à répéter, « Despair Arc » contient un certain nombre d’éléments relatifs aux jeux « Trigger Happy Havoc » et « Goodbye Despair », pour ne pas dire des révélations. Il vous faudra donc idéalement être passé par ces deux épisodes afin de bien saisir la portée des évènements de l’anime, car celui-ci met davantage l’accent sur le développement des personnages ainsi que leurs interactions.
De ce fait et à juste titre, le rythme de la série pourra vous sembler assez lent dans son déroulement. Rappelons tout de même que « Despair Arc » est un anime ayant pour but d’apporter des réponses à certains points laissés en suspens au cours des jeux. Il s’agit donc d’un volet assez particulier qui laisse davantage place à la mise en situation des personnages, plutôt qu’à l’action à proprement parler. Ainsi, même si l’on se doute un peu de la manière dont se terminera la série, on ne pourra s’empêcher de s’attacher à certains protagonistes.
Mais soyons francs, l’anime vise une audience bien précise : les fans de la licence qui ne se lasseront pas de suivre cette nouvelle série. Toutefois, si vous désirez quand même découvrir « Despair Arc », je vous conseille a minima d’avoir visionné « Danganronpa : The animation », pour être au moins en mesure de cerner l’histoire dans ses grandes lignes, sans pour autant entrer dans le détail. Par ailleurs, le volet « Despair Arc » est un complément qu’il vaut mieux avoir entamé, avant d’attaquer « Future Arc », qui fait office de grand clap de fin concernant « Hope’s Peak Academy ». A présent, la franchise Danganronpa n’a désormais plus de secrets pour vous !
Light Novels
Au fur et à mesure des années, toute une série de light novel est venue agrémenter l’intrigue principale de Danganronpa. Toutefois, le public visé est principalement japonais et ces récits font rarement l’objet d’une traduction de la part des éditeurs occidentaux. Ainsi, la plupart des lights novels traduits en anglais, que vous trouverez sur internet, sont en fait le travail minutieux de fans et de passionnés. Voici donc un aperçu rapide et non exhaustif de ce que l’on peut retrouver pour cette licence.
Danganronpa Kirigiri
Un light novel qui se focalise sur le passé de la jeune Kyoko Kirigiri, un des personnages phares de « Trigger Happy Havoc ».
Makoto Naegi’s Worst Day Ever
Ce light novel se déroule avant les évènements de « Trigger Happy Havoc » et aborde les circonstances ayant conduit à l’intégration de Makoto à « Hope’s Peak Academy ».
Ultra Despair Hagakure
Ce récit prend place dans l’univers de « Another Episode – Ultra Despair Girls », où l’on suivra les aventures de Yasuhiro Hagakure dans l’enfer de Towa City.
Danganronpa: Trigger Happy Havoc If
Que se serait-il passé si la tuerie de « Trigger Happy Havoc » n’avait jamais eu lieu ? Ce light novel explore un scénario alternatif où Makoto et ses camarades s’en sortent tous indemnes.
Danganronpa/Zero
Un autre préquel à « Trigger Happy Havoc » qui nous en dévoile toujours plus au sujet « du plus grand et du plus terrible événement que l’Histoire Humaine ait jamais connu ». On fera ici la connaissance de deux protagonistes inédits : Ryoko Otanashi, l’Ultime Analyste et Yasuke Matsuda l’Ultime Neurologiste.
Danganronpa 1.2 Beautifull Days
Une série d’histoires courtes qui nous plonge dans le quotidien des protagonistes de « Trigger Happy Havoc » et « Goodbye Despair ».
En synthèse
Il y a pas mal de choses à retenir, mais vous aurez constaté que la licence Danganronpa est un peu « touche-à-tout » et se retrouve dans bien des domaines, tels que celui du jeu vidéo, de l’anime ou du light novel. Il existe également des mangas, dont les plus intéressants sont ceux retraçant l’histoire des volets « Trigger Happy Havoc » et « Goodbye Despair ». Certains sortent du lot comme « Danganronpa Gaiden: Killer Killer », mais pour la plupart, le reste consiste en des séries dérivées et autres parodies qui présentent selon moi un intérêt plutôt limité. Au détriment des mangas, j’ai donc préféré me concentrer sur la partie light novel, qui offre un panel de récits plus variés et apporte une réelle valeur ajoutée à l’intrigue.
À partir de son lancement au Japon en 2010, la licence a tardé à se faire un nom en Occident mais, depuis la réédition du jeu vidéo « Trigger Happy Havoc » sur PS Vita en 2014, Danganronpa s’est fait connaitre d’un plus large public. La franchise est désormais bien lancée et les sorties se succèdent encore jusqu’à maintenant. Toutefois, le fait qu’il y ait une connexité plus ou moins forte entre les différents épisodes présente à la fois des avantages et des inconvénients. Car si ceux qui suivent Danganronpa depuis le début seront ravis d’apprendre que l’intrigue continue, cela pourrait décourager ceux qui hésitent à se plonger dans cet univers, au vue du « rattrapage » à faire sur les volets antérieurs. Mais ce dernier cas sera peut-être de l’histoire ancienne !
En effet, le Japon a eu droit ce 12 janvier à la sortie du troisième titre principal, baptisé « Danganronpa V3: Killing Harmony » ou encore « New Danganronpa V3: Everyone’s New Semester of Killing ». Prévu en Occident au cours de l’année 2017, ce nouvel opus se veut être en rupture avec l’arc « Hope’s Peak Academy », récemment clôturé par l’anime « Danganronpa 3 : Future Arc ». « Danganronpa V3: Killing Harmony » amorce donc le renouveau de la franchise et permet à celle-ci de repartir sur de toutes nouvelles bases, qui permettront sans doute de toucher un public plus large.
A noter qu’au Japon, l’édition collector du jeu se verra accompagnée d’un OAV inédit de trente minutes : « Super Danganronpa 2.5 : Nagito Komaeda and the Destroyer of the World », dont l’histoire devrait en toute logique être située chronologiquement entre « Danganronpa 2 : Goodbye Despair » et « Danganronpa 3 : Future Arc ». Décidément, le terreau semble fertile pour la licence de Kazutaka Kodaka, qui a manifestement encore de beaux jours devant elle.
Cet article est une republication d’un article paru dans l’édition reliée n° 18 de Mag’zine, que vous :pouvez toujours aller le lire ici.