Destiny 2 ; le réveil du Voyageur
Destiny 2 est un jeu que j’ai découvert en fin d’année dernière, lorsque Blizzard s’est décidé à offrir le jeu de base à tout le monde, l’espace d’une semaine ou deux. N’étant pas franchement fan de FPS (je suis généralement mauvais à ce genre), mais ne crachant pas sur un truc qui m’est donné, je me dis « aller pourquoi pas, ce sera l’occasion d’essayer et je sortirai un peu de ma zone de confort ».
Aidé par un ami qui joue au jeu depuis la première heure, je commence l’aventure plein d’entrain et de bons conseils (gros bisous à toi Rémy). Très vite, je me découvre à bien apprécier ce jeu, plongé dans une histoire prenante, j’arrive finalement à m’amuser sur ce jeu (même si je reste pas spécialement bon). Les sensations avec les armes sont vraiment bonnes, chaque type (revolver, fusil à impulsion, épée, fusil de précision, etc.) a vraiment des spécificités qui lui sont propres, les rendant uniques. En définitive, je me suis pris au jeu sans m’en rendre compte.
Mais qu’est-ce donc que Destiny 2 ?
Il s’agit d’un jeu en ligne multijoueurs, sorti en septembre 2017 des mains de Bungie (studio ayant fait aussi Halo), il s’agit d’un FPS (jeu de tir à la première personne). On y incarne un personnage, plus exactement un Gardien, personne ayant la capacité d’utiliser la « Lumière » offerte par Le Voyageur. Grâce à cela, nous pouvons manier des capacités uniques (chacune des trois classes possédant les siennes), comme de lancer des grenades élémentaires, mettre une zone de soin sous nos pied ou encore poser une barrière éthérée pour protéger nos alliés.
L’histoire et l’univers.
Le scénario de Destiny 2 débute lorsque Le Voyageur se fait attaquer, privant les Gardiens de leur Lumière. Vous commencez donc par essayer de récupérer la vôtre, afin d’aller par la suite libérer Le Voyageur. Nous sommes dans un monde de science-fiction/fantastique, où l’humanité après avoir connu un âge d’or avec l’arrivée du Voyageur, est désormais retranchée dans une unique cité sur Terre. Le jeu nous permet de voyager sur divers sites développés par l’humanité auparavant, sur quelques unes des autres planètes/satellites du système solaire, comme Mercure, Titan ou Mars par exemple. Il y quatre races (plus une cinquième avec l’extension Renégats) principalement présentes dans le système en plus de l’humanité (qui elle-même en regroupe trois (les classes du jeu : humain, exo et éveillé)), toutes ayant leurs particularités, aussi bien au niveau physique, que de leurs objectifs ou leur façon d’être organisées.
Je vais m’arrêter ici pour cette partie, afin de ne pas vous gâcher la découverte de l’histoire et de l’univers, qui sont très riches, si on prend le temps de s’y intéresser et de rechercher les petits secrets disséminés un peu partout.
Les contenus présents.
Je vais débuter par le JcJ, c’est le point négatif et ça ira vite. Le problème présent dans les différents modes JcJ du jeu, c’est que les armes et les capacités sont toutes plus fortes les unes que les autres et que nos personnages manquent cruellement de vie et de résistance ; ce qui fait que nous mourrons généralement toujours en un seul coup, ce qui devient vite particulièrement énervant. Avoir « l’arme forte du moment » compense presque totalement la mauvaise technicité que peut avoir une personne. Doubler cela avec un jumelage des équipes aux fraises et vous êtes partis pour une heure de frustration.
Fort heureusement, à côté de cela, Destiny 2 nous offre un JcE de qualité. Il y a bien entendu les quêtes de l’histoire ainsi que leurs versions dites « épiques », et quelques quêtes annexes. Rassurez-vous, les quêtes annexes ont vraiment des histoires propres à raconter, qui enrichissent l’univers et vous n’aurez pas à aller cueillir des tomates pour le premier clampin qui passe. En fait, je regrette même presque qu’il n’y en ai pas plus.
En vous baladant sur les planètes, vous trouverez aussi des « événements publics », qui sont des petits événements apparaissant de temps à autre sur la carte et se réglant généralement en cinq minutes. Cela peut consister à tuer un boss, une vague de monstres ou encore protéger quelque chose. En faisant des actions particulières (unique à chaque événement), on peut débloquer son mode dit épique, un peu plus compliqué mais qui donnera de meilleures récompenses. Vous pouvez aussi trouver des « secteurs oubliés », qui ne sont ni plus ni moins que de petits donjons cachés.
Il y a également l’Avant-Garde, qui regroupe les « assauts » et les « nuits noires ». Le premier est un mélange entre grosse quête/donjon instancié, le second étant une version plus difficile de l’autre, où l’on peut se rajouter des handicaps (comme par exemple : les ennemis font beaucoup plus mal au corps à corps, désactivation de la boussole, handicap de puissance, etc.), ce qui vous permet de réaliser des scores plus ou moins importants, afin de montrer à vos amis que c’est bien vous qui avez la plus grosse.
À côté de ça, il y a bien entendu des raids, qui se font à six, ni plus, ni moins. La particularité des raids de Destiny 2, qui fait que je les aime beaucoup, sont qu’ils se basent énormément sur la coopération qu’aura votre équipe. Toute la difficulté est axée sur le fait que vous allez réussir ou non à bien vous entendre, vous coordonner, lorsqu’il le faut, et que vous transmettrez les informations nécessaires à vos coéquipiers pour avancer. Il n’est ici pas question d’affronter des boss qui tapent quinze millions de dégâts à la seconde ou des vagues de trente millions de monstres.
Non, là, plus que la puissance brute, c’est l’esprit d’équipe qui va déterminer votre victoire ou votre défaite. Cela est extrêmement plaisant, car après une défaite vous allez parler ensemble des points à améliorer et pas juste critiquer Micheline parce qu’elle ne tape pas assez. Si vous perdez, c’est tout le monde qui est fautif, et en cas de victoire, c’est vraiment grisant, car vous avez vraiment l’impression d’avoir accompli quelque chose en équipe. Et cela soude les liens, car ce sera toujours la victoire de votre équipe, plus que la vôtre.
Avec l’arrivée de l’extension Renégats, un nouveau mode appelé le Gambit est apparu. Très intéressant, il mêle JcE et JcJ de manière très pertinente. Le but est de tuer des vagues de monstres et de récolter les particules qu’ils laissent à leur trépas. Vous devez ensuite mettre ces particules au centre de la carte, plus vous en déposez d’un coup, plus vous ferez apparaître un monstre embêtant à combattre du côté de l’équipe adverse. Sachant que toutes les X particules placées en banque, un portail s’ouvrira, ce qui permettra à l’un des membres de votre équipe, d’aller envahir le camp adverse et de tuer vos ennemis avant qu’ils ne fassent de même. Quand vous arrivez à soixante-quinze particules, un boss apparaît chez vous, ce qui permettra à vos ennemis de vous envahir bien plus souvent (et à chaque mort le boss est soigné). Lorsque vous réussissez à le tuer, vous êtes victorieux de la manche, la victoire finale se décidant en deux manches gagnantes.
Il y a encore des petites choses, comme le Protocole Intensification ou encore le Puit Aveugle, mais cela est déjà un bon aperçu de ce que vous propose Destiny 2.
Aspect visuel et sonore.
Là aussi, le jeu s’en sort bien, avec une bande originale qui se fond à merveille dans l’univers ; je n’ai à aucun moment eu envie de couper la musique, ce qui est franchement une bonne chose lorsque l’on passe de longues heures dessus. Au niveau visuel, le jeu est particulièrement réussi, très joli ; il bénéficie d’une direction artistique aux petits oignons qui porte le tout comme il se doit. Je pense que les captures d’écrans présentent dans cet article parleront d’elles-même.
Modèle économique et conclusion.
C’est là que le bât blesse. Non pas que le modèle économique soit mauvais, loin de là. Il faut payer le jeu de base, jusque là c’est normal ; puis l’extension, là aussi pas de soucis. Cependant le problème vient du « pass annuel », son tarif est correct (35 € l’année il me semble), ce qui reste nettement moins cher qu’un MMO à abonnement ; mais, le soucis majeur, c’est que si vous n’achetez pas le pass et vous contentez du jeu et de l’extension, aucun nouveau contenu ne vous sera fourni au fil de l’année, excepté une quête éventuellement.
Je ne suis pas fondamentalement opposé à ce principe de « pass annuel », mais le contenu qu’il offre le rend indispensable. Je préférerais honnêtement un abonnement plus classique, qui offre à chacun la même chose. Là, on a beau soutenir le jeu en ayant acheté la base et l’extension, nous sommes laissés pour compte.
Ceci dit, Destiny 2 reste un excellent jeu, avec un contenu riche, un gameplay plaisant à prendre en main et même avec les 35 € du « pass annuel » vous en aurez pour votre argent.
Cet article est une republication d’un article paru dans l’édition reliée n° 22 de Mag’zine, que vous :pouvez toujours aller le lire ici.