Black Knight – Humanité mourante

Je reviens, chère lectrice, cher lecteur, avec une de mes vieilles passions que je n’avais pas abordé dans ces pages depuis fort longtemps. Je veux parler des dramas. Et non, je ne vais pas vous parler de la plus fameuse chauve-souris toute vêtue de noir de l’histoire du comics (d’ailleurs le sous-titre a déjà dû vous éviter cette erreur si vous avez trois sous de jugeote).
Vous trouverez cet excellent drama, sorti le 15 mai dernier, sur Netflix : Black Knight. Ce drama a été dirigé et scénarisé par Ui Seok Cho, qui a contribué à deux animes en tant que directeur artistique (Eiga Doraemon – 2013) et scénariste (Korean Sinchan : Arashi wo Yobu Eikou no Yakiniku Road – 2003), mais aussi à un autre drama en tant que scénariste (Golden Slumber – 2018).
Ses précédentes réalisations n’étaient qu’un prémisse à l’excellence que nous livre Netflix avec ce drama cette année.

Uchronie ou vision futuriste

L’histoire se déroule en Corée, quarante ans après la chute d’une météorite sur Terre, qui a rendu l’air irrespirable et transformé le pays en immense désert. Des scientifiques avaient découvert auparavant un précieux minéral, l’oxydium, dont il est possible d’extraire de l’oxygène. Par la force des choses, seul 1 % de la population a pu être mise à l’abri. Le restant étant plus ou moins condamné à périr, malgré les masques à oxygène et à la nourriture, « généreusement » distribués à ces « parias » par les rescapés.

La société a été foncièrement modifiée, recréant des castes quasi féodales, avec au sommet de la pyramide (inversée, parce que réfugiée au plus profond d’un gigantesque abri souterrain) quelques privilégiés qui vivent dans un environnement presque normal. Le reste de l’abri étant destiné aux fonctions utilitaires et à ceux sélectionnés en fonction de leur utilité qui y contribuent. La surface désertique étant divisée entre quelques autres privilégiés, à la base de cette pyramide, moins importants socialement, vivant dans des maisons entièrement pressurisés et les « réfugiés », survivant dans les ruines de l’ancienne civilisation.

Pour approvisionner ceux de la surface en oxygène, des chauffeurs de camion d’un genre très particulier font la navette entre les usines d’oxydium et les différents habitats en surface, ainsi que l’abri souterrain. Ils le font au péril de leur vie, car des « pirates » les attaquent régulièrement pour revendre au marché noir ces ressources vitales aux réfugiés.

Cet univers nous remet aussi en face de futur écologique catastrophique, au-delà du réchauffement climatique. Que ferions-nous si l’atmosphère terrestre devenait invivable, tuant toute forme de vie animale ou végétale ?

Les chevaliers des temps modernes

Black Knight est présenté sur le net (et sur Netflix) selon ce synopsis quelque peu minimaliste : « Dans un futur dystopique ravagé par la pollution de l’air, la survie de l’humanité dépend de livreurs atypiques surnommés les Chevaliers Noirs ».
Bah ! J’ai cherché ce surnom dans la série et j’avoue que ça ne m’a pas marqué, mais bon l’un de ces fameux livreurs est bel et bien un héros des temps modernes, ou plutôt des temps futurs.

Dans ce drama au format atypique, avec seulement six épisodes d’une heure environ, on suit principalement deux personnages clés qui tournent autour de ces livreurs.
D’une part, on suit 5-8, véritable légende parmi la population, privilégiés utilitaires et réfugiés, car il s’avère être le meilleur combattant depuis les quarante ans d’existence de cette société post-apocalyptique. Il s’avère être aussi un réfugié qui a pu améliorer son statut, grâce à ses aptitudes, mais qui n’a jamais oublié ses origines.

D’autre part, on accompagne Sa-wol, qui rêve de devenir livreur à l’instar de 5-8, et possède un statut un peu particulier. En effet, même s’il passe son temps à s’entraîner au combat en provoquant régulièrement les pirates, il est un réfugié, vivant clandestinement avec l’une des chefs militaires et sa jeune sœur, dans une des maisons pressurisées de la surface.

Humanité mourante ou espoir de survie

L’histoire, en apparence simpliste au début, va se complexifier en révélant un vaste complot mettant en balance la mort ou la survie de l’Humanité. Mais je ne vous en dévoile pas plus ici. Bien sûr, il vous faudra passer outre le fait que le reste de la population humaine a disparu et que les seuls survivants se trouvent en Corée…

Comme tout bon drama coréen qui se respecte, l’histoire implique aussi de sombres complots politiques, des luttes de pouvoirs au sein des nantis, des luttes pour la survie parmi les moins privilégiés.

Même si l’histoire ainsi condensée ne connaît aucune pause lassante qu’un format plus long aurait certainement fait ressortir, le scénario se tient du début à la fin, avec une cohérence excellente.
Les histoires sous-jacentes qu’on découvre au fil des épisodes, sont savamment imbriquées dans l’histoire principale, nous faisant découvrir le passé des principaux personnages et entrevoir les futurs possibles de cette Humanité au bord de l’extinction.

On suffoque presque avec les réfugiés, on retient son souffle lors de certains combats, on se réjouit des victoires, on frissonne d’angoisse face aux implications de certaines découvertes de 5-8, on grince des dents des agissements de certains puissants. Bref, on ne peut pas rester indifférent en visionnant ce drama.

Pour conclure

Ce drama m’a énormément marqué et j’avoue l’avoir dévoré en une seule journée, tant l’histoire est prenante. Autant par son côté aventures à la Mad Max, sans le côté steampunk, que les questionnements qu’on peut se poser sur l’évolution future de l’Humanité.

Je vous laisse découvrir si l’Humanité survivra ou non à cette situation catastrophique. Amusez-vous bien !



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Rédigé par

Tricoteuse de chiffres IRL. Garde & Petite Main du Mag'zine. Animatrice du Divan dit Vent. Phrase fétiche : « Puissiez-vous vivre des moments intéressants »

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