Hero Tales
Fiche technique
Titre original : Jushin Enbu Hero Tales / 獣神演武
Année de publication : 2007 (VO) ; 2010 (VF)
Scénariste : Ryo Yashiro (sur une histoire originale de Huang Jin Zhou)
Dessinatrice : Hiromu Arakawa
Éditeur VO : Square Enix
Éditeur VF : Kurokawa
Nombre de tomes : 5 (série finie)
Prix neuf : 6,90 €
Public : 14+
Scénario
Une légende parle de sept héros, portant chacun le pouvoir de l’une des étoiles de la Grande Ourse. Deux de ces étoiles sont constamment en conflit, destinées à se battre et jeter le monde dans le chaos, Tonrô & Hagun…
Notre petit Taitô n’a jamais accordé beaucoup d’attention à ces vieilles histoires. Entêté, provocateur et impulsif, il est le dernier de son village à pouvoir achever la cérémonie de la majorité. Tandis qu’il est enfin jugé digne, on lui présente le Kenkaranbu, une ancienne épée qui ne peut être tirée que par un vrai héros. Alors que Taitô essaye de toutes ses forces de dégainer l’épée, un voleur mystérieux apparaît et s’enfuit avec celle-ci, en citant la légende de la Grande Ourse. Les étoiles ont été mises en mouvement, tandis que Taitô part à la recherche de Kenkaranbu et de la vérité sur son destin.
L’histoire
Une légende dit qu’il y a sept porteurs d’étoiles, aussi appelés porteurs des étoiles polaires (Tonrô, Rokuson, Monkoku, Renjô, Bukyoky et Hagun). Leur destin se met en place doucement. Cette légende implique aussi et, surtout, que les deux plus puissants d’entre-eux se battent. L’engrenage, amenant la confrontation entre Tonrô et Hagun, est en route.
Notre héros, Taitô apprend qu’il est le porteur de l’une de ces étoiles et, par n’importe laquelle, celle de Hagun. Ce destin va le mener à affronter Tonrô, afin de sauver le pays courant à sa perte. Il sera, pour cela, accompagné de sa frangine, Laila, et d’un compagnon de route, Hosel, également porteur d’une étoile (celle de Rokuson).
L’histoire en soi n’est pas particulièrement mauvaise, on apprend quelques petits trucs à propos de cette légende. Le rythme serait en revanche à revoir, les événements se succèdent bien trop vite et la fin de l’histoire, en cinq tomes, donne une impression de bâclé. Ceci dit, je ne suis pas certain que l’histoire aurait tenu sur un nombre plus conséquent de volumes.
Une chose qui m’a beaucoup dérangé, c’est que l’on vende cette série comme étant la nouvelle de Hiromu Arakawa, après FMA. Or, elle ne s’occupe ici que du dessin, non du scénario. Ne vous attendez donc pas à voir sa petite touche dans l’écriture du récit.
Adapté un récit déjà existant ne doit pas être chose aisée, mais je trouve qu’ici, on va trop vite en besogne. Tout s’enchaîne impeccablement en deux-deux jusqu’à l’affrontement final. C’est dommage, on s’attend au départ plus à voir une petite épopée et on nous livre, au bout du compte, une mini-aventure qui, au niveau du temps de la narration, ne prend que quelques petits jours (si l’on omet l’élipse de sept ans dans les cinq dernières pages du dernier tome.
Le dessin
Rien à redire de ce côté, c’est de la grande Hiromu Arakawa, très détaillé et soigné, un trait fin et agréable. Certains diront que les personnages ressemblent trop à ceux de FMA et qu’elle ne sait pas se renouveler. Je suis en total désaccord avec cela. C’est le style Hiromu et il a bien évolué, beaucoup plus que certains se plaisent à le dire, il suffit pour cela d’ouvrir justement le tome 01 de Fullmetal Alchemist. Harakawa n’a pas fini de nous émerveiller si vous voulez mon avis.
Adaptation animée
Il existe un anime de ce manga, que je n’ai malheureusement pas vu. Du nom de Jyuushin Enbu : Hero Tales, cela retrace l’histoire du manga, en vingt-six épisodes de 24 minutes. Il est sorti en automne 2007 et a été réalisé par Genco & Studio Flag. Ne l’ayant pas visionné, je ne pourrais pas vous donner de bref avis sur ce dernier.
Et donc :
Un manga sympa mais sans plus. Achetez-le d’occasion éventuellement, si vous aimez les dessins de Hiromu Arakawa, ou si vous souhaitez en savoir plus sur les « étoiles septentrionales ».
Article rédigé sous le pseudonyme de Sangigi Fuchsia
Truc écouté pendant la rédaction de l’article : l’OST de Shinseka Yori
Cet article est une republication d’un article paru dans l’édition reliée n° 10 de Mag’zine, que vous pouvez toujours aller le lire ici.