Zetsuen no Tempest ~ The Civilization Blaster
Fiche technique :
- Titre alternatif : Blast of Tempest
- Titre original : 絶園のテンペスト ~The Civilization Blaster~
- Format : 24 épisodes de 24 minutes.
- Diffusion : du 05/10/2012 au 29/03/2013 (Japon)
- Réalisateur : Ando Masahiro
- Créateurs originaux : Shirodaira Kyô, Saizaki Ren, Sano Arihide
- Character designer : Saito Tsunenori
- Musique : Oshima Michiru
- Scénaristes : Yamaguchi Hiroshi, Okada Mari, Onishi Shinsuke, Koyanagi Keigo
- Mechanical designer : Suzuki Masahisa
- Génériques : Spirit Inspiration de Nothing’s Carved In Stone (OP 1), Happy Endings de Hanazawa Kana (ED 1), Daisuki na no ni de Kylee (OP 2), Bokutachi no Uta de Shounen T (ED 2)
- Studio : Bones
- Genres : Aventure, Mythe & fantastique, Action.
- (source : Nautiljon)
Scénario :
L’intrigue va se concentrer sur quatre, disons cinq personnages clefs (cf. prochain paragraphe). Mahiro, le meilleur ami de Yoshino, disparait il y a de cela un an, sans laisser de traces, après la mort (assassinat ?) de sa sœur, Aika. Alors qu’il réapparait, il entrainera son ami dans un conflit, dont ils seront les acteurs principaux, malgré eux.
Animé par la vengeance, Mahiro va chercher sans relâche, le coupable du meurtre de sa sœur. Cela va le mener, avec Yoshino, à entrer en contact avec Hakaze, la plus puissante magicienne du clan Kusaribe, mise à l’exil et prisonnière sur une île abandonnée, par son frère. Il se trouve en effet, que cette dernière bénéficie des pouvoirs de l’Arbre de la Genèse, celui-ci pouvant influencer l’état du monde, suivant les désirs de notre demoiselle. Elle devra faire face au Mage de l’Exode, ainsi qu’à son frère, qui désire ressusciter l’Arbre de la Genèse. Il faut savoir que cet Arbre est la logique même du monde.
Ajoutez à ces histoires de famille, de magie & destinée du monde, un soupçon de conflit politique et l’on obtient un bon mélange bien sympathique. Bien que très complexe, l’histoire est extrêmement bien ficelée. De nombreux rebondissements vous attendent ! Vous noterez, également, une forte inspiration à Shakespeare (La Tempête & Hamlet), l’auteur ne s’en cache pas, bien au contraire, Aika y fera référence à de nombreuses reprises.
Le scénario de cet anime est donc vraiment complet et, vous garantira de passer de très bons moment, en le visionnant. Je vous le recommande très vivement, c’est l’un de mes coups de cœur de la saison hiver passée.
Références à Shakespeare ; Hamlet & La Tempête :
Je l’ai dit plus haut, il y a deux fortes inspirations à Shakespeare, poète & dramaturge anglais du XVI° siècle. Plus particulièrement, sur ses œuvres : Hamlet et La Tempête. Je vais donc vous parler de cette dernière, puisqu’il s’agit de celle que j’ai lue.
Il s’agit d’une pièce de théâtre, écrite en 1611. On la considère comme une comédie, malgré le fait que la dimension comique soit relativement discrète. L’œuvre est donc singulière et, s’inscrit plus dans un registre de « masques de cours », qui étaient de très grands spectacles, avec ballets, chants, et musique, où l’art d’enchanter domine.
Elle reste tout de même simple de lecture et très accessible, pour n’importe quel public. Assez courte (150 pages en édition Livre de Poche ; texte intégral), elle ne vous demandera qu’un petit après-midi de lecture, pour un prix abordable (moins de 6 €).
Concernant l’histoire, nous retrouvons Prospéro, évincé de son trône à Milan et, envoyé sur une île déserte (tiens, cela ne vous rappelle pas une certaine Hakaze ?). Douze ans après, ce dernier maîtrise un certain niveau de magie et, a réussi à faire de certains esprits, des alliés. Grâce à eux, il fera échouer le bateau d’Alonso (roi de Naples), accompagné de son fils Ferdinand. Prospéro va les malmener un certain temps, avant d’être pris de peine et décider de les libérer, après s’être réconcilier avec son frère, Alonso.
Le côté tragique domine donc l’histoire, avec la présence de quelques touches comiques, notamment avec l’esprit Ariel ou Caliban, le monstre. On retrouve donc une route plus ou moins similaire à Zetsuen no Tempest.
Les personnages clefs :
Il y en aurait peut-être un ou deux autres à citer ici, mais cela vous spolierait de trop l’histoire, gâchant sa découverte, je ne m’attellerai donc qu’à ces quatre-ci.
– Takigawa Yoshino : de nature calme & réfléchie, il est le meilleur ami de Mahiro, ainsi que le petit ami d’Aika.
– Fuwa Aika : petite amie de Yoshino, elle cachera cette relation à son frère, Mahiro. Elle est relativement difficile à cerner.
– Fuwa Mahiro : contrairement à son meilleur ami, Yoshino, il est très impulsif. Parfois égoïste, cela ne l’empêche pas d’aimer énormément sa sœur et, d’être très protecteur avec cette dernière.
– Kusaribe Hakaze : elle détient les pouvoir de l’Arbre de la Genèse, ce qui fait d’elle la mage la plus puissante de son clan.
Chaque personnage est très bien travaillé au cours des épisodes. On en apprend toujours un peu plus sur chacun d’entre-deux. Les relations étant toutes plus ou moins liées les unes aux autres. Charismatiques également, leur identité & caractère propre permettent de bien les identifier, chacun arrivant à compléter l’autre.
Le graphisme :
Un bon point de l’anime, là aussi. Le chara-design est bien foutu, l’animation agréable & fluide. Tout cela reposant sur des décors variés et travaillés. L’anime, datant de moins d’un an, explique en grande partie cela. Vous y ajouter une petite touche personnelle du studio Bones et, vous arriver à quelque chose de très bonne facture, qui se différencie de la concurrence.
La musique :
Très belle, vraiment très jolie. Toute aussi agréable à écouter tel quel, que pendant l’anime, auquel elle se marie sans accroc. Par forte utilisation d’instruments à cordes, on pourrait la qualifier de mélancolique. Pour les personnes ayant l’oreille fine, si vous trouvez une grande ressemblance avec l’OST de Fullmetal Alchemist, c’est normal ! La compositrice, Oshima Michiru s’est également chargée de la bande son sur cet anime (la première saison de FMA + le film Conqueror of Chamballa).
Et donc ?
En conclusion, je ne peux que vous conseiller de regarder Zetsuen no Tempest, tant les thèmes abordés sont intéressants et bien menés dans l’histoire. Le format de 24 épisodes peut sembler court, mais le rythme est très bien dosé, ce qui permettra de se plonger sans difficulté dans l’anime. Chaque détail aura son importance et, tout finira par trouver une explication, ce qui ne laissera pas le spectateur sur sa faim et ne donnera pas l’impression d’une œuvre inachevée.
Truc écouté pendant la rédaction de l’article, la B.O. de l’anime.
Cet article est une republication d’un article paru dans l’édition reliée n° 3 de Mag’zine, que vous pouvez toujours aller lire ici.