1er cercle

The OA ; L’ange originel

Chères lectrices et chers lecteurs, je voulais vous faire découvrir une série exceptionnelle, qui me touche particulièrement : The OA – l’ange originel, disponible sur Netflix, co-réalisée et écrite par Zal Batmanglij et Brit Marling, démarrée en 2016.

Synopsis et structures

L’histoire démarre sur la brusque réapparition de Prairie Johnson, une jeune fille aveugle ayant disparu depuis sept ans. Sauf qu’à son retour, la jeune femme voit parfaitement, même si elle refuse de raconter ce qui lui est arrivée. Elle n’a de cesse de vouloir « repartir » et refuse de répondre à un autre nom que « OA ». Le FBI, ses parents et les médias vont chercher à découvrir ce qui a pu se passer.

The OA (L’Ange Originel) est une série qui sort du lot par sa structure autant que par son histoire. En premier lieu, cinq parties sont d’ores et déjà annoncées. Mais seules deux parties, de huit chapitres (épisodes), sont disponibles pour le moment. Certains pourraient même renoncer, car plus de deux années séparent la sortie des deux premières saisons (décembre 2016 et mars 2019).

Pourtant, l’attente en vaut le coup, chaque partie est unique dans sa construction. Et le délai entre les deux premières parties est expliqué par ses créateurs Zal Batmanglij et Brit Marling : la série ne répond pas aux critères habituels des séries américaines, puisque chaque partie est créée intégralement, avant de procéder à la scénarisation puis au tournage. La triple casquette endossée par chacun ajoute encore à la difficulté, puisque Brit Marling en est aussi l’actrice principale.

Ce duo de choc n’en est pas à sa première gageure, puisque The OA est leur troisième collaboration. Pourtant, il s’agit ici d’un projet ambitieux, qui s’étend sur la durée mais a su séduire Netflix, qui en a acheté l’exclusivité.

La première partie se veut plutôt narrative/illustrative. Le scénario se scinde en deux entre le présent de OA, qui finira par raconter son histoire, et le passé que constitue l’histoire de Prairie Johnson, depuis son enfance jusqu’au jour où elle est réapparue.

La seconde partie s’avère bien plus active, puisqu’on se retrouve sur les traces d’un détective qui enquête sur la disparition d’une autre jeune fille. Bien plus dense aussi, puisque nous suivons dans le même temps, OA dans la suite de son histoire, ainsi que les petits cercles d’« Initiés » qu’elle a laissé derrière elle pour poursuivre sa propre quête.

L’univers de chaque nouvelle partie est annoncé par le dernier chapitre de la saison précédente. La troisième saison pourrait bien être surprenante en tout point, même si pour qui sait être attentif des clés sont données dès la première saison.

Un casting éclectique

Tout d’abord, nous trouvons Brit Marling dans le rôle de OA (Prairie Johnson). Elle est à la fois créatrice, showrunner et actrice pour cette série. Et bien entendu OA est donc un rôle sur mesure. Pourtant, elle l’incarne parfaitement et va vous happer dans l’histoire de Prairie, puis dans les aventures de OA.

Ensuite, nous trouvons Isaac Johnson, dans le rôle de l’inquiétant docteur « Hap ». Ce fringant britannique est assez connu des amateurs des thrillers de science-fiction, il a contribué également aux chansons de la série The OA.

Dans le premier cercle d’OA, vous verrez aussi Emory Cohen (Homer Roberts), qui a joué dans Brooklin et Détour. Will Brill qui incarne son premier rôle important dans une série TV avec le personnage de Scott Brown. Sharon Van Etten, qui démarre sa carrière d’actrice avec le rôle de Rachel, est également compositrice. Enfin, Vera Paz, une espagnole qu’on ne présente plus, tient le rôle de Renata.

Dans le deuxième cercle d’OA, nous avons Patrick Gibson, Phillys Smith, Brandon Perea, Brendan Meyer, mais surtout Ian Alexander. Ce jeune acteur débute sa carrière avec The OA, mais il nous offre avec le personnage de « Buck » vu une très belle interprétation de composition, qui se prolonge dans la seconde saison.

Avec la seconde saison, Kingsley Ben Adir fait son apparition dans le rôle du détective privé Karim Washington. Ce britannique, qui a démarré sa carrière depuis peu, se voit aussi offrir une belle opportunité d’exercer ses talents.

Pourquoi choisir The OA ?

Nous en arrivons à la question principale ! Certes, les acteurs sont excellents. Certes, il s’agit d’une création assez originale, tant par son concept que par sa forme. Mais tout ceci n’est qu’accessoire. Même si cela reste très important dans le choix qu’on fait de regarder ou non une série ou un film.

J’ai volontairement choisi de n’effleurer qu’à peine l’histoire pour vous laisser le plaisir de la découverte. Pour vous convaincre, je vais pourtant vous dévoiler l’une des trames narratives de la série, parce qu’elle est aussi l’un des secrets les mieux gardés.

On vous présentera la série comme un drame, je dirais plutôt qu’il s’agit d’une œuvre d’anticipation. L’ouverture d’esprit est totalement nécessaire pour aborder cette série et c’est même l’un des axes de construction de la narration. Cependant, les âmes sensibles devraient s’abstenir car vous verrez et entendrez quelques uns des pires actes dont l’Homme est capable, autant que les plus belles pensées dont l’esprit humain peut se targuer.

L’histoire de OA va vous entraîner dans un voyage initiatique qui vous ouvrira un univers multidimensionnel. Et oui, la théorie du multivers qui interpelle quelques physiciens. Mais ici, la physique n’a que peu de place, même si la science est représentée par « Hap », une science un peu malade d’ailleurs. Non, c’est la spiritualité qui est à l’honneur avec cette série.

Alors, ne soyez pas fermés, laissez vous tenter et ouvrez vos esprits à d’autres perceptions.


Cet article est une republication d’un article paru dans l’édition reliée n° 22 de Mag’zine, que vous :pouvez toujours aller le lire ici.



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Rédigé par

Tricoteuse de chiffres IRL. Garde & Petite Main du Mag'zine. Animatrice du Divan dit Vent. Phrase fétiche : « Puissiez-vous vivre des moments intéressants »

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