Subete ga F ni Naru


GENRES /énigme/drame/psychologie

AUTEURS / Kanbe Mamoru & Mori Hiroshi

DURÉE / 11 EPS 24 mins

TITRE ALTERNATIF / The Perfect Insider

ANNÉE DE PRODUCTION / 2015

STUDIO / A-1 Pictures


Pour ce numéro, je vous ai choisi un anime qui m’a énormément plu et diffusé en fin d’année dernière. Il s’agit de Subete ga F ni Naru, sortie des mains du studio A-1 Pictures. Il s’agit de l’adaptation du roman du même nom de Mori Hiroshi, paru en 1996. Une adaptation manga (1 tome) en a également été faite, toujours sous le même titre, éditée par Gentosha, au Japon, et par Soleil (catégorie seinen) dans l’Hexagone.

L’HISTOIRE & LES PERSONNAGES

Déjà, plantons le décor. Nous commençons par faire la connaissance de Souhei Saikawa, un professeur du laboratoire de recherche, érudit à l’esprit fin et vif, malgré le fait qu’il adopte une attitude plutôt nonchalante. Il laisse très peu transparaître ses sentiments et reste toujours calme, à réfléchir une cigarette à la bouche. Il y a ensuite Moe Nishinosono. Une adolescente un peu plus extravertie. Elle en pince pour Saikawa, mais celui-ci repousse ses avances. Son père était le mentor du professeur et elle est toute aussi intelligente que ce dernier. Quand je dis « intelligent », je devrais plutôt dire « génie ». En effet, nos protagonistes ont des cerveaux qui fonctionnent singulièrement bien. Savoir calculer de tête 165 par 3.367 en une seule seconde n’est pas donné à tout le monde, non ?

Ces deux personnages s’intéressent particulièrement à Shiki Magata, la personne la plus intelligente au monde. Cette dernière vit recluse sur une île, dans un centre de recherche (dans une pièce en quarantaine), après avoir assassiné ses parents.

Nishinosono va s’incruster dans la classe de Saikawa, qui va se rendre sur cette île quelques jours, après avoir réussi à dégoter un entretien avec Magata. Seulement une fois sur place, ils apprennent que celle-ci a été tuée, alors qu’elle vit dans une pièce hermétique, dans laquelle personne n’est entré ou sorti. Ici va donc commencer leur enquête, afin de découvrir le meurtrier de Magata.

L’une des forces de la série, c’est son enquête, qui repose beaucoup sur les psychologies des personnages, leurs idées et mode de pensée. L’aspect psychologique est central et l’intrigue tourne vraiment autour de cela. Il faut dire qu’avec les têtes réunies, il y a de quoi faire ! Les personnages principaux étant surdoués, le scénario arrive d’une façon très intéressante, à nous montrer leur mental, ainsi que la manière dont s’animent leurs esprits.

Le rythme lent permet de s’immerger dans l’ambiance et, de réfléchir tout autant que les héros quant à la résolution de l’affaire. Pour moi, c’est du tout bon de ce coté là : des personnages attachants, très bien travaillés voguant sur une énigme reposant sur la psychologie. C’est tout ce j’apprécie et en plus c’est bien amené, un réel plaisir à suivre.

Cependant, l’anime ne conviendra pas à tout le monde. En effet, de part ses thématiques, il invite le spectateur à réfléchir et user de ses neurones pour suivre l’intrigue. Un effort que tout le monde ne souhaite pas forcément faire. Couplé au rythme très posé, cela pourrait en ennuyer certains, qui préféreront quelque chose de plus léger.

ASPECT VISUEL & SONORE

C’est beau. C’est très beau. A-1 a vraiment fait un travail propre sur cette franchise. Les décors sont détaillés et traités de façon à correspondre au mieux aux ambiances souhaitées. L’intérieur du bureau de Saikawa, par exemple, fourmille de petites choses ci & là, de poussière, bénéficie d’une lumière tamisée, etc., tandis que le centre de recherche, lui, ne dispose d’aucune fioriture et parait aseptisé, avec une lumière éclatante, pour ses pièces dédiées à la recherche et au contraire, des pièces plus chaudes pour le repos.

Le chara-design est propre et l’animation plus que correcte. L’anime n’étant pas foncièrement dynamique, cela permet d’aller à l’essentiel. Malgré tout, les personnages bougent bien, y compris ceux en arrière plan et, même la 3D de la voiture de Nishinosono n’est pas désagréable à voir. En bref, c’est un plaisir pour les yeux.

La bande-originale est elle aussi de qualité. Il faut dire qu’elle est signée Kawai Kenji, qui a près de quatre-vingt-dix animes au compteur, dont des Ghost in the Shell, pour ne citer que cela. Il y a un peu moins d’une vingtaine de pistes, mais elles suffisent amplement, étant bien pensées. Elles correspondent toujours finement à l’action (ou la non-action d’ailleurs, durant certaines phases de réflexion), tantôt lourdes et oppressantes, tantôt légères, presque désinvoltes.

Rapidement concernant les génériques, je dois admettre que j’en suis totalement fan ! Je les trouve excellents et bien fichus, en mêlant avec intelligence différents thèmes et codes de la série. C’est un tel régal à chaque fois que je ne passerais pour rien au monde.

QUE RETENIR ?

C’était pour moi vraiment LA belle surprise de la saison. Subete ga F ni Naru mélange des choses que j’apprécie beaucoup et, surtout, le fait avec brio. Avec Sakurako-san, j’étais vraiment aux anges de voir pour le coup, deux animes traitant policier/énigme avec autant de talent. Il y en a déjà peu qui sortent (les harems-boobs se vendent mieux malheureusement) et ne sont pas toujours d’une grande qualité.

Pour moi, c’est un quasi sans-faute et je vous encourage vivement à aller le visionner si cela n’est pas encore fait, car il vaut assurément le détour.

Écouté pendant la rédaction de l’article : la B.O. de l’anime

Article publié sous le pseudonyme Sangigi Fuchsia


Cet article est une republication d’un article paru dans l’édition reliée n° 16 de Mag’zine, que vous :pouvez toujours aller le lire ici.



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Selamat pagi ! Rédacteur en chef du site et accessoirement président de l'association. Passionné de culture et d'art depuis bien des années, pour ne pas dire toujours, j'espère que cet endroit saura titiller votre curiosité ! Attention « Mon langage est composé de 97 kg de méchanceté. »

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