Shingeki no Bahamut Genesis

Fiche technique

Titre original : Shingeki no Bahamut : Genesis
Année de production : 2014
Studio : MAPPA
Genres : Action, aventure, fantastique & mythe
Auteur : Cygames
Durée : 12 épisodes de 25 minutes

Introduction

Si «  Shingeki no Bahamut : Genesis » (SnBG) vous fait penser au mieux à un spin-off de « Shingeki no Kyojin », sachez tout de suite que cette série n’a eu nul recours à une licence connue pour faire parler d’elle.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, l’anime, ou du moins son univers, est dérivé du jeu de cartes sur smartphone : « Rage of Bahamut » de Cygames. Parti de (presque) rien, le studio japonais MAPPA (« Maryama Animation Produce Project Association ») a étonnamment su donner vie à cette improbable source d’inspiration.

Adapté en douze épisodes, l’anime a été diffusé la toute première fois au Japon le 6 octobre 2014 et est, à ce jour, licencié en France par Wakanim*, en partenariat avec Dybex.

L’histoire

Il y a de cela deux mille ans, le monde fut en proie au chaos et à la désolation. Bahamut, un dragon titanesque, transcendant toute forme de vie, s’adonna à un carnage sans pareil, mettant ainsi les terres de Mistarcia à feu et à sang. Les Humains, les Dieux et les Démons n’eurent d’autre choix que de s’unir afin de venir à bout de cette terrible menace. A l’issue de l’affrontement, le dragon fut scellé en deux clés distinctes. Ces reliques furent éloignées l’une de l’autre afin d’empêcher la résurrection de Bahamut. La première fut confiée aux Dieux, la seconde aux Démons et une ère de paix s’instaura.

Favaro Leone est un chasseur de prime œuvrant pour le compte du dieu Bacchus. Reconnaissable à sa balafre et à sa coup afro, il n’hésite pas à faire preuve de ruse pour parvenir à ses fins. Dans ses péripéties, il est poursuivi par Kaisar Lidfald, son ancien ami d’enfance, mais aussi chevalier déchu qui le tient responsable des humiliations qu’il a endurées par le passé. Don Juan invétéré de surcroît, Favaro aime plus que tout baratiner la gente féminine avec ses improbables exploits.

C’est au cours d’une soirée bien arrosée qu’il prétend connaître un chemin menant à Helheim, une contrée reculée de l’extrême nord, recouverte de glaces et réputée inaccessible. La jeune Amira, qui surprend la conversation, prend Favaro au mot et le supplie de l’y emmener. Profitant de la situation, le roublard exige en échange un baiser de la belle demoiselle. Il ignore alors qu’Amira est en fait une démone à la puissance insoupçonnée, ayant dérobé la clef des Dieux au Paradis.

Cette rencontre fortuite va bousculer le quotidien de notre fanfaron ébouriffé qui se retrouvera lié de manière bien originale à la jeune fille. Il l’accompagnera alors dans sa quête vers Helheim et sera plongé au cœur d’une conspiration mystique dont l’enjeu n’est ni plus ni moins que le destin du monde lui-même, rien que ça !

L’adaptation insolite d’un « Mobile Tading Card Game » en anime

Très souvent, la plupart des séries à succès voient débarquer en magasin une myriade de produits dérivés tels que des jeux sur consoles ou de cartes à échanger. « Shingeki no Bahamut : Genesis » est, quant à lui, allé à contre-courant de tout ce processus marketing.

En effet, au premier abord, on pouvait craindre que la série ne soit qu’une vulgaire vitrine publicitaire dont l’unique but soit de fournir du fan service à outrance afin de rabattre toujours plus de monde sur le jeu « Rage of Bahamut ». Heureusement pour nous, il n’en est rien !

Même si le scénario peut paraître simpliste, le point fort de l’anime réside dans la brillante manière avec laquelle les choses sont amenées. Les scènes s’enchaînent sans jamais transmettre la moindre once de lassitude, suscitant chez nous un intérêt grandissant pour cet univers Heroic Fantasy propice à la créativité.

Loin de l’archétype du héros transpirant la vertu et les bonnes mœurs, SnBG se distingue par ses personnages hauts en couleurs, en particulier Favaro. Antihéros à souhait, il n’a pas son pareil pour s’accaparer le beau rôle pour notre plus grand bonheur. De manière générale, les protagonistes brillent par leur personnalité et leur background respectif qui les rendent aussi attachants qu’intéressants.

Par ailleurs, les influences occidentales sont très marquées dans l’anime, vous avez certainement dû vous en apercevoir avec les noms des personnages. Et bien, l’univers de SnBG est rempli de références mythologiques, historiques et bibliques en provenance d’Occident. Même la direction artistique en a été inspirée, notamment au niveau du charadesign et des graphismes.

Enfin, pour une production télévisée que personne n’attendait, celle-ci bénéficie d’une réalisation étonnamment bonne. L’animation est limpide et on dénote un remarquable souci du détail sur les effets de lumières et de fumée, qui sont tout simplement superbes. Encore bravo au studio MAPPA.

Les musiques

Des musiques orientées Western, en passant aux chants tragiques de chœurs religieux, on a droit à une bande son assez variée. L’opening de style Hard Rock ravira les fans du genre.

Opening : « Existence » interprété par SiM

Ending : « Promised Land » interprété par Risa Shimizu

Que retenir au final ?

Pour beaucoup, SnBG a été la surprise de l’automne 2014. L’audacieux pari de Cygames aura, en partie, fini par payer. Pourquoi en partie ? Tout simplement parce que la série n’a pas eu le succès escompté au Japon. La faute à un parti pris en faveur d’un style graphique atypique pour une production japonaise ? Peut-être bien. Toujours est-il que l’anime a été plutôt bien accueilli par le public occidental en raison de la qualité de sa réalisation. Vous n’avez donc pas d’excuses pour laisser passer ce petit chef d’œuvre !


Cet article est une republication d’un article paru dans l’édition reliée n° 11 de Mag’zine, que vous :pouvez toujours aller le lire ici.

*Licence expirée chez Wakanim – disponible sur Amazon



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Rédigé par

Ici Lord, « petite main » pour le Mag'zine dans la rubrique Soleil Levant, on m'exploite 48h par jour (oui, oui c'est possible !). La preuve : on m'avait averti que le taff serait rude. Or, un homme averti en vaut deux. Donc 2*24... vous me suivez ?

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