Rencontre avec Bernard Werber… Depuis l’Au-delà
– Lire « Depuis l’Au-delà » : à relire
– Rencontrer Bernard Werber : à refaire
Ma liste de noël s’est transformée en résolutions de nouvel an !
Non, je n’ai pas connu une subite expérience extra-corporelle ! Et mon auteur favori n’a pas brusquement passé l’arme à gauche ! Heureusement, j’ai eu la chance de pouvoir le rencontrer en chair et en os –certes avec quelques 200 autres lecteurs– en décembre dernier dans ma région.
Bernard Werber est toujours aussi actif et touche à tout. A l’occasion de la sortie de son dernier livre, Depuis l’Au-delà (Editions Albin Michel), il parcourt la France à la rencontre de son public. Et ça, j’apprécie énormément ! En effet, quelle chance de pouvoir discuter avec l’auteur d’un roman, de l’entendre raconter quelques anecdotes ayant contribué à la confection de l’ouvrage et dévoiler un peu plus sur sa conception de la vie et de l’écriture.
Connaissant son oeuvre depuis longtemps, je n’ai pas été surprise, mais avoir la confirmation que l’auteur était en harmonie avec ses écrits, c’était un vrai régal. Je ne manquerai pas de surveiller sa prochaine venue régionale, pour renouveler l’expérience.
Avant de vous parler de ce nouveau roman, qui m’a beaucoup plu, je voudrai ajouter un grand bravo aux professeurs de collège de la ville hôte, qui ont insité leurs élèves à participer à cette rencontre. Chapeau bas ! Si certains des romans de Bernard Werber ne sont pas tout public, l’amplitude d’âge des participants ce jour-là était pourtant vaste, de 12 à 50 ans, voire plus (je n’ai pas demandé leur âge aux ainés, hein !), et cela valait le détour.
Quelques mots « off » sur Depuis l’Au-delà
Bernard Werber revient donc avec une nouvelle oeuvre, qui nous offre également un narrateur insolite. Qui donc, cette fois-ci ? Un fantôme ! Et pas n’importe quel revenant, celui d’un auteur : un beau matin, Gabriel Wells se réveille et démarre sa routine quotidienne d’écrivain sans se douter de rien, jusqu’à sa rencontre fortuite avec une médium… Une question l’obsède alors : « Qui m’a tué ? ». Avec l’aide, d’abord réticente, de Lucy Filipini, il va mener l’enquête. Et le coupable est bien surprenant, mais je n’en dirais pas plus.
L’avantage de rencontrer l’auteur d’un livre, c’est qu’on en apprend plus sur ce qui n’est pas écrit (quand vous n’êtes pas devin ou en communication directe avec l’au-delà). Même si la dédicace à Patricia Darré annonce que le sujet tournera autour de la médiumnité, il est amusant d’entendre raconter quelques anecdotes sur ce drôle de « métier ». Bernard Werber n’est pas pour autant un adepte des pratiques ocultes, sa formation de base est scientifique, je vous le rappelle. Mais, pour paraphraser l’auteur, il faut savoir rester l’esprit ouvert face à certains faits constatés de visu, tout en gardant une attitude prudente face aux discours. Etre un sceptique éclairé, en quelque sorte.
Avec ce roman, Bernard Werber en profite aussi pour livrer à ses lecteurs quelques clés d’écriture (pour ceux qui n’auraient pas participé à ses Marster Class ou ne le pourraient pas). Il y dépeind, entre autres, avec un humour très caustique, les travers d’un certain milieu « littéraire ». Avis aux rageux : ne critiquez pas sans savoir ou avoir lu, le retour de plume pourrait être plus empoisonné que votre vitriol !
Le roman est également ponctué, comme souvent, des extraits de l’Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu. A la question posée au sujet de cette habitude, Bernard Werber répond que c’est par crainte que le lecteur s’ennuie. Ma foi, ces romans ne m’ennuient jamais, bien au contraire ! Mais, j’éprouve tout de même un grand plaisir à retrouver les anecdotes de l’Encyclopédie pour l’enrichissement de ma culture personnelle. Merci Werber Sensei !
Vous pourrez même, à la fin du roman, inscrire votre épitaphe idéale, voire la partager avec d’autres lecteurs.
Si une rencontre avec l’auteur vous intéresse, il sera à Lyon le 30 janvier prochain. Vous pouvez retrouver les lieux possibles où le rencontrer, ainsi que l’ensemble de ses oeuvres sur son site, mais aussi sur facebook.