Oslo, 31 août

C’est encore moi !

Cette fois-ci, je vais vous parler d’un film un peu particulier. Il s’agit de Oslo, 31 août, un film dramatique d’origine norvégienne.


Fiche technique

Titre original : Oslo, 31. august
Titre français : Oslo, 31 août
Réalisation : Joachim Trier
Scénario : Joachim Trier
et Eskil Vogt d’après Le Feu follet de Pierre Drieu La Rochelle
Direction artistique : Jørgen Stangebye Larsen
Décors : Solfrid Kjetså
Photographie : Jakob Ihre
Montage : Olivier Bugge Coutté
et Gisle Tveito
Musique : Torgny Amdam
et Ola Fløttum
Production :
Hans-Jørgen Osnes et Yngve Sæther
Sociétés de production : Don’t Look Now
et Motlys
Société de distribution :
Norvège : Sandrew Metronome
Pays d’origine :
Norvège
Langue : Norvégien
Format : Couleurs – 35 mm – 1.85:1 – Son Dolby numérique
Genre cinématographique : Drame
Durée : 95 minutes
Dates de sortie : Norvège : 31 août 2011 / France : 29 février 2012


Scénario

Nous sommes à Oslo, un 31 août, la caméra se pose derrière le jeune Anders, qui arrive bientôt au terme de sa cure de désintoxication. Afin de pouvoir passer un entretien d’embauche, il est autorisé à se rendre en ville une journée.

Il profitera de cela afin d’aller voir de vieux amis. Concernant l’histoire, puisqu’il n’y a qu’une journée de racontée, je ne vais pas aller plus loin, au risque de vous en dévoiler très vite trop, ce qui rendrait votre futur visionnage moins intéressant.

Mais ne vous inquiétez pas, j’ai bien d’autres choses à vous dire le concernant ! J’ai apprécié ce film et compte bien vous donner envie d’aller y jeter un œil. Anders, donc, va rejoindre de vieux amis. Ces derniers ont depuis quelques années évolué, ils sont mariés, ont des gosses et de nouveaux problèmes qui leur font face.

Anders se pose de nombreuses questions : qui est-il, comment se faire accepter dans cette société, face aux regards des gens qui jugent si vite, et bien d’autres encore. Ce parcours initiatique de recherche identitaire se prolongera toute la durée du film. Il n’est plus certain de ses émotions et cherchera des réponses auprès de ses connaissances.

Très lent et calme, ce long métrage s’efforce de nous rendre avec le plus de justesse, les sentiments du héros. On prend le temps d’apprendre à le connaître : ses qualités, ses défauts, ses désirs, ses attentes, etc… Si vous souhaitez vous poser avec un drame, qui ne rime pas forcément avec horreur et hémoglobines, mais plutôt avec difficulté de la vie, d’exister, d’être quelqu’un, alors ce film devrait bien vous plaire. Il nous met en phase avec ce personnage perdu et, nous nous éprenons très vite de lui, avec compassion, pour sa tristesse ou même ses colères.

Visuel & bande son

Très intéressant là aussi, le cadrage est particulièrement serré. La façon dont il est filmé nous enferme dans la coquille d’Anders. Cette immersion, au plus proche de lui, permet de ressentir et vivre les situations qu’il rencontre, comme si nous y étions. Pas d’effets démesurés, ni de plans recherchant une prouesse technique. Jus te une mise en lumière simple et humble de la situation traversée.

Pas de son extradiégétique, nous communions avec l’univers du personnage. Il aurait été facile de renforcer le côté tragique avec la musique, mais ici, il est plaisant de voir qu’a été fait le choix judicieux de laisser la bande sonore vierge de sons annexes aux décors. Aucun parasite n’est là pour nous gêner dans la compréhension et l’interprétation de l’histoire qui nous est offerte.

En somme

Pas de morale à deux francs cinquante. Nous faisons face à une réalité difficile, dépeinte avec justesse. À travers le personnage d’Anders, nous serons tous amenés à réfléchir et nous poser des questions pleines de sens.

Article publié sous le pseudonyme Sangigi Fuchsia

Truc écouté pendant la rédaction de l’article : le chat qui ronronne sur mes genoux.


Cet article est une republication d’un article paru dans l’édition reliée n° 14 de Mag’zine, que vous :pouvez toujours aller le lire ici.



Rédigé par

Selamat pagi ! Rédacteur en chef du site et accessoirement président de l'association. Passionné de culture et d'art depuis bien des années, pour ne pas dire toujours, j'espère que cet endroit saura titiller votre curiosité ! Attention « Mon langage est composé de 97 kg de méchanceté. »

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