Mad Max : C’est plus fort que toi – Partie n°1

Aujourd’hui, on vous réserve une dépêche un peu particulière. Nous publions la première partie maintenant et, la seconde dans le courant du mois


Si on demande quelle époque était bénie des dieux et des amateurs de SM, je dirais que les années 70′ seraient un bon début. A cette époque, David Hasselhoff était plus fort que la mort, Sylvester Stallone hurlait Adrienne quand il se faisait ta maman et, surtout, tout le monde forniquait sur du Bowie et ça c’est merveilleux.
Outre cet apport kitsch à notre société et notre culture internet, on a aussi hérité de formidables trucs et surtout de la trilogie Mad Max.

Mel Gibson in Mad Max 2.

Mad Max déjà, c’est quoi concrètement ? Une série de films dans un univers dystopien, comprenez que le bonheur n’existe plus, un hiver nucléaire règne et l’écosystème est méchamment mis à mal. C’est la catastrophe dans le monde. On nous présente Max Rockatansky, un policier de la brigade routière, marié, un enfant et un chien. L’affiche idéale de notre société actuelle. Un jour, ça part dangereusement en vrille. Un taré tue le meilleur ami de Max et ce dernier pète un plomb. Il part donc en vacances avec sa famille pour tout reprendre à zéro et commence alors l’escalade de la violence. Comprenez qu’il finit sans femme, sans enfant, sans chien et dans une tenue de cuir de folie. Sur le plan personnel, il termine avec une paranoïa quasi légendaire, une patte folle et surtout un instinct de survie délirant.

Fin du premier volet.
La caractéristique de ce premier film réside dans la mise en place d’un décor très spécifique à la franchise. Au début ça va encore, on a un corps de justice qui veille à peu près à ce que les cinglés restent loin, on a une morale viable chez les autochtones civilisés et un fond désertique et de pénurie modérée. Cependant, Mad Max, on connait pour ses courses poursuites hallucinantes et nerveuses, délirantes surtout.
Quid de tout ça ? Dans le premier, c’est essentiellement une intro pour présenter notre héros. Pour le coup, on s’intéresse davantage à l’évolution de Max sur le plan psychologique. Il est témoin indirect de viols, de vols, de violence mais reste froid quand il s’agit de personnes distantes. Le film va du coup le pousser dans ses limites quand tout arrive dans son entourage et, le résultat, on le voit directement sur l’écran. Il voit rouge et fonce tête baissée pour tuer le responsable. La vengeance à l’état pur, thème universel qui porte ce film. Cette finalité fera donc, de Max, l’homme et l’emblème que l’on connaît et que l’on revoit dans le second film.


 

3

 

Donc, Mad Max 2 : The Road Warrior (ou en français «Le défi».) on retrouve Max, son cuir, sa patte folle, sa bagnole dopée et un chien. Ne vous attachez pas au chien, il va aussi mourir. On retrouve donc du viol, du sang, des boobs. Classique, on sent le délire mais ajoutez du gazole et des gros flingues, des morceaux de ferrailles improbables sur des voitures improbables. Voilà l’identité visuelle de Mad Max. De la poussière, de la rouille et énormément de choses pointues couvertes de sang.

Combien de temps entre les deux films, où le premier s’avérait psychologique avec des gens normaux et le second où les gens normaux se comptent sur les doigts d’une main ? Aucune idée mais l’essentiel est : ’Tu voulais plus de nerf et de sang ? Te voilà servit mon chou !’
En fait, l’esprit de Mad Max est définissable comme suit : « Tu es seul et personne ne viendra te défendre. Le Talion dans sa forme la plus violente. »
Ce second film est bête et méchant. Le gasoil étant devenu une denrée très rare et les gens ne se déplaçant quasi exclusivement qu’en voitures ou camions, on sent tout de suite où va l’histoire. Max a besoin d’essence, les ennemis aussi. Une tribu de survivants au milieu. Que les festivités commencent.
Là où le premier film suivait énormément l’évolution de Max en tant qu’individu dans un groupe, le second film se centralise beaucoup moins sur cette évolution. Il est seul, la rage au ventre, ne cherchant que sa propre survie sans se soucier vraiment du reste. On est davantage là pour l’univers et la sauvagerie globale. Une belle peinture d’une société qui s’est bien pétée la gueule.
L’évolution reste logique au niveau de la narration puisqu’on retrouve un homme sans attache qui n’a plus rien à perdre sauf sa vie et celles des autres autour de lui. Il a beau être distant, il reste encore responsable de ses choix et des conséquences. Vadrouilleur justicier malgré tout.


 

2

 

Le troisième film, Mad Max : Beyond Thunderdome (ou en français ’Au-delà du dôme du Tonnerre’) est un peu à part. L’univers a été visuellement poussé jusqu’au bout. Une cité bidonville/port de commerce qui sert de capitale au néant. Tout y est, des hommes gigolos, des mecs louches qui n’ont pas de scrupules à vendre de l’eau contaminée. Si le premier film est avant tout une histoire d’évolution et le second un juste milieu, ce troisième film lui se concentre plus sur l’univers de cette micro-capitale. Max a perdu son charisme, c’est un chasseur de prime sans réflexions qui se retrouve entouré de gosses qui feront office de personnages principaux. Le background du monde est très peu représenté, c’est plus l’image d’un microcosme atypique où il est possible de mener une vie en société. Mad Max dans sa définition brute, c’est d’avantage des petits clans survivant par le massacre et la folie. Il est à part pour cette partie et également pour son côté très édulcoré, le côté ‘tout public » jouant. Il manque cruellement de violence et de nerf comparé aux autres.

————————

La prochaine fois on vous parlera du déjà cultissime Mad Max : Fury Road, ainsi que de l’esprit de cette franchise !

What a lovely day ! See you around !



Avatar photo

Rédigé par

Ancienne membre de l'association.

Vous pouvez aussi aimer...