Life is Strange
Si vous êtes sur Twitter, vous avez dû remarquer que beaucoup de gens pleuraient à cause d’un jeu. Okay un peu lavettes sur les bords mais dites-vous qu’aujourd’hui, on va vous expliquer pourquoi ils pleurent en vous parlant de Life is Strange.
Life is Strange est un jeu épisodique dont le pénultième épisode nous est parvenu le 28 juillet dernier, consoles et PC confondus.
A l’heure actuelle, il est dans le top 10 des jeux qui laissent une trace indélébile sur vous, comme Journey le fait, mais avec mille fois plus de larmes et de haine pour l’humanité. On part confiant.
Vous incarnez Max, une petite étudiante adorable de prime abord. Photographe en devenir, elle étudie dans une école privée d’Arcadia Bay avec pas mal d’autres artistes, tous plus charmants les uns que les autres.
Bien évidemment qui dit étudiante banale s’attend à une aventure bien moins banale et c’est là, qu’effectivement, on se retrouve pris entre suicides, tentatives de meurtres, viols, paranoïas et harcèlements. Mais la spécialité du jeu vient de Max, elle peut remonter le temps et modifier les évènements dont elle est spectatrice.
Vous en dire plus serait vous spoiler l’histoire et cela ne se fait pas pour un jeu de ce genre. Quand on joue à un jeu narratif, façon Tell tales, on comprend tout de suite où est l’intérêt. Quand on se retrouve à devoir choisir entre prendre la défense de quelqu’un ou non et, que toute l’histoire se trouve bouleversée suivant cette décision, croyez-moi vous ne voulez absolument pas qu’on vous dise quoi faire et quand.
Life is Strange est très fort, très humain et pour le coup je parle en tant que spectatrice. Mr.Para y jouant, je me glisse sous la couette derrière et dévore cette expérience cinématographique, avec des yeux gros comme des soucoupes et, à chaque fois, c’est le même voyage mélancolique et planant. L’imagerie du jeu est tout simplement splendide et le fort sens esthétique de l’ensemble est rythmé par la bande son juste parfaite. On est dans la peau de Maxine et on voit le monde au travers de ses yeux et on ressent ce qu’elle ressent.
Ne pas pleurer ou ne pas se trouver à dire à voix haute « oh non putain geeeeenre ! » en jouant semble difficile tant les choix et les situations sont dures, blessantes et parfois traumatisantes. Les sujets abordés le sont de manière intelligente et, si l’histoire est bien écrite, les personnages et leurs réactions sont ajustés, réalistes et surtout humains. C’est quelque chose de difficile, rendre crédible un jeu qui tourne autour des mêmes personnes et qui est si terre à terre que seul le fond fantastique du jeu se trouve être presque plus réjouissant que la forme… Enfin jouez-y, on en reparlera du côté « réjouissant ».
Dontnod nous offre donc là un jeu jouant sur les souvenirs, posé et contemplatif. Les graphismes simples restent tout simplement bien foutus, les ambiances extérieures sont délicieuses et agréables, limite à souhaiter que tous les couchers de soleils soient aussi chaleureux et beaux. Mais c’est un ensemble encore une fois, chaque situation est très bien portée par les caméras, les lumières et surtout la voice actors. On a beau dire et beau faire si on avait des doubleurs moisis du bulbe, force serait de constater que le jeu perdrait une profondeur qui le rend unique. Ses personnages rendent ce jeu inimitable et ne pas reconnaître un travail bien fait serait être un con. C’est dit.
Très sincèrement si vous ne saviez pas à quoi jouer cet été, achetez-vous le Seasons Pass de Life is Strange sur Steam et faites-vous plaisir avec un jeu à la rejouabilité ultime, très bien réalisé et aussi jouissif à jouer qu’à regarder.
A la sortie du dernier épisode, vous aussi, vous serez sur Twitter à déverser votre rage/tristesse/agonie.
Pour le plaisir, voici le trailer du premier épisode: