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La Gardienne dont vous êtes l’héroïne. ACTE II – Partie 1 ; Les Rouages du Mensonge

La suite des aventures de nos héros du Cercle des cendres ! Vous pouvez lire l’acte précédent en cliquant juste là. Bonne lecture.


Chapitre 8 : Les engrenages du destin

Après avoir quitté le marché noir de Kanterbury, le Cercle des Cendres se retrouva à l’entrée du Royaume Teatan, une ville mécanique où chaque coin de rue résonnait au rythme des pistons et des engrenages. Des fumées d’usines s’élevaient en colonnes grises au-dessus des toits, et les rues pavées fourmillaient de marchands, d’artisans et de leurs créations mécaniques, des petits robots assistants jusqu’aux imposants méchas.

« Ah, Teatan, » dit Elaina, une étincelle dans les yeux. « On dirait que chaque objet ici pourrait exploser à tout moment. »

Miaa, l’air plus pragmatique, observa les machines autour d’elle. « Ouais, c’est impressionnant… mais j’espère qu’on ne finira pas en pièces détachées comme ces trucs-là. »

Chara, toujours un peu en retrait, jetait des regards curieux aux robots qui patrouillaient dans les rues, comme pour s’assurer qu’ils ne les prenaient pas pour des intrus. Pigmen, quant à elle, se fondait déjà dans l’ombre d’une ruelle, disparaissant presque complètement dans ce décor urbain de métal et de vapeur.

Le groupe était venu ici dans l’espoir de trouver un guide pour les mener à la Forêt des Cendres, mais il semblait évident que dans cette ville où l’acier primait sur le bois, trouver quelqu’un connaissant bien une forêt serait un véritable défi.

« Allez, on va trouver des informations sur ce fameux cartographe. Si quelqu’un sait où se trouve la Forêt des Cendres, c’est lui, » dit Elaina, tout en ajustant son manteau, cherchant visiblement à se fondre dans l’ambiance un peu plus… mécanique de la ville.

Ils entrèrent dans un atelier bruyant, où des marteaux frappaient le métal et des étincelles volaient dans tous les sens. Derrière le comptoir, un homme à la barbe grisonnante les accueillit avec un sourire malicieux.

« Vous cherchez quelque chose de particulier ? Un bras mécanique ? Une jambe en acier ? Peut-être un mécha personnel pour une petite balade ? »

Miaa fit non de la tête. « On cherche des informations. Un certain cartographe, quelqu’un qui pourrait connaître des endroits plus… naturels. »

Le vieil homme haussa un sourcil. « Teatan n’est pas exactement réputé pour ses forêts luxuriantes. Mais si c’est d’un cartographe dont vous parlez, il y en a bien un. Par contre, il est un peu… particulier. »

Elaina sourit. « Particulier, c’est notre spécialité. Où peut-on le trouver ? »

L’homme leur expliqua que le cartographe vivait à la périphérie de la ville, dans une sorte de hangar qu’il avait aménagé pour y entreposer ses cartes anciennes et ses inventions mécaniques. Il avait la réputation d’être un génie, mais aussi un peu fou, comme beaucoup des habitants de Teatan.

« Merci pour l’info, » dit Pigmen en glissant un regard aux autres. « Vous pensez qu’il acceptera de nous parler ? »

« S’il ne le fait pas, on lui fera comprendre gentiment qu’il a tout intérêt à le faire, » répondit Miaa avec un sourire confiant.


Quelques heures plus tard, à la périphérie de Teatan

Le hangar du cartographe était un amas de métal rouillé et de tuyaux d’où s’échappait de la vapeur à intervalles réguliers. Devant la porte, un vieux mécha désactivé gardait l’entrée, ses yeux éteints fixant le vide.

« Charmant, » dit Elaina en s’approchant de la porte et en frappant doucement.

Un cliquetis se fit entendre, et la porte s’ouvrit dans un grincement. Un homme en blouse blanche, avec des lunettes d’ingénieur vissées sur le front, les dévisagea un moment avant de prononcer un simple : « Qu’est-ce que vous voulez ? »

« Des réponses, » répondit Miaa, toujours directe. « On cherche la Forêt des Cendres. »

L’homme les regarda avec suspicion, avant de les faire entrer dans son atelier. L’intérieur était un véritable fouillis de cartes suspendues aux murs, de plans griffonnés et de petits automates qui cliquetaient en continu. Au centre de la pièce, une grande table où trônait une carte animée du royaume, probablement enchantée.

« Vous parlez de la Forêt des Cendres… Je n’ai pas entendu ce nom depuis longtemps, » dit-il en s’asseyant derrière son bureau. « Vous savez, ce n’est pas un endroit pour les amateurs. C’est un endroit oublié, même des cartes. Mais je pourrais peut-être vous aider… si vous êtes prêts à faire un petit travail pour moi. »

Miaa soupira. « Je savais que ça allait être compliqué. Qu’est-ce que vous voulez ? »

Le cartographe leur expliqua qu’il travaillait sur une nouvelle invention, un mécha capable de cartographier des zones inaccessibles. Cependant, il lui manquait des pièces essentielles, que l’on ne pouvait trouver qu’en explorant les profondeurs d’une ancienne usine souterraine de Teatan, abandonnée depuis des décennies.

« Vous me ramenez ce que je cherche, et je vous donnerai une carte détaillée de la région, y compris ce que je sais sur la Forêt des Cendres, » conclut-il avec un sourire.

Elaina échangea un regard avec ses compagnons. « Une mission pour des pièces de mécha… Ça a l’air simple, non ? »

« Simple ? Rien ne l’est jamais avec toi, » murmura Pigmen en ajustant sa cape.

Chapitre 9 : Le défi des rouages

Dans les profondeurs mécaniques du Royaume Teatan, le Cercle des Cendres se tenait face à l’imposant mécha rouillé. À leurs pieds, des pièces mécaniques essentielles pour la mission, mais devant eux, un obstacle inattendu : une énigme mécanique activée par le gardien d’acier.

« Résolvez l’énigme des Rouages du Temps, ou faites face à ma colère, » annonça la voix métallique du mécha, alors que ses yeux brillaient faiblement.

« Un casse-tête mécanique ? Ça, c’est plus ma tasse de thé, » dit Miaa avec un sourire, déjà prête à en découdre.

Autour d’eux, les murs révélaient une série de rouages et de leviers. Chacun devait être actionné dans un ordre précis pour désamorcer le mécha et leur permettre de récupérer les pièces sans encombre.

« Bon, si on se trompe, ce gros tas de ferraille va nous réduire en miettes, » déclara Pigmen, examinant les leviers avec prudence.

Elaina se frotta les mains. « Très bien, à nous de jouer ! Tout le monde doit participer, ça va nous demander une bonne coordination. »

Chara, la plus discrète, s’approcha des rouages avec attention. « On dirait que chaque levier contrôle un engrenage, mais ils ne semblent pas tous reliés. On doit trouver lesquels tourner en même temps pour que tout se synchronise. »

Miaa hocha la tête. « Si on suit la logique des inscriptions sur les murs, ça devrait marcher… mais il y a plusieurs combinaisons possibles. »

Chacun se plaça à un levier ou un rouage, prêts à tenter leur chance. L’air était lourd de tension alors que le mécha semblait les observer, prêt à s’activer à la moindre erreur.

Chapitre 10 : Les rouages du mystère

Les membres du Cercle des Cendres se regardèrent un instant avant de suivre l’intuition de Chara. Tout le monde plaça ses mains sur un levier ou un rouage, prêt à tenter la synchronisation simultanée.

« On fait ça ensemble. À mon signal, » murmura Chara, concentrée.

« J’espère que tu sais ce que tu fais, » souffla Elaina avec un sourire nerveux.

« Faites-moi confiance. Trois, deux, un… maintenant ! »

Tous activèrent les mécanismes en même temps, et un cliquetis métallique retentit dans la salle. Les rouages commencèrent à tourner harmonieusement, s’imbriquant parfaitement les uns avec les autres. La tension monta d’un cran, jusqu’à ce qu’un clic final se fasse entendre.

Le mécha qui veillait sur eux émit un grondement sourd, ses yeux s’éteignant progressivement. « Enigme résolue. Vous avez prouvé votre valeur. »

« Eh bien, c’était presque trop facile, » dit Miaa, un sourire fier aux lèvres.

Pigmen haussa un sourcil. « Trop facile, tu dis ? Regarde ça. »

Derrière le mécha, une trappe dissimulée dans le sol se souleva, révélant un compartiment secret. À l’intérieur, non seulement les pièces que le cartographe avait demandées, mais aussi… quelque chose de bien plus surprenant : une série de vieux documents, scellés sous une vitre de protection.

Elaina fronça les sourcils. « Qu’est-ce que c’est que ça ? Des plans ? »

Chara s’approcha, l’air curieux. « Ce sont des schémas d’une autre époque… des cartes anciennes, et des notes. »

Miaa examina les documents de plus près. « On dirait que ce cartographe cache bien son jeu. Ces cartes ne concernent pas seulement Teatan, mais aussi d’autres régions… et même des lieux oubliés. »

« Regardez ça, » ajouta Pigmen en pointant une annotation écrite dans une langue ancienne. « Il semble qu’il ait un autre objectif en tête. On dirait un plan pour accéder à la Forêt des Cendres, mais… il y a plus. »

« Vous pensez qu’il essaie de nous y envoyer pour ses propres raisons ? » demanda Elaina, l’air soudain méfiant.

« Peut-être. En tout cas, ce cartographe sait bien plus qu’il ne nous a dit. Et s’il détient ces cartes, il doit chercher quelque chose de très spécifique dans cette forêt, » murmura Pigmen.

Elaina se redressa, un sourire malicieux aux lèvres. « Il est temps de voir jusqu’où ce mystère nous mènera. On récupère les pièces, mais on garde ces documents pour nous. »

« Ce sera notre avantage, » ajouta Chara avec un petit sourire.

Le Cercle des Cendres termina de collecter les pièces demandées par le cartographe, mais cette nouvelle découverte ajoutait une couche d’intrigue à leur quête. Ils avaient maintenant des informations cruciales, qui allaient peut-être changer la donne dans leur recherche de la Forêt des Cendres.

Chapitre 11 : Vers le Désert de la Folie

De retour à la surface, le Cercle des Cendres rejoignit le cartographe dans son atelier poussiéreux. Le vieil homme, vêtu de son habit traditionnel, les accueillit avec un large sourire, ses yeux pétillants de satisfaction.

« Vous avez réussi, » dit-il en prenant les pièces mécaniques que l’équipe avait récupérées. « Impressionnant, je savais que vous en seriez capables. »

« Comme promis, voici ce que vous cherchiez, » répondit Elaina avec un sourire de façade, tout en cachant soigneusement la découverte des documents dans leur sac.

Le cartographe hocha la tête, apparemment satisfait. « Parfait. Maintenant, passons à la suite. »

Il se retourna pour fouiller dans un tiroir encombré de cartes poussiéreuses. Après quelques minutes de recherches, il en tira une qu’il déroula avec soin sur son bureau. « Voici la carte qui vous mènera à la Forêt des Cendres. Mais… le chemin n’est pas direct. Vous devrez d’abord traverser le Désert de la Folie. »

« Le Désert de la Folie ? » demanda Miaa, fronçant les sourcils. « Ce nom inspire vraiment confiance… »

Le cartographe haussa les épaules avec une nonchalance presque inquiétante. « Oh, ne vous en faites pas. C’est simplement… un endroit avec quelques défis. Un paysage de sable sans fin, où les mirages sont trompeurs et les repères instables. »

« Rien de bien compliqué, donc, » répondit Pigmen avec une pointe d’ironie.

« Exactement ! » s’exclama le cartographe. « Mais c’est le seul chemin connu vers la Forêt des Cendres. Les autres sont… perdus dans le temps. »

Chara, qui gardait toujours un œil discret sur la situation, observa la carte avec attention. Quelque chose dans le tracé semblait étrange, comme si des portions du chemin avaient été volontairement obscurcies. Mais elle choisit de ne pas en parler pour le moment. Leur décision de garder les documents découverts secrets semblait de plus en plus justifiée.

Elaina plia soigneusement la carte et la rangea dans sa sacoche. « Très bien. Nous suivrons ce chemin… mais vous restez ici, n’est-ce pas ? » demanda-t-elle avec un sourire innocent.

Le cartographe sourit, les mains derrière le dos. « Je vous guiderai de loin, bien sûr. Je préfère la tranquillité de mon atelier à l’agitation des grandes expéditions. Mais je vous retrouverai une fois que vous serez dans la forêt. »

Les membres de la guilde échangèrent des regards furtifs. Ils savaient tous qu’il y avait quelque chose de louche derrière ce vieillard et son obsession pour la forêt. Mais pour l’instant, ils choisirent de ne rien montrer.

« Bien. Nous partons au lever du jour, » conclut Elaina en se levant. « On se prépare pour cette nouvelle traversée. »

Chapitre 12 : Le mystère des détours

Réunis dans leur chambre d’auberge, les membres du Cercle des Cendres déployèrent la carte donnée par le cartographe à côté des documents anciens découverts dans les profondeurs mécaniques. Chara, la plus minutieuse du groupe, commença à comparer chaque élément, ligne après ligne.

« Il y a quelque chose de bizarre, » murmura-t-elle après quelques minutes, attirant l’attention de ses compagnons.

« Quoi donc ? » demanda Pigmen, se penchant sur la carte avec curiosité.

« Regardez ça. Le chemin que le cartographe nous a tracé semble soigneusement contourner plusieurs points indiqués sur les anciens schémas… des points marqués comme des ‘Sites d’intérêt’, » expliqua Chara, pointant du doigt des cercles dessinés sur les documents.

Elaina fronça les sourcils. « Sites d’intérêt ? Pourquoi voudrait-il nous éviter ces endroits ? »

Miaa, qui observait la carte d’un air pensif, ajouta : « Peut-être qu’il y a quelque chose là-bas qu’il ne veut pas que nous trouvions. Des indices, des ressources, ou même des informations sur la Forêt des Cendres… »

Pigmen hocha la tête. « Cela devient de plus en plus louche. Et ce n’est pas un hasard. Le tracé fait des détours considérables juste pour éviter ces lieux. On perdrait des jours de voyage inutilement. »

Elaina se mit à sourire. « Ce vieux renard essaie de jouer avec nous. Mais nous avons un coup d’avance. La vraie question est : est-ce que nous prenons ces détours pour découvrir ce qu’il nous cache, ou est-ce que nous suivons le plan ? »

Chara leva la tête. « Si ces points ont été mis en évidence sur des cartes aussi anciennes, il doit y avoir quelque chose de précieux. Mais ce serait risqué… »

« Le risque, c’est notre spécialité, » répondit Miaa avec un sourire en coin. « La vraie aventure commence quand on sort du chemin tracé. »


À l’extérieur, le groupe se réunit à l’auberge pour réfléchir à leur prochaine étape.

« Ce vieux fou cache quelque chose, c’est sûr, » déclara Miaa, les bras croisés.

« Et ce Désert de la Folie… on dirait le genre d’endroit où on peut facilement se perdre, » ajouta Pigmen, son regard rivé sur la carte.

Chara hocha la tête. « J’ai vu des choses étranges sur la carte. Des détails effacés, des marques subtiles. Il sait plus sur ce désert qu’il ne le dit. »

« Mais pour l’instant, on continue de jouer son jeu, » conclut Elaina. « On récupère ce qu’on peut sur la Forêt des Cendres, et on reste sur nos gardes. Si on fait attention, on pourra lui tirer les vers du nez en temps voulu. »

Leur plan semblait clair, mais une question restait en suspens : comment allaient-ils naviguer dans un désert aussi dangereux, où le simple fait de garder son chemin relevait du défi ?


Nous espérons sincèrement que cette lecture vous a plu ! La suite dans l’Acte II – Partie 2.

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Selamat pagi ! Rédacteur en chef du site et accessoirement président de l'association. Passionné de culture et d'art depuis bien des années, pour ne pas dire toujours, j'espère que cet endroit saura titiller votre curiosité ! Attention « Mon langage est composé de 97 kg de méchanceté. »

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