Kakegurui ; lorsque le jeu prend le pas sur la raison
Titre original : Kakegurui
Année de production :2017
Durée 12 épisodes de 24 minutes
Studio : MAPPA
Genres : action/énigme & policier/ecchi/
Auteur : Kawamoto Homura
« Kakegurui » (ou Gambling School) est un manga écrit par Homura Kawamoto et illustré par Tōru Naomura. La toute première prépublication a lieu en mars 2014 dans le Monthly Gangan Joker de Square Enix, qui sera suivie de plusieurs spin-off publiés au sein du même magazine mettant en scène différents protagonistes de l’intrigue principale.
Dans sa version française, le manga est licencié par Soleil Productions sous sa collection Soleil Manga, dont les deux premiers tomes sont parus le 28 juin 2017.
L’anime est quant à lui produit par le studio MAPPA, dont la diffusion débute au 1er juillet 2017 au Japon.
L’histoire
L’académie privée de Hyakkaou est un établissement réputé pour ses traditions centenaires et son prestige. Parmi ses étudiants, on retrouve les héritiers des plus influentes familles de ce monde, mais à ce stade, comment arriver à départager cette jeunesse dorée ? Ce ne seront ni leurs résultats scolaires, ni leurs prouesses athlétiques qui les hisseront au sommet mais bien l’argent et les sommes colossales, misées lors de jeux de hasard.
Gagnez et atteignez l’apogée, perdez et dites adieu à votre dignité. Les jeux d’argent sont une véritable institution et définissent la hiérarchie même au sein de l’établissement. Tandis que les plus talentueux s’imposent en vrais monarques, les plus malchanceux en sont littéralement réduits à l’état d’« animaux de compagnie ». La manipulation, la ruse mais aussi la triche seront des composantes incontournables de l’intrigue.
L’histoire débute avec Ryota Suzui, un étudiant plutôt timide, désormais réduit à l’état de « Pochi » suite à sa défaite au cours d’une partie de poker contre Mary Saotome. Endetté jusqu’au cou, il n’a d’autres choix que de devenir l’esclave personnel de la sadique étudiante, qui prend un malin plaisir à asservir et humilier ses camarades de classe.
Sa résignation est palpable mais c’est sans compter sur l’arrivée providentielle d’une certaine Yumeko Jabami, une mystérieuse étudiante fraîchement transférée qui devient le centre d’attention de la classe. Mary ne voit pas sa venue d’un bon œil et compte bien faire d’elle son nouveau jouet. Pour une raison inconnue, le conseil des étudiants semble se méfier de Yumeko, quel est donc son secret ?
L’adaptation
Si au premier abord, Kakegurui laisse entrevoir un genre « School Life » des plus classique, l’anime prend un tout autre visage dès lors qu’on pénètre dans l’enfer (ou le paradis pour certains) des jeux de hasard.
Les personnages se laissent porter par la fièvre du jeu, qui tend irrémédiablement à faire basculer l’anime dans une atmosphère décadente et propice à l’expression de leurs plus primitifs instincts. Cela s’illustre par une irrépressible envie d’écraser l’autre et ce n’est là qu’un des nombreux aspects de cette folie des jeux d’argent qui incite nos parieurs à miser toujours plus pour parvenir à leurs fins.
L’héroïne Yumeko est une fille charmante, intelligente, qui inspire la tranquillité et dégage une certaine candeur. Mais une fois prise au jeu… ses expressions vont aux antipodes de ce que laisserait suggérer son joli minois. Des sourires empreints de malice, en passant par le cynisme de ses propos, certaines de ses réactions font par moment froid dans le dos.
On pourrait s’attendre à ce que l’étudiante enchaîne les victoires, laissant supposer une intrigue prévisible et finalement peu intéressante. Mais il n’en est rien, on sent le caractère incertain de l’anime dès les premiers épisodes. Après tout l’excitation d’un pari ne réside t-il pas dans le risque de tout perdre ?
Les musiques
Les génériques de début et de fin sont plutôt représentatifs de l’atmosphère de l’anime. Tandis que celui d’ouverture nous fait découvrir les excentricité de l’univers des jeux de hasard, celui de clôture nous suggère la folie qui en découle.
OP : « Deal with the devil » interprété par Tia
ED : « LAYon-theLINE » interprété par D-selections
Que retenir au final ?
Une adaptation plutôt prometteuse qui nous immerge dans l’univers impitoyable de l’académie Hyakkaou, avec ses dérives et ses injustices, où la loi est dictée par les plus forts. Dans un monde où l’argent est au centre de tout, la morale est assez simple en définitive : c’est manger ou être mangé.
Cela est d’autant plus vrai à certains moments, où les mises engagées ne se limiteront pas qu’à l’argent, il se pourrait bien qu’il faille mettre sa vie en jeu.
Cet article est une republication d’un article paru dans l’édition reliée n° 19 de Mag’zine, que vous :pouvez toujours aller le lire ici.