Josée, le tigre et les poissons
Il est venu le temps de vous parler de mon plus gros coup de cœur cinématographique de l’année : « Josée, le tigre et les poissons ».
Le film est réalisé par Koutarou Tamura, qui a également réalisé « Les Enfants Loups, Ame & Yuki », ou encore travaillé sur le story-board de « Bungou Stray Dogs » ou « L’Ère des cristaux ». Le scénario a été écrit par Sayaka Kuwamura (d’après l’oeuvre de Seiko Tanabe) et le studio d’animation est Bones, qui nous livre un travail très qualitatif, comme à son habitude.
Pour le doublage, nous avons Kaya Kiyohara (JP) et Laetitia Liénart (FR) pour la voix de Josée et, Taishi Nakagawa (JP) ainsi que Rémi Caillebot (FR) pour le personnage de Tsuneo. Les deux comédiens de doublage japonais (j’ai vu la VOSTFR), bien qu’ils semblent débuter (ils n’ont visiblement eu qu’un seul autre rôle chacun), font vraiment un très bon travail, tout particulièrement Kaya Kiyohara, qui est incroyable dans le rôle de Josée, qui n’est certainement pas le plus évident à jouer. Le film est plutôt court, 98 minutes et aurait certainement gagné à être un peu plus long.
Ce film va nous conter l’histoire de Kumiko, une paraplégique depuis l’enfance, vivant avec sa grand-mère qui la surprotège du monde extérieur. Elle ne sort presque pas mais déborde d’imagination et s’est créé son propre monde, via la lecture, ou encore sa fascination pour la mer. Elle demande qu’on l’appelle Josée, du nom de la jeune héroïne d’un roman de Sagan.
Vient ensuite Tsuneo, un étudiant en biologie marine, qui souhaiterait poursuivre ses études au Mexique, où il pourrait vivre son rêve ; plonger dans les eaux tropicales pour y étudier la faune. Un soir, Josée va littéralement lui tomber dessus lors d’une chute et, ainsi, va commencer leur histoire.
Suite à cette rencontre accidentelle, la grand-mère de Josée engage Tsuneo pour qu’il s’occupe de sa petite-fille, afin qu’elle puisse se libérer un peu de temps pour elle. Tsuneo ayant besoin d’argent pour se payer ses études à l’étranger acceptera.
Mais il se trouve que Josée se révèle avoir un caractère bien trempé, ce qui compliquera sérieusement la tâche de notre Tsuneo.
Comme je le disais plus haut, il s’agit de mon plus gros coup de cœur cinéma de l’année. Certes, je n’ai vu que lui et Violet Evergarden, mais pour le mettre devant ce dernier (si vous voulez en savoir plus sur mon ressenti de Violet Evergarden, j’ai écris un article juste là), c’est dire qu’il m’a conquis ! J’ai passé un excellent moment à suivre cette romance. Alors certes, l’histoire ne va pas révolutionner le genre, mais les personnages sont tellement bien écrits, qu’on s’y attache tout de suite. Tous ces bons sentiments et cet amour, c’est sincèrement ce dont j’avais besoin à ce moment-là. Cela explique en grande partie mon choix.
Le récit, entre dure réalité et rêverie de conte de fée, nous transportera via des scènes tantôt à couper le souffle, limite surréalistes, qui ne demande qu’à être admirées, tantôt captivantes et émouvantes, à travers des moments forts que traversent nos protagonistes. Malgré ces instants très marquants, d’autres séquences sont plus en deçà et c’est probablement là que la durée du film montre ses limites. Quoi qu’il en soit, cela n’en fait pas un mauvais film, loin de là. Oui, il n’a pas réinventé la roue, mais ce qu’il fait, il le fait proprement, avec attention, amour et sincérité.
Vous noterez que je n’ai pas abordé le handicap de Josée, la raison est simple ; à travers l’évolution que le film fait du personnage, cet aspect n’est pas ce qui est mis en avant, via ses actions, elle agit tout aussi naturellement que n’importe qui. Sa situation n’est pas au centre et elle suit sa route comme tout un chacun, avec des problèmes comme tout le monde en a dans sa vie. Josée est mignonne et adorable et me donne une furieuse envie de lui faire de gros câlins.
Voilà, ainsi s’achève mes pensées sur ce film qui m’a fait un grand bien. J’attends maintenant la sortie de son coffret BR !
Truc écouté pendant la rédaction de l’article : la bande originale du film (par Evan Call, qui est aussi à l’origine de la B.O. de Violet Evergarden).
Cet article est une republication d’un article paru dans l’édition reliée n° 26-27 de Mag’zine, que vous pouvez toujours aller le lire ici.


