Fire Emblem : Seisen no Keifu
Chères lectrices, chers lecteurs,
Aujourd’hui, focus sur « Fire Emblem : Seisen no Keifu », le quatrième volet du tactical RPG « Fire Emblem », développé par Intelligent Systems et édité par Nintendo. L’épisode « Seisen no Keifu » (littéralement « Généalogie de la Guerre Sainte ») est sorti sur Super Famicom en 1996 et se distingue de ses prédécesseurs par de nombreuses nouveautés.
Mon but sera ici de souligner les éléments marquants de ce titre, qui ont contribué à son succès.
Histoire
« Le continent de Jugdral se compose de huit royaumes fondés jadis par douze héros dénommés les Croisés. En l’an 757, leurs descendants règnent sur leurs terres respectives, tout en cherchant à maintenir une paix durable sur le continent.
Cependant, la menace des barbares d’Isaac venant de l’est pousse le royaume de Grandbell à mobiliser ses troupes et à partir au front afin de mettre un terme à leur avancée. A l’ouest, des pactes de non-agression sont censés prémunir le territoire de toute invasion, mais la monarchie de Verdane profite de la situation pour briser leur alliance et envahir le château de Jungby.
Le protagoniste Sigurd, prince de Chalphy, apprend cette trahison et part à la reconquête de Jungby avec ses plus vaillants cavaliers. Il ne se doute pas que cette bataille est le prélude d’une guerre aux dimensions bien plus grandes… »
Ce qui frappe dès les premières minutes de jeu, ce sont les immenses champs de bataille sur lesquels s’affrontent les différents camps. On progresse de chapitre en chapitre, par la conquête successive des forteresses ennemies se trouvant sur la même map. Un château conquis devient alors une base alliée permettant d’étendre son territoire. Dés lors, il ne faudra pas perdre de vue la défense de ces bastions, qui peuvent à tout moment être la cible d’attaques ennemies. Les cartes aux proportions gigantesques apportent une réelle dimension tactique au jeu et les batailles n’en sont que plus épiques.
Ce quatrième épisode introduit également les systèmes de triangle des armes et de trinité des magies, qui sont depuis « Seisen no Keifu » des éléments tactiques incontournables de « Fire Emblem ». De plus, chaque unité dispose ici de compétences propres, avec lesquelles il faudra compter pour exploiter pleinement leur potentiel.
Au cours des campagnes, des liens amoureux peuvent se tisser entre deux unités combattant côte à côte. Leur descendance, jouable dans la deuxième partie du jeu, héritera alors des compétences de combat de ses géniteurs. Ce système de générations a contribué non seulement au succès du jeu, en ajoutant un brin de complexité et d’innombrables possibilités, mais fait surtout partie intégrante du scénario.
Le scénario est étonnamment mâture et bénéficie d’un remarquable travail de narration. Il y aura de nombreux rebondissements au cours de l’histoire, de belles surprises par moment mais parfois aussi de tragiques évènements… Ceux qui se sont déjà essayés à ce titre, verront là où je veux en venir et cela ne vous laissera certainement pas indifférent.
Pour finir sur une note positive, « Seisen no Keifu » est accompagné d’une bande son magistrale, considérée comme l’une des meilleures de toute la série. On doit notamment cette OST à la compositrice japonaise Yuka Tsujiyoko.
Pour vous faire une idée, voici les musiques jouées lors des phases alliées dans les tout premiers chapitres… Immersive à souhait.
« Fire Emblem : Seisen no Keifu » jouit d’une grande popularité auprès des fans de la licence. Cela donna notamment lieu à de multiples déclinaisons sous forme de mangas et de carte à jouer… Au vu des qualités indéniables de cet épisode, il n’est pas étonnant que certains le considèrent comme étant le meilleur de tous. Riche en contenu, « Seisen no Keifu » a su apporter à la série des éléments structurants, qui ont été conservés jusqu’à aujourd’hui par ses successeurs.
Il existe une version du jeu, jouable sous émulateur, traduite en anglais en quasi-intégralité par des fans. Si vous aimez le genre et que la barrière de la langue ne vous fait pas peur, foncez !