Dossier – La Saga « Fire Emblem »

Pour ce premier dossier de Mag’zine, je vous invite à une petite rétrospective de la saga désormais culte : Fire Emblem. J’avais envie de vous parler de cette série de jeux vidéos que j’aime énormément. N’ayant pas joué à tous les opus (certains ne sont sortis qu’au Japon – et je ne lis pas le japonais), mes propos ne seront pas tous issus de ma culture de joueur mais se baseront également sur des sources externes.

Et le T-RPG naquit !

La saga Fire Emblem est une série de « RPG tactique ». Elle est née en 1990, au Japon, des mains de Shōzō Kaga et Gunpei Yokoi (travaillant chez Intelligent Systems pour le compte de Nintendo). Elle restera inaccessible dans nos contrées pendant de nombreuses années. Ce n’est en effet qu’en 2003, soit treize années après le lancement du premier jeu, que nous auront droit à un premier opus. Il s’agit de Fire Emblem 7, connu en Europe sous le nom de « Fire Emblem » (ça faisait un peu tache de mettre le « 7 » sans avoir sorti les six précédents).

Par ailleurs, fait intéressant à noter, Fire Emblem : Ankoku Ryū to Hikari no Tsurugi, le premier de la série, est considéré comme étant le premier T-RPG de l’histoire du jeu vidéo.

Fire Emblem : Ankoku Ryū to Hikari no Tsurugi

La série est populaire au pays du soleil-levant (quasi-mythique même), mais ne connaitra un envol remarqué chez nous, qu’à partir de Fire Emblem : Awakening, sorti en 2013, qui démocratisera vraiment la licence auprès d’un très large public. Dans ces jeux, on évolue dans un univers d’« heroic fantasy », où globalement on combat de gros méchants pour sauver un monde qui court à sa perte.

Puis la mort s’abattit pour de bon !

Par « RPG tactique », il faut entendre jouer avec réflexion ! Vous dirigez des personnages dotés de capacités plus ou moins différentes, sur une carte, qui se mouvront de case en case, afin d’éliminer les unités adverses. Un peu comme des pions sur un échiquier, sauf qu’ici, le terrain diffère et peut même octroyer des bonus/malus à vos unités. Par exemple, une unité, sur une case « forêt », verra son esquive augmenter, tandis que son déplacement en sera ralenti. Il faudra donc bien prendre en compte tous ces paramètres et, bien observer et étudier la carte avant de lancer le combat. Voilà en gros pour l’aspect « tactique ». Pour le côté « RPG », pour « Role Playing Game », ou si vous préférez « Jeu de Rôle » en bon français. Comme ce nom l’indique plutôt bien, on incarne les personnages du jeu. On les fait combattre, on les dirige, on les fait monter de niveaux et bien entendu, on les dote de l’équipement adéquat.

En parlant des équipements d’ailleurs, vous pourrez seulement leur attribuer des armes (épées, haches, lances ou tomes magiques), et quelques potions/élixirs. À noter qu’il existe une notion de durabilité les concernant : passé un certain nombre de coups ou d’utilisation avec les tomes, ces derniers se briseront et il faudra vous en procurer de nouveaux. Le renouvellement de votre armurerie sera essentiel, sans quoi votre équipe n’aura plus rien pour riposter.

Si tout cela reste relativement commun à tous les T-RPG, les Fire Emblem se démarquent cependant sur certains points. L’un d’eux est le « triangles des armes ». Une unité, armée d’une hache, aura l’avantage sur une autre combattant avec une lance, celle-ci aura à son tour le dessus sur une équipée d’une épée, qui enfin sera supérieure à celle portant une hache. Cette mécanique apparait au quatrième opus. Il y a aussi l’équivalent pour la magie : foudre, vent et feu ou magie noire, magie blanche et magie élémentaire (qui regroupe foudre, vent et feu). On peut également citer les arcs (pouvant tirer à distance, tout comme la magie), qui occasionnent des dégâts plus importants sur les unités volantes.

Autre caractéristique qui lui est propre, le dialogue des unités. Là aussi présent dans presque tous les titres, depuis le quatrième, cela permettra à vos unités de dialoguer entre elles. Si deux de vos personnages sont « compatibles », les faire combattre en étant côte à côte débloquera divers dialogues entre eux. Plus ils seront proches l’un de l’autre, plus il se soutiendront mutuellement en combat, en augmentant réciproquement les caractéristiques de l’un et de l’autre, s’ils sont sur deux cellules mitoyennes. Atteindre le rang A vous permettra même, à la fin du jeu, d’avoir droit à une fin spécifique et inédite aux deux personnages en question.

Fire Emblem: The Sacred Stones

On en vient désormais à ce qui est très probablement « la » mécanique qui fait qu’un Fire Emblem est un Fire Emblem, la mort permanente ! Derrière ce nom de mauvaise augure se cache un élément qui pourra corser drastiquement les combats. La mort permanente est on ne peut plus claire, si l’un de vos joyeux lurons se fait descendre lors d’un combat, c’est définitivement terminé pour lui ! Quand on meurt, c’est pour de bon ! Et oui, ce dernier ne reviendra pas par enchantement à la prochaine carte. C’est la fin pour lui et, vous pouvez lui dire adieu pour le reste de votre sauvegarde. Vous pourrez donc choisir de sacrifier des unités pour gagner un combat plus facilement, mais cela vous coûtera une force de frappe en moins pour la suite des aventures. Au contraire, si vous souhaitez garder tous les personnages du jeu dans votre équipe, vous pouvez emprunter un chemin plus ardu, qui vous fera recommencer un nombre interminable de fois une carte, afin de ne pas vous faire occire votre fier et vaillant guerrier ou votre belle et tendre amante.

Vous êtes prévenu, votre sens de la réflexion sera mis à l’épreuve, tout du long et, la rage de perdre votre personnage préféré, vous forçant ainsi à recommencer éternellement un combat, n’est pas prête de vous lâcher ! Cela fait généralement des Fire Emblem, des jeux plutôt difficiles et assez longs. Surtout si vous souhaitez recruter toutes les unités possibles, sans en laisser mourir une et que, par dessus cela, vous voulez toutes les monter au niveau maximum, avec l’intégralité des dialogues de soutien, il faudra vous armer de patience, tout en restant zen et réfléchi.

Bon, on joue maintenant ?

1990 (JP) – FIRE EMBLEM: ANKOKU RYŪ TO HIKARI NO TSURUGI

Il est considéré comme le pionnier du RPG-Tactique. Développé par Nintendo R&D 1 et Intelligent Systems, il fut édité par Nintendo sur Famicon (NES). Il a été développé dans l’idée de diversifier les activités de Intelligent Systems. L’équipe de départ n’était pas composée de beaucoup de personnes et, ces dernières travaillaient sur d’autres projets en parallèle.

Le héros de ce jeu est le désormais célèbre Marth (il apparait dans les Super Smash Bros.), qui doit sauver son royaume Altea, ainsi que sa sœur gardée en otage par le prêtre démoniaque Gharnef. Il devra pour ce faire, partir à la conquête de l’épée sacrée Falchion, ainsi que de l’Emblème du Feu, afin de défaire le vilain !

1992 (JP) – FIRE EMBLEM GAIDEN

Également sur Famicon (NES), il se déroule dans le même univers que son prédécesseur, mais cette fois-ci, sur un continent différent. Il reste assez similaire au précédent, sauf qu’ici, il y a deux personnages principaux, ayant chacun leur armée.

Il intègre cependant des nouveautés, comme une carte du monde navigable ou encore le choix entre diverses classes, lors de la promotion d’une unité. Vendu uniquement au Japon, il existe cependant un patch anglais et un français pour les personnes qui souhaiteraient le découvrir.

Fire Emblem Gaiden

1994 (JP) – FIRE EMBLEM: MONSHO NO NAZO

Ce jeu est divisé en deux parties, l’une étant un « remake » du premier opus et l’autre en étant la suite. On y suit toujours les aventures de Marth. À noter qu’ici, les unités possédant une monture, peuvent descendre de ces dernières, ce qui remplace leur lance par une épée.

1996 (JP) – FIRE EMBLEM: SEISEN NO KEIFU

Sorti sur Super Famicon (Super NES), ce quatrième jeu est l’un des plus appréciés de la licence. Il est par ailleurs le premier à introduire le système de triangles des armes et de la magie. Les personnages peuvent également posséder des talents particuliers, se déclenchant à des moments spécifiques et aux effets variés.

Fire Emblem Seisen no Keifu

L’autre particularité importante de ce volet est l’apparition d’un système de liens amoureux entre les unités. Lorsque deux d’entre elles seront mariées, cela donnera naissance à un enfant, qui sera jouable dans la seconde moitié du jeu, se déroulant une vingtaine d’années plus tard. Il est possible pour le joueur de créer de nombreux couples, tous différents les uns des autres, afin de posséder une équipe totalement originale, avec des capacités propres. En outre, le jeu est composé d’un nombre plutôt réduit de chapitres, qui sont cependant particulièrement longs. Ils se déroulent sur des cartes gigantesques, présentes pour renforcer l’aspect de « guerre continentale » de l’opus. Un chapitre peut donc être découpé en plusieurs phases, avec plusieurs châteaux ennemis à conquérir.

1997 (JP) – BS FIRE EMBLEM AKANEIA SENKI

Il s’agit d’une simple compilation de quatre courts jeux vidéos de la série Fire Emblem, sortie sur la plate-forme Satellaview pour la Super Famicom (Super NES).

1999 (JP) – FIRE EMBLEM: THRACIA 776

C’est le dernier à être sorti sur Super Famicon (Super NES). Il est reconnu comme étant l’un des plus ardus. En effet, il introduit la notion de fatigue sur les unités, pouvant ainsi les rendre inutilisables par usage abusif et récurrent. Cela oblige d’une certaine façon le joueur à exploiter au maximum, le très large choix de personnages possibles. Cependant, les écarts de niveaux de ces derniers peuvent être importants et impacter la puissance globale de l’armée du joueur.

Une nouvelle mécanique est implantée : le brouillard de guerre ! Les cartes ne se révèlent donc qu’au fur et à mesure de l’avancée du joueur, ou avec l’aide de torches. Autre nouvel élément, les unités ayant un fort gabarit peuvent en secourir une autre plus faible (en se groupant avec), ce qui rend cette dernière invincible, mais, en contrepartie, diminue les capacités du sauveteur. Il y a également la possibilité de capturer des ennemis et de s’emparer de leur équipement, attention cependant, la réciproque est également vraie.

Fire Emblem Thracia 776

2002 (JP) – FIRE EMBLEM: FUIN NO TSURUGI

Bien que sorti avant Fire Emblem 7, il se déroule à peu près vingt ans après celui-ci. C’est le premier épisode de la saga à sortir sur GBA. On y suit l’épopée de Roy, fils du marquis de la maison noble de Pherae, qui partira retrouver son père et mettre fin à la menace de l’antagoniste Zephiel, roi du royaume de Biran.

Il n’y a pas d’évolution notable dans la jouabilité. Le casting est ici composé de soixante-deux personnages, pouvant être recrutés au fil de l’histoire.

2003 (JP), 2004 (EU) – FIRE EMBLEM 7: REKKA NO KEN

Édité sur GBA et plus connu sous le sobre nom de « Fire Emblem » dans nos contrées, il s’agit là du premier titre à s’exporter au-delà du Pays du Soleil-Levant. L’histoire de déroule donc vingt ans avant le jeu précédent et nous raconte les aventures de Eliwood, le père de Roy, ainsi que son ami d’enfance Hector, sans oublier un nouveau personnage : Lyndis.

La singularité du scénario est d’être divisé en trois parties distinctes. Tout d’abord, celle centrée sur Lyndis, pendant une dizaine de chapitres, qui fait plus ou moins office de grand didacticiel. Puis, la partie sur Eliwood, qui est le cœur de l’histoire et enfin, la partie d’Hector, qui n’est autre que la même que celle d’Eliwood, mais vu sous son regard. Cela permet d’en apprendre plus sur la trame et les enjeux. Accessoirement, quelques nouvelles cartes sont également proposées.

Un autre détail, qui à son importance, est que le joueur possède enfin un avatar ! Certes, il ne s’agit encore que d’un PNJ, n’ayant pas d’influence particulière, mais les unités du jeu s’adressent régulièrement à lui, en tant que « stratège » (c’est en quelque sorte son « job »), ce qui renforce un peu l’immersion

2004 (JP), 2005 (EU) – FIRE EMBLEM: THE SACRED STONES

Fire Emblem The Sacred Stones

Second opus à sortir en Europe, The Sacred Stones est identique à son prédécesseur tant au niveau du gameplay, qu’au niveau visuel, on soulignera simplement que la carte du monde refait son apparition et qu’il sera possible de combattre en dehors des chapitres, notamment dans deux donjons. C’est également le dernier à être sorti sur GBA.

L’histoire va plonger cette fois-ci le joueur dans le monde de Magvel, à peine plus de huit cents ans après qu’un gros vilain démon ait été scellé. Cependant, l’un des dirigeants de l’une des six nations va se faire corrompre par ce dernier et, décidera d’attaquer le reste du continent.

Le joueur débute avec la princesse Eirika pendant quelques chapitres, faisant office de didacticiel. Il pourra ensuite choisir deux routes : soit continuer avec Eirika, soit poursuivre avec Ephraim, son frère jumeau. La troisième et dernière partie se fait avec les deux protagonistes principaux, lorsque leurs routes coïncident de nouveau. Une fois, le jeu terminé, il sera bien entendu possible de rejouer avec la voie non choisie en premier lieu.

Personnellement, il s’agit du premier Fire Emblem auquel j’ai joué. Avec ma DS et le jeu qui m’avait été prêté par un ami. Je l’ai tout de suite beaucoup apprécié, en particulier pour son gameplay vraiment intéressant et poussé. J’aimais déjà le T-RPG, avec Advance Wars qui m’avait fait découvrir le genre peu de temps avant. Encore aujourd’hui, je me souviens de divers moments passés sur ce jeu, auquel je suis attaché. Je vous le recommande très chaudement !

2005 (JP & EU) – FIRE EMBLEM: PATH OF RADIANCE

Neuvième épisode de la franchise, il est sorti sur GameCube. En ce qui concerne le gameplay, il reste très similaire aux précédents. Il y a néanmoins la remise en place du système de techniques, ainsi que la possibilité de « bousculer » une autre unité, sans lui infliger de dégâts toutefois, afin de la déplacer d’une case, si votre personnage a une plus forte constitution. Notons également l’intégration d’un système de biorythme, qui apportera un bonus accroissant une caractéristique du personnage et, à l’inverse, un malus minorant la progression dans une autre.

Fire Emblem Path of Radiance

En ce qui concerne le scénario, nous suivons Ike qui appartient à une bande de mercenaires dirigée par son père Greil. Leur royaume se fait attaquer par le voisin et la brave troupe décide donc d’aller sauver leur princesse. L’histoire reste donc très classique et surtout bien linéaire.

La version européenne a subi quelques changements quant à son homologue japonais, avec entre autre la suppression de la difficulté « maniaque », au profit d’une dite « facile », seule la version « difficile » reste commune aux deux et, la suppression d’un bug qui permettait d’obtenir un taux de 255 % de coup critique avec une arme.

2007 (JP), 2008 (EU) – FIRE EMBLEM: RADIANT DAWN

Sortie sur Wii, l’histoire se déroule trois ans après Path of Radiance. Cette dernière se divise en quatre parties après le prologue. Dans la première, on suit la Brigade de l’Aube, qui tente de libérer le pays de l’oppression de Begnion. La seconde, et la plus courte, se positionne sur la reine Elincia de Crimea qui a du mal à maintenir son autorité tandis que les révoltes sont de plus en plus présentes. La troisième est en revanche la plus conséquente. On y suit Ike, dans des batailles qui cette fois, se passent en dehors du pays. La quatrième et dernière partie comporte quelques chapitres, ainsi que l’épilogue, qui est lui coupé en cinq sous-parties. La fin raconte comment chacun de nos héros reprennent le chemin de leur vie de tous les jours, après ce rude combat.

Fire Emblem Radiant Down

Concernant son gameplay, il est bon de savoir que la magie noire refait son apparition (elle était absente du précédent). Les techniques des personnages, une fois retirées, peuvent être réattribuées à une autre unité, sous la forme d’un parchemin. Une unité peut être promue deux fois. Il est également possible de sauvegarder sa progression à n’importe quel moment de la partie, ce qui n’est pas le cas dans les autres opus, où la sauvegarde ramenait automatiquement à l’écran titre. Cette fonctionnalité n’est toutefois pas utilisable en mode difficile.

2012 (JP), 2013 (EU) – FIRE EMBLEM: AWAKENING

Édité pour la Nintendo 3DS, il est à ce jour le plus grand succès de la licence et, a énormément contribué à l’inscrire dans la pop-culture. Grâce à ce titre, la saga Fire Emblem est désormais connue de toutes et tous, et non plus des seuls habitués du genre. Elle a véritablement été démocratisée chez nous avec Awakening.

L’histoire se passe en Ylisse, où le joueur, cette fois, incarne un personnage qui sera jouable tout au long de la partie. Ce dernier a encore une fois le « job » officiel de « stratège » du groupe. Nous sommes donc avec Chrom qui nous recueille après nous avoir trouvé sur le bord d’une route, totalement amnésique. On rejoint « Les Veilleurs », qui défendent le peuple opprimé par la guerre.

À nouveau, le scénario se scinde en plusieurs parties. La première se concentre sur le didacticiel et la bataille contre Plegia, qui souhaite s’imposer en Ylisse. Puis, l’histoire mènera la brave troupe contre le continent de Valm, qui veut étendre son emprise. Seulement la victoire acquise, tout n’est pas pour autant fini et, il faudra lutter contre le réveil du dragon déchu Grima.

Au niveau des mécaniques de jeu, le soutien entre unités est particulièrement poussé. Allant jusqu’au rang A, voire S, qui se conclut par un mariage et, donnera naissance à un enfant qui sera jouable rapidement, ce dernier venant du futur. Il est également possible de grouper deux personnages ensemble sur le champ de bataille, ce qui permettra d’augmenter significativement les statistiques du premier, tandis que le second pourra lui prêter main forte, en portant un coup supplémentaire par exemple. Bien entendu, deux unités groupées auront un niveau de soutien qui augmentera plus vite et, s’apporteront des bonus plus importants. Chaque passage d’un rang de soutien à un autre donnant accès à des dialogues exclusifs.

Cela apporte une grande dimension humaine à ce jeu, d’autant plus que la majorité des personnages sont vraiment très attachants.

Le jeu est aussi particulièrement beau et soigné, avec notamment des cinématiques vraiment somptueuses. La 3D est utilisée de manière intelligente et ne gène en rien la lisibilité. L’absence des pieds des personnages aura cependant perturbé plus d’une personne. Les musiques, quant à elles, ne sont pas en reste, avec des pistes aux petits oignons.

Ce titre dispose également d’un très grand contenu additionnel, qui permettra de débloquer de nouvelles compétences, de nouvelles classes, mais aussi de nouveaux personnages. Il sera même possible de jouer avec une partie des héros des précédents Fire Emblem. Certaines cartes sont très simples et servent à débloquer des dialogues supplémentaires inédits entre les personnages, tandis que d’autres sont particulièrement corsées. Là où le bas blesse en revanche, c’est le prix de ces DLC (contenus additionnels téléchargeables). Il faudra en effet vous séparer d’une somme équivalente à celle du jeu neuf, afin de profiter de l’intégralité de ce contenu, soit plus ou moins 45 €, ce qui n’est tout de même pas rien.

Pour finir (car je vois que je m’éternise beaucoup sur celui-ci), sachez que THARJA C’EST LA MEILLEURE !! TOP WAIFU !!

2015 (JP), 2016 (EU) – FIRE EMBLEM FATES

Il sort cette année chez nous, mais il a déjà fait couler beaucoup d’encre. En effet, beaucoup de débats et de polémiques ont lieu, quant à la censure opérée dans le titre par rapport à la version nippone, ainsi qu’à des partis pris au niveau de la traduction/localisation.

Fire Emblem Fates

Le jeu a été développé suite aux excellents chiffres de Awakening, qui était au départ prévu comme étant le dernier Fire Emblem. Les joueurs ayant reproché à ce dernier un scénario trop simple et un peu cliché, l’équipe a décidé de mettre les bouchées doubles sur celui-ci, en proposant trois arcs narratifs complets. Deux se font du point de vue de chacun des deux camps en conflit, alors que le dernier scénario introduit un troisième camp indépendant, qui pourra interagir avec les deux autres et, finalement, les rallier afin d’affronter un ultime ennemi.

La volonté du staff a vraiment été d’immerger le joueur, en donnant une part importante à ses actions effectuées tout au long de l’épopée.

REMAKES – 2008 (JP & EU) – FIRE EMBLEM: SHADOW DRAGON

Il s’agit d’une adaptation sur DS du tout premier titre de la saga.

REMAKES – 2010 (JP) – FIRE EMBLEM: MONSHO NO NAZO

Adaptation de la suite de Shadow Dragon, également sorti sur Nintendo DS.

Un dernier mot ?

La saga Fire Emblem n’est pas toute jeune, mais elle a su, au fil des années, se faire une place dans la culture populaire, en particulier avec l’avènement de Awakening. La série a posé les fondations du genre RPG tactique, tout en y apportant de nouveaux éléments. Mort permanente, personnages uniques, soutien/mariage/enfant, sont autant de mécaniques qui font l’essence même des Fire Emblem.

J’ai personnellement une préférence pour The Sacred Stones, qui m’a fait découvrir la série, ainsi qu’Awakening, que j’ai beaucoup apprécié, malgré une histoire simpliste. Ses personnages sont réellement attachants et le contenu additionnel, bien qu’onéreux, est vraiment sympathique.

Je vous encourage vivement à vous essayer à la licence qui, pour moi, vaut clairement le détour. Pour les vieux titres, vous avez toujours la possibilité de les trouver émulés, certains bénéficient même de patch en français, il serait triste de s’en priver.

En bref, j’espère qu’après ce petit tour d’horizon de la saga désormais mythique, Fire Emblem vous parlera plus. Si vous ne la connaissiez pas, c’est peut-être le moment de vous jeter dedans, sinon pour les autres, j’espère avoir fait remonter de bons souvenirs en vous !

Dossier publié sous le pseudonyme Sangigi Fuchsia


Cet article est une republication d’un article paru dans l’édition reliée n° 16 de Mag’zine, que vous :pouvez toujours aller le lire ici.

Rédigé par

Selamat pagi ! Rédacteur en chef du site et accessoirement président de l'association. Passionné de culture et d'art depuis bien des années, pour ne pas dire toujours, j'espère que cet endroit saura titiller votre curiosité ! Attention « Mon langage est composé de 97 kg de méchanceté. »