Critique – Ping Pong The Animation
Salutations mes ami(e)s !
Oui, vous êtes mes ami(e)s ! Car vous m’avez donné pour cette semaine, à chroniquer sur le thème « Sport ». Guère enchanté au début, mais grâce à vous et mes contacts sur Twitter, j’ai pu découvrir le chef d’œuvre qu’est Ping Pong The Animation. Oui. Je l’ai classé dans mes chefs d’œuvre. Je vais vous expliquer pourquoi.
Titre : Ping Pong The Animation
Studio : Tatsunoko Production
Année de diffusion : 2014
Format : 11 épisodes de 24 minutes
Ping Pong est un anime sur ce sport éponyme, sans en être un. Déjà, on ne survole même pas les règles de ce sport. Car là n’est pas le cœur de l’histoire. C’est avant tout, une histoire profondément humaine. Le ping-pong ici n’est qu’un prétexte, qui va servir à se faire rencontrer nos protagonistes. Grâce à cela, ils évolueront et surtout, se poseront des questions. Comment et pourquoi agir dans la vie ? Quel est le but de cette dernière ? Pour quoi, pour qui avancer ? L’anime va nous dépeindre, sur ce support qu’est le ping-pong, des personnages variés et complexes. Chacun évolue dans ce sport d’une façon différente, chacun voit la vie d’une manière qui lui est propre.
Tout d’abord, nous avons Smile, surnom qui lui est donné car il ne rit pas souvent (voir jamais). Pour lui, le ping-pong n’est qu’une activité comme une autre, qui « passe le temps en attendant la mort. ». Ses camarades de classe le considère comme un robot (et il est parfois également surnommé ainsi), insensible et dépourvu de sentiment. La seule chose qu’il attend, c’est la venue de son héros.
Après nous avons Peco. Il est à l’opposé de son ami d’enfance, Smile. Très énergique, totalement passionné pour ce sport, qui est pour lui quelque chose de crucial dans sa vie. Ces deux personnages, principaux sur le papier, sont entourés de nombreux protagonistes secondaires, qui sont loin d’être mis à l’écart, bien au contraire ! Il y a Wenga, un chinois qui se retrouve, bien malgré lui au Japon, pays qu’il déteste, après la défaite d’un très gros tournois dans son pays. Citons aussi Kazama, le champion en titre du Japon, pour qui le fardeau des victoires commence à peser fortement et bien d’autres, dont je vous laisse la découverte au visionnage de la série.
Je disais que les personnages ne sont principaux que sur la papier, car aucun n’est mis à l’écart et, la vision de tous, vis-à-vis du ping-pong, aussi bien que de la vie, sera autant mise en avant que les autres. L’accent est très clairement mis sur les dialogues, ô combien vrais. C’est bien là une des force de Ping Pong. Oui, ça hurle de vérité. C’est parce que cette histoire est l’histoire de tout le monde, qu’elle est si puissante. Il est effectivement très facile de se retrouver dans l’un (voir plusieurs) des personnages, tellement ils sont criants de réalisme et d’humanité.
Nombre d’entre-vous diront probablement que c’est là que le bât blesse. Que nenni ! C’est effectivement dû à cela, qu’il est loin d’avoir la reconnaissance qui lui est due. Je n’ai d’ailleurs vu que cela, en commentaire sur de nombreux site « c’est moche », « c’est hideux ». J’avoue ne pas avoir osé jeter un œil sur MaL, j’aurais probablement crissé comme pas permis. Je vais cracher ouvertement et allégrement à la gueule, de celles & ceux qui font partie de ce groupe de pensées aseptisées, qui selon eux, le « beau » ne se doit que d’être parfaitement lisse et rond. Où seul le photo-réalisme n’a de droit. Où le « kawaii » est prophète.
Si votre esprit stérile ne peut entrevoir au delà, alors oui, ne vous faites pas la torture de visionner Ping Pong The Animation. Restez sur vos daubes d’Infinite Stratos. Ici, on va prôner un enrichissement qui vous dépasse très certainement, où l’on ne s’étrique pas à « ce qui est beau et doit être vu » et « ce qui est laid et doit être caché ». Alors oui, les proportions ne sont pas académiques, oui la perspective est totalement cassée, oui les poses et la gestuelle des personnages est exagérée. Ici, nous avons des personnages qui nous sont montrés sont un angle humain, les mâchoires bougent (si si ! on sait faire ça !) et la chair se ressent rien qu’à la vue.
L’animation, les cadrages et le découpage sont tellement bien utilisés ici. Savamment dosés, il mettent, au mieux, en valeur le récit et ses valeurs. Le travail est vraiment énorme et bien ficelé ici, inconcevable de pouvoir le descendre sur ce point-ci, tant le staff a été magnanime de ce coté là.
Aller, un dernier gif pour la route, c’est cadeau.
Vous me direz qu’après tant d’éloges, je vais bien finir par prononcé un « mais malheureusement … », mais ce dernier n’arrivera pas. Il serait bien indécent de ma part, de dire du mal de cette bande son absolument superbe. L’OST est un régal, que ce soit pendant le visionnage de l’anime, qu’après. Électro, elle saura nous transporter et nous immerger dans cet univers. Je vous propose de fermer les yeux et d’apprécier :
[button link= »http://ostream.ovh/v2/ping-pong-the-animation/ » size= »large » target= »new » color= »default »]OST – écouter sur OSTream[/button]
Notez que pour seulement 11 épisodes, nous avons bel et bien une bande son de 42 morceaux ! Les bruitages sont également excellents et les ambiances, notamment lors des matchs, sont vraiment prenantes.
Voici les génériques tout aussi réussis :
Je ne peux que vous le conseiller si vous ne l’avez pas encore visionner. Je le met sans hésiter dans mes « chef d’œuvre », tant l’intelligence est maître ici, dans ces personnages et cet univers riches. Il est licencié et disponible chez Wakanim.
Et vous ? Quel a été votre ressenti au visionnage de Ping Pong ?